Ces pays d’Europe qui pourraient disparaître

Le début de l’opération militaire spéciale (OMS) russe démarrée le 24 février 2022 marque la contre-offensive de la Russie face au monde atlantiste sous égide US. Celle-ci est destinée à faire refluer loin de ses frontières, les actifs militaires de l’occident, conformément à l’acte fondateur Russie-OTAN de 1997 et dans le même esprit que les promesses faites à l’URSS de ne pas étendre l’OTAN vers l’est. Elle ne devrait donc pas s’arrêter à l’Ukraine si les USA s’entêtent à poursuivre leur bras de fer. Aussi, cette guerre USA-Russie par proxy pourrait-elle entrainer l’effondrement et la disparition de certains états d’Europe en plus de l’Ukraine.

Petit rappel

L’OTAN qui était censé être dissoute à la fin de l’URSS (ce sont les présidents des républiques socialistes de Russie, d’Ukraine et de Biélorussie qui ont actés la fin de l’URSS et ont mis les autres devant le fait accompli). Cela ne s’est pas produit car la raison évoquée pour justifier la création de l’OTAN, la menace soviétique, était complètement bidon. En réalité, l’OTAN qui a été créée en 1949 (et le pacte de Varsovie en 1955) avait pour but dans un premier temps de stopper l’expansion du communisme en Europe de l’Ouest (voir les réseaux stay beyind) et servir ensuite de tremplin au démantèlement de la Russie en plusieurs petits états faciles à dominer et piller. Le premier objectif a été atteint en 1991 avec le démantèlement de l’URSS. Le second objectif est poursuivi depuis lors par la subversion interne (Tchétchénie, révolution colorée) et par un encerclement progressif, prélude à une invasion (guerre de Syrie, invasion avortée de l’Iran, guerre en Ukraine, révolution colorée avortée en Biélorussie et eu Kazakhstan). Comprendre cet objectif final des USA est primordial pour saisir la réponse inévitable de la Russie, par sa portée mais aussi par sa violence.

Objectif de l’OMS

De tous les conflits suscités par les anglosaxons dans le cadre de leur guerre contre la Russie, l’Ukraine est celui qui présentait le plus haut niveau de risque :

l’Ukraine fait frontière avec la Russie et pourrait servir de base à une guérilla contre le territoire de la Fédération de Russie. C’est d’ailleurs qui risquent fort de devenir réalité à la fin des opérations en Ukraine ;
il y avait un risque d’épuration ethnique de la population russe du Donbass ;
l’existence des laboratoires de guerre biologique, notamment les recherches sur des virus pouvant cibler leur cible suivant des critères génétiques, ethniques… russes ;
la capacité et la volonté des autorités ukrainiennes de fabriquer une bombe sale à partir des stocks de plutonium.

Pour toutes ces raisons, l’Ukraine a été choisie comme le point de départ de la contre-offensive contre la stratégie d’encerclement de l’empire. C’est également pourquoi la taille et le format de l’opération ont été calibrés pour économiser les ressources dans l’optique de la confrontation finale avec les USA. On rappelle les objectifs officiels de la Russie en Ukraine :

Démilitariser l’Ukraine
Dénazifier l’Ukraine

Les réalités du terrain ont fait prendre conscience aux russes que c’est l’occident entier qui doit être démilitarisé et dénazifié. Sa démilitarisation est en cours depuis près d’un an. Sa dénazification aura lieu une fois le premier objectif réalisé.

Des pays d’Europe qui risquent de disparaître à la fin du processus…

Soyons francs : les USA n’oseront jamais entrer directement en guerre avec la Russie lorsque l’Ukraine aura été défaite ! Que ce soit en Ukraine ou ailleurs. Cela signifie qu’ils auront recours à d’autres proxy pour prolonger le conflit. Les candidats ne manquent pas mais les plus probables sont la Pologne, la Lituanie, la Roumanie et la Finlande. Bien-sûr, tout dépend des russes…

La Pologne

Elle renoue avec ses vieux démons de l’avant seconde guerre mondiale et est très excitée à l’idée d’une guerre avec la Russie. Bien sûr, ses dirigeants ne sont pas assez fous pour se lancer seuls dans la bataille. L’épisode des MIG-29 à transférer l’Ukraine ou l’interview du président polonais par les deux farceurs russes l’a montré. Mais l’idée d’une coalition occidentale (comme à chaque siècle) contre la Russie pourrait la tenter. Les USA lanceraient l’idée puis laisseraient seule la Pologne encaisser la violence de l’armée russe. Nous prédisons qu’il n’y aura pas d’invasion terrestre et d’envoi de troupes russes en Pologne. Les russes se contenteraient de ramener leur belliqueux voisins au XIXe siècle en détruisant toutes les infrastructures permettant à un pays moderne de fonctionner. Il s’en suivrait une grave crise économique et un exode massif vers l’UE et les USA des polonais. Ainsi, la Pologne connaitrait le même sort que l’Ukraine, une terre désolée, vidée de sa population et sur laquelle aucun pays ne serait autorisé à s’établir.

La Lituanie

Contrairement à la Pologne qui pourrait être tentée d’affronter militairement la Russie, la Lituanie ne représente pas un défi armé pour la Russie. Mais la Lituanie a tendance à prendre des décisions provocatrices qui à la longue pourrait excéder l’ours russe et l’amener à écraser cette ancienne possession de l’empire russe. Car si la Lituanie existe, c’est parce que la Russie a bien voulu l’accepter et peut y mettre fin à tout moment. La Lituanie a été cédée aux russes par les suédois contre de l’or. Elle aurait d’ailleurs pu revenir sur sa reconnaissance de l’état balte en juin dernier lorsque la Lituanie a bloqué le passage des marchandises vers Kaliningrad. Le message subliminal a d’ailleurs été compris par l’UE qui vivement recommandé à Vilnius de revenir sur sa décision. Mais si elle continue d’aboyer, l’ours russe fort de se fâcher cette fois et d’un coup de patte, écrasée ce petit état insignifiant.

La Roumanie

Un autre petit pays que les USA comptent utiliser comme bélier contre la Russie : la Roumanie. Cette dernière, membre de l’OTAN on le rappelle, présente plusieurs dangers pour la Russie. Elle peut être utilisée comme base pour les armées de l’OTAN pour entrer en Ukraine et se déployer à Odessa. Leur objectif serait d’empêcher les russes de libérer la ville.

La Roumanie représente également un risque pour la Transnistrie que les USA pourraient pousser Bucarest à envahir. La garnison russe de moins de 2000 hommes n’aurait aucune chance.

Dans l’un ou l’autre de ces scénarios, la Russie appliquerait en représailles, le même format de démilitarisation, avec une destruction de toutes les infrastructures et un retour au Moyen-âge.

La Finlande

Elle fait partie, tout comme l’Ukraine, des pays qui ne peuvent exister sans l’approbation russe. Ce pays qui a une frontière longue de plus de 1300 Km fait partie intégrante de la stratégie US d’encerclement de la Russie. Cette dernière pourrait être amenée à faire la même chose qu’en Ukraine. Cela d’autant plus que la reconnaissance de l’existence de la Finlande est assujettie à sa position neutre. En effet, en 1948, la Finlande et l’URSS ont signé un traité dans lequel la première voyait sa souveraineté et la seconde son besoin de sécurité consacrés. C’est cet accord que la Finlande s’apprête à violer, remettant en cause même son existence. En fonction de la tournure des évènements (installation de bases, de lanceurs de missiles), la Russie se réserve le droit de réagir, jusqu’au démantèlement de cet état nordique.

NB1 : Tous ces scénarios dépendent de la Russie et du niveau de menace qu’elle perçoit des états mentionnés.

NB2 : Dans chacun des scénarios, la Russie se considère d’ores et déjà en guerre avec l’OTAN. Elle ne s’imposera donc plus de limites.

NB3 : L’Allemagne est une excellente candidate. Seulement sa destruction ne sera pas militaire mais économique. Et elle découlera d’un suicide. Pas d’une décision de la Russie qui jusqu’ici manifeste encore de la bienveillance, du moins, ne considère pas encore l’Allemagne comme un ennemi.

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