Immigration maghrébine, chronique d’un (colossal) rendez-vous raté

Si l’immigration maghrébine est de plus en plus critiquée, l’incompréhension et la complicité passive des Français face à des phénomènes complexes menant au « séparatisme » ne doivent pas être oubliées non plus.

Accuser les Français de racisme est à la mode, c’est le dernier chic même dans certains milieux universitaires et artistiques. Un passage obligé pour se faire adouber par les élites parisiennes qui confondent humanisme et automutilation. Pourtant, s’il y a un reproche majeur à faire aux Français, ce n’est pas leur prétendu racisme, mais plutôt leur immense imprudence face à l’immigration.

En ouvrant leurs frontières à l’immigration de masse, ils n’ont pas suffisamment songé à la vie mentale et spirituelle des immigrés. Ils ont vu passer des valises et des visas sans s’apercevoir que des civilisations entières franchissaient la barrière des Pyrénées à leur nez et à leur barbe. Par naïveté et paresse intellectuelle, ils ont voulu réduire l’étranger à un simple homo economicus alors que l’homme, quel qu’il soit, est toujours sous l’influence d’un inconscient collectif où résonne la voix de ses ancêtres qui lui crient, d’outre-tombe, leurs peurs, leurs espoirs et leurs partis pris, en gros leur sensibilité.
La civilisation, une évidence ignorée

Depuis quarante ans, plusieurs civilisations se sont donc installées en France. Certaines sont invisibles et silencieuses comme celles qui sont nées en Indochine et en Arménie. D’autres défraient la chronique comme la civilisation sahélienne ou maghrébine. Celle-ci est autre chose que la religion musulmane : elle compose en réalité un tableau complexe et parfois déroutant de comportements, de valeurs et de modes de vie. Autant de traits qui racontent l’histoire commune de peuples qui, par le cynisme et l’incurie de leurs élites, ont été mis aux fers durant des siècles et obligés de vivre intimement avec la pénurie. Plus que musulmane, cette civilisation est fille de la sécheresse qui stérilise les sols et dévitalise les hommes. Plus qu’arabe, elle est le reflet d’une paysannerie rustre et d’une féodalité sans éclat. Elle méconnaît l’Egalité et n’y aspire point.

« Le Français ne peut pas comprendre le langage de l’humiliation, qui bien plus que la violence, imbibe la civilisation maghrébine » Driss Ghali

Cette civilisation a joué et joue encore un rôle crucial – le premier rôle – dans le fiasco de l’immigration maghrébine. Invisible aux marxistes et aux matérialistes, elle s’est exprimée dans un langage codé où les faits divers racontaient une autre histoire que la logique des inégalités sociales. Si les Français avaient ouvert les yeux à temps, ils auraient reconnu la présence d’un Être supérieur qui agit en sourdine pour imposer aux immigrés maghrébins une grande retenue vis-à-vis de la France, une sorte de distanciation sociale.
Auto-sabotage et ingratitude

L’histoire de la civilisation maghrébine en France est celle d’un gâchis qui s’est décidé très tôt, dès son débarquement massif dans les années 1970.

Causant l’incompréhension parmi les observateurs les plus bienveillants, nombreux ont été les immigrés qui ont dit « non » à la France. Ils ont dit « non » à deux reprises quitte à en payer le prix le plus lourd, celui de l’échec et de la marginalisation.

Le premier refus a consisté à déclarer la guerre à l’Etat français le confondant avec l’appareil de répression et d’exploitation en place au sud de la Méditerranée.

Les fraudes aux allocations (de 17 à 30 milliards d’euros par an), les mariages blancs (illégaux), les dégradations des HLM font partie d’une longue série d’offenses dont les racines plongent dans un terrain stérile où l’homme déteste l’Etat (corrompu, arbitraire et incompétent) et l’Etat méprise l’homme (bonimenteur, hypocrite et fraudeur).

Le second refus a été signifié au peuple français en personne, exposé à un déluge d’agressions. Aucune blessure narcissique n’a été épargnée à la population autochtone puisque ses femmes sont offensées, ses policiers battus et ses élus agressés. Tout cela n’est rien d’autre que la continuation de la guerre entre Roumis et Musulmans, une guerre de religion mais aussi un conflit de civilisation qui dure depuis l’entrée des cavaliers arabes en Afrique du Nord il y a 1400 ans.

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