La campagne présidentielle de 2022 est bel et bien lancée. Et pour l’heure, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon occupent une place démesurée dans l’espace médiatique.
Imaginez cela : en prélude aux élections législatives belges, une chaîne de télévision en Belgique organise deux heures et demie de débat entre un néo-bolchevique et un néofasciste, à l’exclusion de toutes les tendances plus modérées du spectre politique. Le scandale serait considérable et les protestations tonitruantes.
Or nous venons, en France, de vivre un tel événement sans, qu’apparemment, cela ne choque qui que ce soit. Eric Zemmour y affrontait Jean-Luc Mélenchon. L’un qui est structurellement candidat à la présidence de la République, l’autre qui l’est potentiellement. L’un qui se réclame de Charles Maurras, l’autre de Léon Trotski. La modernité en marche. L’un, Mélenchon, qui s’insurge contre le système dont il est devenu un pilier, l’autre qui stigmatise une pensée unique dont il est en train de devenir l’un des omniprésents représentants.