Comprendre la conscience pour retrouver notre souveraineté

Philippe Guillemant explique la physique de la conscience : un enjeu scientifique aux implications politiques et spirituelles.

Et si le véritable enjeu pour l’humanité était de comprendre qui elle est ? À l’heure où ladite «intelligence artificielle» est présentée comme un nouveau démiurge, la question paraît centrale dans notre évolution. Pour le physicien et spécialiste en «intelligence artificielle» Philippe Guillemant, il y a urgence à comprendre la physique de la conscience. Car si nous voulons faire advenir le monde que nous souhaitons, il faut connaître la nature de notre intelligence et la manière de faire appel à notre pouvoir créateur.

Essentiel News vous propose l’intégralité de la conférence «La nouvelle physique de la Conscience vers le réveil de l’humain», organisée le 2 février 2025 au Centre de l’Étoile à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie, ainsi qu’un entretien avec la journaliste Senta Depuydt dans lequel Philippe Guillemant explique pourquoi ce défi est fondamental et en quoi il revêt une importance politique.

En voici quelques passages clés.

Pourquoi l’urgence ?

Selon Philippe Guillemant, il est crucial aujourd’hui de comprendre la physique de la conscience, car elle permet de réaliser que notre conscience est fondamentalement créatrice et que nous avons véritablement un libre arbitre. Or la science que l’on enseigne encore trop souvent maintient une vision déterministe de la réalité avec des scénarios préétablis.

Les sciences actuelles, et la physique en particulier, introduisent le hasard de multiples façons quand elles n’ont pas de réponse ou quand elles ont quelque chose à cacher, plutôt que d’invoquer l’influence de la conscience. Comprendre qu’il n’y a pas de hasard et que la conscience est créatrice d’une réalité unique parmi un réel sous-jacent de possibilités multiples implique l’existence du libre arbitre. Mais ce libre arbitre est souvent inhibé par nos conditionnements et n’est alors pas véritablement exercé. Grâce à la compréhension de la nature de la conscience, nous avons la possibilité de nous en «déconditionner», de nous réveiller et de récupérer cette faculté qui fait de nous des êtres souverains.

Pour Philippe Guillemant :

«C’est un enjeu très important à l’heure actuelle où l’on voit que le monde est partagé entre les souverainistes et ceux qui veulent aller à toute vitesse vers une mondialisation contrôlée et contrôlante. Cette problématique est tout à fait actuelle parce que cela s’oriente vers la récupération de notre souveraineté intérieure».

Un enjeu politique

Comme il le précise dans sa conférence (voir la vidéo en bas de cet article), la science devrait s’interdire le hasard et toujours chercher à expliquer ce qu’elle ne comprend pas, mais s’étant construite en opposition à la religion, elle s’y refuse. Pourtant, que ce soit dans le domaine de la physique, de la biologie et même ailleurs, les conceptions déterministes sont aujourd’hui falsifiées.

L’on sait que la conscience n’est pas une sécrétion du cerveau, que le monde réel est quantique et de nature multiple et que l’observateur est susceptible d’influencer son expression dans ce que nous percevons comme «l’ici et maintenant».

La connaissance et la compréhension de ces phénomènes quantiques représentent un pouvoir de création et de liberté qui a aussi une implication politique. C’est d’ailleurs ce qui a poussé Philippe Guillemant à publier un livre intitulé «Le grand virage de l’humanité» en mai 2021. Il rappelle que :

«La période Covid et ses dérives totalitaires représentaient «une sorte d’attentat contre l’âme humaine et le libre arbitre».

Mais cet attentat est quelque chose qu’il fallait interpréter positivement, car cela conduisait au réveil de l’humain vers sa véritable nature et vers la véritable nature de la réalité».

L’attentat mondialiste qui voulait nous emmener vers le transhumanisme est un échec. L’on assiste depuis des années, depuis 4 ou 5 ans, aux échecs répétés de cette volonté mondialiste de nous conduire vers une société de contrôle.

Les limites du transhumanisme et de l’intelligence artificielle

Comment faut-il alors interpréter les déclarations politiques récentes, comme par exemple le projet Stargate aux États-Unis, qui annoncent des investissements massifs dans l’IA et qui semblent précipiter une ère technocratique où l’humain serait dépassé ? Pour Philippe Guillemant, l’intelligence artificielle est «mal nommée».

«Il ne faut pas confondre intelligence et performance. Une notion fondamentale à retenir est que l’intelligence artificielle n’est pas capable de faire de bons choix.

Les IA sont faites pour s’adapter aux données que rentre l’utilisateur et d’une certaine manière, on peut lui faire dire tout ce qu’on veut. Une IA n’est pas capable de faire des choix par elle-même pour définir ce qui est vrai ou ce qui est juste. Ces notions restent fondamentalement humaines.

Le danger serait qu’à cause de la mystification actuelle de l’IA, les humains la prennent trop au sérieux et finissent par penser qu’elle a une véritable intelligence qui nous dépasse, car cela nous amènerait à accepter le système de contrôle sous-jacent.

À chaque fois qu’un pouvoir voudra essayer de nous imposer une idéologie, il se servira de l’IA pour tenter de démontrer que la voie qu’il propose est la plus intelligente. C’est évident. Il est facile de conditionner une IA. Il suffit d’appliquer les filtres qui conviennent pour lui faire dire ce qui correspond à ce que l’on veut imposer.

L’IA peut aussi être un outil extrêmement utile et positif pour l’humain, mais il ne faut pas lui déléguer les choix que l’on a à faire».

Le pouvoir de la conscience humaine

Pour éviter ce piège, il est donc important d’appréhender l’intelligence humaine dans ses dimensions multiples. On a confondu l’intelligence avec l’intelligence analytique et le langage en mettant de côté ce qui est du domaine perceptif, principalement l’intuition, les sentiments et les émotions, que l’on attribue souvent à notre «cerveau droit». La science écarte cela car elle ne peut le mesurer puisque c’est subjectif, et si on ne peut le mesurer… on ne peut le contrôler.

Pourtant l’on voit bien que les intuitions qui nous guident à prendre des décisions dans notre vie ne proviennent pas de cet endroit. Guillemant précise :

«Le cerveau droit est lié à notre conscience vibratoire, «hors du temps», alors que le cerveau gauche «emprisonne» la conscience dans le cerveau analytique.

Les idées qui nous offrent une certaine guidance ne proviennent pas du cerveau gauche. Elles sont souvent la synthèse de toute une expérience acquise et sont aussi reliées à quelque chose de transcendant. La physique ouvre la porte à une information qui vient en dehors de l’espace-temps.

Et c’est justement cela qui se manifeste par exemple à travers les fameux hasards.

La véritable intelligence humaine est celle qui exploite cette transcendance. La véritable intelligence exploite l’intuition, la subtilité, la finesse, toutes les choses qui sont au-delà des compétences du cerveau gauche».

Transformer l’avenir

Avec la physique quantique, les physiciens ont renversé la conception du temps et de la matière et ils sont en train de remettre en question celle de l’espace en le considérant comme un phénomène émergeant et non pas une réalité fondamentale.

Nous savons que notre réalité est constituée d’information, de vibrations et d’énergie. Mais il faut distinguer ce réel sous-jacent (quantique, multiple) de notre réalité apparente unique, faite d’espace, de temps et de matière, et qui est en fait une propriété de la conscience créée à partir des objets que l’on perçoit.

«L’avenir n’est pas écrit. Il est écrit à un moment, mais peut changer au suivant. C’est parce qu’il y a toujours de multiples possibilités d’évolution que la conscience a un rôle. Elle a un rôle à jouer dans les choix qui peuvent être faits par un humain pour décider de son parcours».

Aujourd’hui, les sciences et la physique doivent subir une transformation en profondeur et remettre la conscience au premier plan. Ce n’est pas la matière qui engendre la conscience, c’est la conscience qui engendre la matière.

«Nous ne sommes pas des machines biologiques, nous avons une très grande liberté. Quand on a cette compréhension-là, on peut s’ouvrir à toutes les démarches qui participent au déconditionnement de l’être et le mènent à sa souveraineté intérieure.

On peut apprendre à devenir le magicien de sa propre vie, à réaliser ses rêves en comprenant cet immense potentiel de la conscience».

À voir aussi :

www.guillemant.net

Fil Telegram de Philippe Guillemant Kairos : @philippeguillemant

Réseau de solidarité et d’échanges Sinaps synchronicités

Le film Wake-Up 2, tout est information, dans lequel Philippe Guillemant intervient, actuellement au cinéma : https://www.wake-uplefilm.com/projections

Activités de La Ruche au Centre de l’Etoile à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie (74200)

Extraits d’une réflexion sur la mystification de l’IA que Philippe Guillemant a postée sur son canal Telegram :

Je vois un certain nombre d’amis, parmi lesquels des personnalités bien connues, tomber dans le piège de la mystification autour de l’intelligence artificielle, c’est-dire se mettre à :

– Croire que l’I.A. est vraiment intelligente, possiblement plus que l’humain, sans s’être vraiment demandé au préalable sur quoi repose l’intelligence réelle.

– Croire que l’I.A. pourrait être mieux placée que l’humain pour décider, choisir et même créer, etc., sans s’être demandé au préalable sur quoi reposent le libre arbitre et la créativité.

– Croire que de l’I.A. pourrait émerger une conscience, sans s’être vraiment demandé au préalable ce que pouvait être la nature de la conscience, ou encore de l’humain ou de son âme.

Tout cela est dû à la fascination devant les performances de l’I.A. et je dois dire qu’elles m’impressionnent tout autant. Cela n’étant toutefois valable que dans un premier temps, car dans un second temps, après un certain nombre de tests, je m’aperçois vite des limites de l’I.A., qui rejoignent parfaitement ma compréhension de ses performances. L’I.A. est un outil, pas une intelligence.

Lorsque les performances de l’I.A. ne sont pas comprises et qu’elles dépassent nos capacités, nous pouvons avoir l’impression que quelque chose vient de dépasser l’humain. Ce n’est bien entendu qu’une apparence.

Et même lorsqu’on suppose que l’I.A. nous apporte quelque chose de nouveau qui n’est pas proprement humain, on se trompe lourdement. Pour ce qui est de la «fausse intelligence exécutive» qu’elle incarne, nous n’avons là que de l’humain : l’intelligence du web ou des datas qui nourrissent l’I.A., l’intelligence dans l’algorithme (petit bout de code), l’intelligence des développeurs, l’intelligence de la société qui oriente son apprentissage et par-dessus tout, l’intelligence de l’utilisateur, lorsqu’il a compris qu’il avait affaire à un outil et ne s’est pas laissé subjuguer par ses performances.

Tout ceci ne veut pas dire que je vais m’abstenir personnellement d’utiliser l’I.A. Bien au contraire, étant conscient de ce que je peux lui confier et de ce dont je dois conserver le contrôle, je risque de faire de véritables prouesses avec l’IA.

La question de savoir si elle sera ou non profitable à l’humain dépend ainsi de notre positionnement devant elle :

– Soit, nous choisissons de rester dans l’ignorance ou l’incompréhension engendrée par la mystification entretenue par l’oxymore «Intelligence Artificielle», et nous deviendrons esclaves de ceux qui financent, nourrissent et manipulent l’I.A. en vue d’un contrôle.

– Soit, nous choisissons de nous éveiller à la véritable nature de l’humain et de la réalité et nous parviendrons alors à remettre l’I.A. à sa bonne place d’esclave, pour ne jamais lui déléguer la moindre de nos décisions, mais la laisser nous instruire de la meilleure des façons possibles, via le multivers de réponses possibles et contradictoires dont elle dispose.

En conclusion, je vous propose de méditer cette phrase de Kant dans «Critique de la raison pure» :

«L’intelligence d’un individu se mesure à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter».

Check Also

Général Dominique Delawarde : Géopolitique générale (19 février 2025)

Les ingérences de l’UE et de ses pays membres à l’égard des USA et de …