L’ordre économique mondial se désintègre

La narration de la crise économico-financière occidentale n’a pas grand rapport avec la réalité. Cependant, en urgence, celle-ci va contraindre les États-Unis à un choix existentiel.

Le magazine monarchique néolibéral mondialiste The Economist, dont les banquiers khazariens1 Rothschild détiennent 26,7% des parts, a commencé à publier un rapport spécial en sept parties sur le système financier mondial en danger de fragmentation.2

Dans son deuxième chapitre, The Economist – qui se définit sans rire comme indépendant (sic) – aborde le nouvel ordre économique, à l’unisson de l’effritement de l’ordre libéral (sic) international dont «l’effondrement (megasic !) pourrait être soudain et irréversible».3

Au-delà des épiphénomènes qu’il relate – de la résilience de l’économie mondiale à la montée en puissance des États-Unis malgré l’escalade de la guerre commerciale avec la Chine, en passant par l’absence de choc pétrolier en pleine guerre du Moyen-Orient – «un examen plus approfondi révèle une fragilité certaine». Selon lui, «l’ordre (mégasic !) qui régit l’économie mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale a été érodé (mégasic !)» et se trouve aujourd’hui «proche de l’effondrement». Cet axiome a été énoncé depuis longtemps par les critiques de la mondialisation dérégulée, nihiliste et misanthrope, mais pour le magazine porte-parole du mondialisme, aujourd’hui en chute libre, le fait de l’énoncer équivaut à une capitulation.

«Des éléments déclencheurs inquiétants se profilent, qui entraînent une descente dans l’anarchie» (mégasic !), situation où «les superpuissances recourent à la guerre». The Economist oublie que la mondialisation s’est imposée, et a perduré, grâce aux multiples guerres du «complexe militaro-financier» (Dennis Small dixit) de l’anglosphère.

Il se cite lui-même dans son article : «The world economic order cracks as critics go to long for the departure of globalization» (L’ordre économique mondial s’effrite tandis que les critiques parlent de fin de la mondialisation)4. Aujourd’hui, la désintégration de l’ancien ordre est visible partout et, bien que le dollar reste dominant et que les économies émergentes soient plus résistantes, les flux de capitaux mondiaux ont commencé à se fragmenter, ce que j’ai exposé dans mon livre «Hacia la desglobalización» (Vers la déglobalisation)5, il y a 17 ans, et plus récemment dans «Nuevo orden geofinanciero multipolar : desdolarización y divisa BRICS» (Nouvel ordre géofinancier multipolaire : dédollarisation et monnaie des BRICS).6

Le journal mondialiste est inhabituellement bienveillant à l’égard de la gestion géofinancière/géoéconomique des États-Unis, «alors que le système établi après la Seconde Guerre mondiale avait réussi à marier les principes internationalistes (sic) et les intérêts stratégiques des États-Unis». Il conclut que, «soutenue par une forte croissance aux États-Unis, l’économie mondiale semble pouvoir survivre à tout ce qui se présente à elle, mais ce n’est pas le cas» (mégasic !).

La propagande anglo-saxonne n’abandonne pas et, à Londres même, Ambrose Evans-Pritchard, porte-parole de la monarchie britannique en déclin, hallucine dans trois articles du Telegraph, en affirmant que :

l’énigmatique Khazarian Milei transformera l’Argentine en Texas de l’Amérique latine grâce aux réserves florissantes de gaz de schiste de Vaca Muerta7 ;
le lithium argentin propulsera l’Argentine dans la stratosphère8 ;
en défiant la Chine, le dysfonctionnel Milei jette les bases d’une révolution du marché libre.9

Les hallucinations géofinancières des mondialistes sont aujourd’hui réfractaires à la réalité géopolitique. Peut-être en raison de sa spécialisation économiste, The Economist néglige trois dates nodales qui marquent la chute, pour ne pas dire l’effondrement, de l’ordre financier mondialiste désormais dépassé :

l’annonce de l’avenir depuis 2007 à la Conférence de sécurité de Munich par le président russe Poutine10 ;
la faillite de Lehman Brothers, que l’anglosphère a tenté d’imputer à la Chine11 ;
la défaite humiliante de l’OTAN en Ukraine.

À mon avis, l’élection du 5 novembre décidera si Biden poursuit sa guerre stérile à base d’hémorragie démographique contre la Russie ou si Trump optera pour un isolement régional sélectif et une reconstruction holistique des États-Unis.

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