«Un plan pour les guider tous : La dissolution de la Syrie et de l’Irak (…) en zones ethniquement ou religieusement uniques (…) est l’objectif principal d’Israël (…) tandis que la dissolution de la puissance militaire de ces États sert d’objectif principal à court terme. La Syrie se désagrégera en fonction de sa structure ethnique et religieuse» ~ Oded Yinon1
Les forces militaires israéliennes se sont rapprochées à moins de 25 km de la capitale syrienne, Damas. Les forces de défense israéliennes se sont emparées de vastes étendues de terre dans le sud de la Syrie qu’elles ont l’intention d’occuper et où elles construiront à terme des postes de contrôle, des avant-postes militaires et des colonies de peuplement. L’invasion «éclair» s’est accompagnée d’une campagne de bombardements massifs qui a détruit de nombreuses bases militaires, des dépôts d’armes et des laboratoires de recherche, éliminant tout espoir pour la Syrie de retrouver la capacité de se défendre ou de rétablir son indépendance souveraine. À toutes fins utiles, la Syrie n’existe plus ; les attaques persistantes d’ennemis étrangers ont laissé le pays vaincu et morcelé. Le dépeçage de l’État-nation en situation critique a déjà commencé.
Alors que les forces défense israéliennes se rapprochent de Damas, les forces américaines situées le long de la frontière turque ont commencé à construire une base militaire dans la ville de Kobani. Ce mouvement vise à provoquer la Turquie dans une confrontation qui opposera la milice kurde mandataire de Washington à l’Armée nationale syrienne (ANS) soutenue par la Turquie. La situation est dangereuse car elle augmente la probabilité que deux membres de l’OTAN s’affrontent bientôt dans le nord-est de la Syrie.
Voici plus d’informations tirées d’un article du Daily Sabah :
«Les États-Unis seraient en train de construire une base militaire pour aider leur allié le YPG, la ramification syrienne du groupe terroriste PKK, dans le nord de la Syrie où les terroristes ont été acculés par l’Armée nationale syrienne (ANS) soutenue par la Turquie depuis la chute du régime de Bachar al-Assad.
Des journalistes locaux ont déclaré que 13 camions portant des drapeaux américains et transportant des blocs de construction en béton sont arrivés dans le bastion du PKK/YPG, Ain al-Arab, également connu sous le nom de Kobani, tôt jeudi matin. L’armée américaine a vidé une base dans l’Irak voisin et les blocs de béton et autres matériaux sont expédiés à Ain al-Arab pour une base syrienne, selon des sources locales. En début de semaine, l’armée américaine a transféré des dizaines de véhicules blindés Bradley dans la région et a fourni des systèmes de défense aérienne et d’autres véhicules blindés aux YPG. (…)
Le PKK est proscrit comme groupe terroriste par l’Union européenne, les États-Unis et la Turquie. Il est responsable de plus de 40 000 morts en Turquie, notamment des femmes et des enfants. Il maintient des bastions dans le nord de l’Irak et de la Syrie pour créer un «État kurde» autoproclamé.
Les États-Unis ont envoyé des troupes, du matériel militaire et des armes dans le nord-est de la Syrie pendant la guerre civile syrienne pour aider le PKK/YPG sous le prétexte de la lutte contre Daech. Ankara affirme que les YPG/PKK sont sur un pied d’égalité avec Daesh et qu’ils ne devraient pas être présents dans la nouvelle Syrie».2
L’extrait ci-dessus montre à quel point la situation en Syrie est tendue à l’heure actuelle. Alors que Washington a applaudi le soutien de la Turquie aux djihadistes qui viennent de renverser Assad et de prendre le pouvoir à Damas, l’administration Biden provoque délibérément le président Recep Tayyip Erdogan sur une question cruciale de sécurité nationale. (Les dirigeants turcs considèrent le soutien américain aux Kurdes (YPG) comme une menace pour leur sécurité). Cette duplicité n’est pas rare de la part des États-Unis, qui partent du principe que les alliés ne le sont que tant qu’ils servent les intérêts généraux de Washington.
Les États-Unis continueront à soutenir les Kurdes (alias les Forces démocratiques syriennes ou FDS) afin de préserver l’accès au pétrole syrien dans l’Est et de renforcer leur soutien à la politique israélienne dans la région. L’affection d’Israël pour les Kurdes est purement pragmatique, comme l’explique cet extrait d’un article de CNN :
«Il y a une puissance régionale qui a pesé de tout son poids pour soutenir la volonté d’indépendance des Kurdes : Israël. (…) Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a publié une déclaration avant le référendum disant qu’Israël «soutient les efforts légitimes du peuple kurde pour atteindre un État qui lui soit propre». (…) «Israël accueillerait volontiers un autre État dans la région qui partage ses préoccupations concernant la montée en puissance de l’Iran, notamment la menace des milices chiites soutenues par l’Iran en Irak», dit Frantzahou. Des rapports ont également indiqué que le pétrole du Kurdistan est acheté par Israël».3
Donc, en plus d’obtenir du pétrole bon marché de la zone contrôlée par les Kurdes dans l’est de la Syrie, Israël considère également les Kurdes comme un allié naturel dans leur lutte contre l’Iran, l’Irak, la Turquie et la Syrie, qui s’opposent tous à un État kurde indépendant. Voici plus de détails tirés d’un article d’Al-Monitor :
«L’administration autonome du nord-est de la Syrie, dirigée par les Kurdes, a signé un accord avec une compagnie pétrolière américaine (…) L’une des sources a déclaré que l’accord visant à commercialiser le pétrole dans le territoire contrôlé par l’entité soutenue par les États-Unis et à développer et moderniser les champs existants a été signé la semaine dernière «avec la connaissance et l’encouragement de la Maison-Blanche». (…)
Le pétrole est la principale source de revenus de l’administration autonome. (…) L’entité dirigée par les Kurdes contrôle la plupart des richesses pétrolières de la Syrie, qui sont concentrées dans et autour des champs de Rmelain, près des frontières turque et irakienne, et dans les champs d’Al-Omar, plus au sud.
Ankara est tout aussi sensible au pétrole, car il est considéré comme un moyen de consolider le projet d’autonomie des Kurdes syriens. Depuis 2016, la Turquie lance des opérations militaires contre les FDS afin de perturber leurs tentatives perçues d’établir une zone de contrôle contiguë de la frontière irakienne jusqu’à Afrin, à l’ouest de l’Euphrate, et au-delà. La Turquie affirme que les FDS et leurs affiliés sont des «terroristes» en raison de leurs liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan hors-la-loi, le groupe rebelle qui lutte pour l’autonomie kurde à l’intérieur de la Turquie depuis 1984 et qui figure sur la liste des organisations terroristes du département d’État.
Des sources ont déclaré à Al-Monitor que l’accord de commercialisation du pétrole dans le territoire contrôlé par les Forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis a été signé «au su et avec l’encouragement de la Maison-Blanche»».4
Certains lecteurs se souviendront peut-être que le président Donald Trump s’est vanté à plusieurs reprises d’avoir «pris le pétrole» en Syrie. Voici ce qu’il a dit :
«J’ai laissé des troupes pour prendre le pétrole. J’ai pris le pétrole. Les seules troupes que j’ai sont en train de prendre le pétrole. Elles protègent le pétrole. J’ai pris le contrôle du pétrole… Nous avons le pétrole. Pour l’instant, ce sont les États-Unis qui ont le pétrole».
Here's irrefutable video evidence of Trump "fighting the deep state" 🤡
"I left troops [in Syria] to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil. They're protecting the oil. I took over the oil… We have the oil. Right now, the U.S. has the oil" pic.twitter.com/IYaep53GP5
— Ben Norton (@BenjaminNorton) March 31, 2023
En bref : Le soutien de Washington aux Kurdes (alias les FDS) a permis à un mandataire américain de contrôler à la fois les régions riches en pétrole de la Syrie et le grenier à blé du pays, où est récoltée la plus grande partie du blé. Cette perte de revenus – ainsi que les lourdes sanctions économiques américaines – ont poussé le pays à la faillite, ce qui a grandement accéléré l’effondrement de l’État et la destitution d’Assad. Il s’agit d’une grande «victoire» pour les États-Unis, la Turquie, le Qatar et d’autres alliés occidentaux, mais surtout pour Israël, dont les aspirations régionales sont à la base de la stratégie globale. Gardez à l’esprit, que tout ce qui s’est passé s’aligne étroitement sur un plan stratégique produit par un intellectuel sioniste (Oded Yinon) il y a plus de quatre décennies qui a concocté «un plan précis et détaillé (…) pour le Moyen-Orient qui est basé sur la division de toute la région en petits États, et la dissolution de tous les États arabes existants». Selon l’analyste politique Khalil Nakhleh :
«Ce plan repose sur deux prémisses essentielles. Pour survivre, Israël doit
1) devenir une puissance régionale impériale et
2) doit affecter la division de toute la région en petits États par la dissolution de tous les États arabes existants.
La taille des petits États dépendra de la composition ethnique ou sectaire de chaque État. (…) Par conséquent, les sionistes espèrent que les États à base sectaire deviendront les satellites d’Israël et, ironiquement, sa source de légitimation morale. (…) Ce qu’ils veulent et ce qu’ils préparent, ce n’est pas un monde arabe, mais un monde de fragments arabes prêt à succomber à l’hégémonie israélienne. (…)
Chaque État arabe (…) est une cible réelle tôt ou tard (…)
Rien n’indique que les stratèges arabes aient intériorisé le plan sioniste dans toutes ses ramifications. Au contraire, ils réagissent avec incrédulité et stupeur chaque fois qu’une nouvelle étape de ce plan est franchie. … La triste réalité est que tant que la stratégie sioniste pour le Moyen-Orient n’est pas prise au sérieux, la réaction arabe à tout siège futur d’autres capitales arabes sera la même».5
Ces mêmes idées ont été reprises plus de dix ans plus tard sous le titre «Une rupture nette : Une stratégie pour sécuriser le royaume», rédigé par le néoconservateur Richard Perle, qui a exposé la vision stratégique d’Israël pour refaire le Moyen-Orient. En voici un extrait :
«Israël peut façonner son environnement stratégique, en coopération avec la Turquie et la Jordanie, en affaiblissant, en contenant et même en faisant reculer la Syrie. Cet effort peut se concentrer sur le retrait de Saddam Hussein du pouvoir en Irak – un objectif stratégique israélien important en soi – comme moyen de contrecarrer les ambitions régionales de la Syrie.
Plus important encore, il est compréhensible qu’Israël ait intérêt à soutenir diplomatiquement, militairement et opérationnellement les actions de la Turquie et de la Jordanie contre la Syrie, comme la conclusion d’alliances tribales avec des tribus arabes qui traversent le territoire syrien et sont hostiles à l’élite dirigeante syrienne».6
Les similitudes entre les deux documents sont évidentes, tout comme le fait qu’il s’agit de la stratégie opérationnelle qui façonne les événements au Moyen-Orient. Le rôle des ressources vitales, des couloirs de pipelines et même de la sécurité régionale sont tous secondaires par rapport au plan ambitieux d’Israël pour l’hégémonie régionale, qui est le principal moteur de l’escalade de la conflagration. Après avoir éliminé six de ses sept rivaux au cours des deux dernières décennies, nous devrions nous attendre à ce qu’une guerre contre l’Iran soit désormais inévitable. L’Iran reste le dernier obstacle à la réalisation du rêve sioniste, qui est de devenir une puissance mondiale par le biais d’une domination régionale.
Il convient de noter que même si Israël se trouve à distance de frappe de Damas, il n’a pas l’intention d’envahir ou d’occuper la ville. Comme l’a dit un analyste avisé sur Twitter :
«Israël a toujours eu pour politique de ne jamais tenter de s’emparer d’une capitale arabe. Les répercussions d’un tel acte dépassent de loin sa valeur de propagande. C’est pourquoi Israël n’a jamais tenté de s’emparer de Damas ou du Caire pendant la guerre de 1973. (…)
La seule fois où Israël s’est écarté de cette politique, c’est en 1982, lorsque les forces de défense israéliennes sont entrées dans les banlieues de Beyrouth. C’était une décision stupide qui s’est mal terminée pour les objectifs de guerre».
Selon moi, les dirigeants israéliens resteront probablement à la périphérie de la ville et éviteront la guerre urbaine qui s’ensuivrait s’ils tentaient d’occuper Damas elle-même. De cette manière, les forces de défense israéliennes pourront poursuivre leurs frappes aériennes incessantes sur des cibles à l’intérieur de Damas sans s’engager dans d’interminables combats de porte à porte qui feraient grimper le nombre de victimes en flèche. Quoi qu’il en soit, rien n’indique actuellement que les forces de défense israéliennes envisagent de marcher sur Damas.
Vendredi, le nouveau dirigeant syrien, Abu Mohammed Al-Joulani (alias Ahmad al-Sharaa), a «exigé que les États-Unis disent à Israël de retirer ses forces de la zone tampon frontalière et du côté syrien du mont Hermon».
Selon un article paru dans Israel Today :
«Ahmed al-Sharaa, chef du groupe islamiste sunnite syrien Hayat Tahrir al-Cham et dirigeant de facto du pays, a demandé aux États-Unis de faire pression sur Israël pour qu’il se retire de la zone tampon du Golan et du sommet du mont Hermon. (…)
Des sources en Israël ont déclaré n’avoir reçu aucune demande de Washington concernant la Syrie, ajoutant que l’État juif ne fera aucun compromis sur sa sécurité. (…)
Les «excuses d’Israël sont épuisées et ils ont franchi les lignes d’engagement» pour frapper l’infrastructure militaire du régime Assad, ainsi que pour déployer des troupes dans plusieurs zones démilitarisées dans la partie syrienne du plateau du Golan, a déclaré le New York Times citant al-Sharaa».7
L’extrait ci-dessus est la première indication que tout ne va pas bien entre Tel-Aviv et ses atouts djihadistes à Damas. La question est de savoir si ce fossé va se creuser maintenant qu’Assad a été renversé et qu’Israël n’a plus besoin de l’aide des extrémistes sunnites pour faire avancer son programme régional.
Moins de 24 heures après qu’Al-Joulani a livré ses exigences, le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Sa’ar a publié le commentaire suivant :
«Le monde parle d’un «changement ordonné de gouvernement en Syrie». (…) Mais ce n’est pas comme si le nouveau gouvernement qui contrôle aujourd’hui toute la Syrie avait été élu démocratiquement.
«Il s’agit d’une bande terroriste qui se trouvait auparavant à Idlib et qui a pris le contrôle de la capitale Damas et d’autres régions. Le monde aimerait beaucoup les voir comme un nouveau gouvernement stable parce que les pays veulent renvoyer en Syrie les réfugiés qui se trouvent sur leur territoire. Mais ce n’est pas le cas»».
Nous ne pouvons que nous demander s’il existe un lien entre l’approche affirmée d’Al-Joulani à l’égard de l’offensive militaire (et des bombardements) d’Israël et la vive réprimande du ministre des Affaires étrangères israélien. La raison pour laquelle cette question nous intéresse est que nous ne pensons pas qu’un gouvernement composé de militants sunnites sera les marionnettes dociles qu’attendent Israël et les États-Unis. Nous pensons qu’il y aura des différences irréconciliables qui provoqueront une réaction plus forte de la part d’Israël. Cela obligera Erdogan à renoncer à prétendre que HTS opère de manière indépendante, car il devra fortifier les positions djihadistes dans le sud de la Syrie à l’aide de brigades de l’armée turque. En bref, l’endroit où les forces défense israéliennes rencontrent les militants de HTS représente la frontière de facto entre Israël et la Turquie. Cela deviendra plus évident à mesure que les différents acteurs renforceront leurs positions défensives et «creuseront». Voici un extrait d’un article paru dans le Jerusalem Post :
«Les relations tumultueuses entre Israël et la Turquie sont sur le point de connaître de nouvelles turbulences alors que les récents développements en Syrie dressent les deux pays l’un contre l’autre dans ce qui pourrait devenir une confrontation armée directe. (…)
La Turquie s’est déjà opposée à Israël par le passé, lors de confrontations antérieures avec le Hamas. Cette fois-ci, c’est différent. (…) La Turquie cherche à renforcer son influence en Syrie, qui partage une frontière avec Israël. Pendant des années, bien qu’officiellement en guerre, cette frontière a été l’une des plus calmes d’Israël. Aujourd’hui, alors que la Turquie se rapproche géographiquement d’Israël, cette tranquillité pourrait être interrompue.
«Il y a un risque d’une future confrontation militaire entre Israël et la Turquie», a déclaré à The Media Line le professeur Efrat Aviv, expert de la Turquie au département d’histoire générale et au centre d’études stratégiques Begin-Sadat de Bar-Ilan. «C’est un événement sans précédent, comme tous ceux qui se sont produits récemment dans la région».
Les relations entre Israël et la Turquie sont tendues depuis plus d’une décennie, bien que les deux pays aient maintenu des relations diplomatiques et commerciales pendant plusieurs crises. Aujourd’hui, la Turquie est à la porte d’Israël, et avec des relations peu cordiales, les tensions concernant la Syrie pourraient conduire à une détérioration. (…)
Les derniers développements en Syrie, qui ont essentiellement laissé le pays à prendre, ont amené la Turquie et Israël à mettre des bottes sur le terrain, chacun dans des zones différentes.
«La Turquie est très intransigeante sur ses intérêts en Syrie, et Erdogan veut consolider son influence dans ce pays, en visant à ce que le nouveau gouvernement soit sous son parrainage», a déclaré Aviv. «Cela inclut des investissements massifs, notamment dans les zones kurdes, afin que la société syrienne soit pro-turque. La Turquie veut étouffer complètement les aspirations à l’indépendance des Kurdes». (…)
«Tant qu’Erdogan sera au pouvoir, rien de bon ne se produira dans les relations, et la situation ne fera qu’empirer.Même s’il est remplacé par un régime moins critique à l’égard d’Israël, il faudra du temps pour que les critiques à l’égard d’Israël diminuent», a déclaré Aviv. «La société turque mettra du temps à changer son opinion publique toxique à l’égard d’Israël, car le sentiment anti-israélien et antisioniste est très fort en Turquie».8
Israël n’a ni les effectifs ni les ressources nécessaires pour engager une bataille ouverte avec la Turquie. L’option logique serait donc de persuader Washington de faire le sale boulot pour lui en déclenchant des hostilités dans le nord, entraînant ainsi les États-Unis dans une autre guerre sans fin destinée à faire avancer l’agenda sioniste malveillant. (La construction d’une base militaire à Kobani permet d’atteindre cet objectif. Il s’agit d’une provocation évidente).
Il semble approprié que les trois pays les plus belliqueux du monde actuel – Israël, la Turquie et les États-Unis – se retrouvent sur un champ de bataille au centre du Moyen-Orient où leurs agendas agressifs et concurrents sont destinés à s’affronter dans une dernière conflagration sanglante. Existe-t-il un moyen d’arrêter ce naufrage ?