Le gouvernement et les groupes armés centrafricains ont trouvé le 20 mars un nouvel accord de sortie de crise. Celui-ci prévoit un nouveau remaniement et un gouvernement au sein duquel les ministères régaliens devront être partagés entre les deux camps.
Après trois jours de discussions à Addis-Abeba, en Éthiopie, le commissaire Paix et sécurité de l’Union africaine (UA), l’Algérien Smaïl Chergui, a finalement pu annoncer la bonne nouvelle : le gouvernement et les quatorze groupes armés de Centrafrique – qui contrôlent 80% du pays – ont trouvé, mercredi 20 mars, un nouvel accord de sortie de crise.
Les deux camps s’opposaient depuis plusieurs semaines sur la composition du gouvernement du Premier ministre Firmin Ngrebada, issu du dernier accord signé le 5 février dernier. L’équipe gouvernementale n’était, selon les groupes armés, pas assez inclusive.
Ceux-ci réclamaient donc une meilleure répartition des postes, raison pour laquelle les Nations unies et l’UA, représentée par Smaïl Chergui et Moussa Faki Mahamat, président tchadien de la Commission, avait appelé à de nouvelles discussions.
Deux vice-Premiers ministres
Noureddine Adam et les autres chefs rebelles ont, pour le moment, obtenu gain de cause. L’accord trouvé le 20 mars prévoit ainsi un remaniement dans les cinq jours, soit lundi 25 mars au plus tard. Selon nos informations, le nouveau gouvernement, à la tête duquel Firmin Ngrebada serait maintenu, devra compter deux postes de vice-Premiers ministres, réservés aux groupes armés.
L’accord d’Addis-Abeba, s’il était respecté par le président Faustin-Archange Touadéra, prévoit en outre une répartition des principaux portefeuilles régaliens. Le camp Touadéra est ainsi invité à choisir un ministère entre la Défense et la Sécurité, un autre entre l’Intérieur et les Affaires étrangères, et un dernier entre les Finances et les Mines. Il laisserait les trois autres choix aux groupes armés.