Que veulent les terroristes? Nous soumettre!

Par la violence mais aussi l’influence médiatique, politique, financière, le jihad judiciaire, l’entrisme dans les institutions et la banalisation de leurs exigences, nos ennemis entendent nous imposer l’islam comme référence culturelle et source normative suprêmes.

J’ai rédigé ce texte avant le tragique attentat qui vient de frapper Notre-Dame-de-Nice, et sur lequel je ne me prononcerais pas avant d’en savoir plus, si ce n’est pour exprimer bien évidemment toute ma compassion aux victimes et à leurs proches.

Je gage cependant que les prochains jours ne feront – hélas – que confirmer ce que j’écris ci-après.

Depuis qu’un fou d’Allah a assassiné Samuel Paty, condamné pour blasphème par l’islam théocratique, on voit fleurir les commentaires de certains « spécialistes du terrorisme » et autres « politologues » ou « sociologues » qui étalent plus que jamais leur médiocrité.

Je vous résume leurs propos en les reformulant : « les terroristes veulent nous diviser, nous devons rester unis en refusant toute stigmatisation, ne désignons donc surtout pas à la colère du peuple l’idéologie qui nous tue » (n’est-ce pas Cédric Mas ?)

Pire : « la publication des caricatures est une agression intolérable envers les pauvres musulmans victimes d’oppression, pour mettre fin à la violence arrêtons de vexer ceux qui ne supportent pas que l’on critique leur religion », autrement dit « pour qu’il n’y ait plus d’attentats, donnons aux terroristes ce qu’ils veulent » (n’est-ce pas, François Burgat ?)

Voilà très exactement le raisonnement qui dans d’autres situations conduit à dire que les femmes violées sont responsables sous prétexte qu’elles étaient « provocantes » : « arrêtez de stigmatiser les violeurs, ce n’est pas leur faute s’ils ne savent pas contrôler leurs pulsions, il suffit que les femmes cessent d’être provocantes ». Discours abjects de collabos.
Face à ces absurdités, il faut rétablir quelques vérités simples

Le terrorisme n’est pas un ennemi, c’est un mode d’action de l’ennemi, comme les embuscades ou les manœuvres d’encerclement. On ne combat pas le terrorisme, tout comme on ne combat pas les embuscades ou les manœuvres d’encerclement : on combat un ennemi qui les utilise.

Quel est l’ennemi ? Les adeptes de l’islam théocratique totalitaire, communément appelés islamistes. Il y a entre eux des divisions, des oppositions, des rivalités, mais si elles ont un intérêt tactique dans la mesure où nous pouvons les exploiter, elles ne changent pas l’essentiel. Bien sûr, tous les terroristes pris individuellement n’ont pas conscience des grandes options stratégiques, de même que chaque soldat d’une armée de volontaires n’a pas forcément conscience de la manoeuvre d’ensemble. Il en est néanmoins un agent.

Nos ennemis réfléchissent, et le terrorisme n’est pas leur seul mode d’action. On connaît la triade hard power, soft power, gold power : nos ennemis la connaissent aussi, et en usent volontiers. Terrorisme donc, mais aussi influence médiatique, politique, financière, jihad judiciaire, entrisme dans les institutions, banalisation progressive de leurs symboles et de leurs exigences, pouvoir des urnes s’ils sont assez nombreux, etc.

Que veut l’ennemi, que veulent les islamistes ? L’islamisation. L’islam imposé à tous comme référence culturelle et source normative suprêmes.

Certains répètent en boucle que nos ennemis voudraient nous diviser, et que la soi-disant « montée aux extrêmes » servirait leurs projets en semant les germes d’une guerre civile. C’est faux. Les islamistes ne veulent pas la guerre civile, ils veulent l’islamisation. Si la guerre civile leur permet de l’obtenir, ainsi soit-il – encore qu’il ne soit absolument pas sûr qu’ils soient si nombreux qu’on le craint à avoir le courage du passage à l’acte, lorsqu’en face d’eux ils n’auront plus des civils apeurés mais le 1er RPIMa ou la Légion Etrangère.
Le véritable but des islamistes n’est pas la guerre

La division et la guerre ne sont pas le but des islamistes : ce sont des moyens, des chemins possibles pour atteindre leur but. Si nous cédons avant même de combattre, si nous accédons aux revendications de nos ennemis pour éviter la guerre, ils auront gagné. Si par peur de la « montée aux extrêmes » nous cherchons à étouffer toute combattivité – à la fois verbale et physique – chez ceux qui veulent défendre la France, la République, la liberté, seuls les islamistes et leurs soutiens resteront combattifs, et ils gagneront. Lisez Ibn Khaldoun, lisez David Galula, lisez Mao.

Rappelons en outre que dans le monde musulman, sauf exception, n’est jugé respectable que celui qui se fait respecter. Dès lors, jamais nos valeurs ne seront prises au sérieux si nous ne montrons pas que nous sommes prêts à nous battre pour les défendre. Seule une fermeté implacable ne reculant pas devant l’emploi de la force, nous permettra d’être respectés, et peut-être ensuite, mais seulement ensuite, d’engager un dialogue.

Nos ennemis, eux, maîtrisent parfaitement la technique bien connue du « gentil flic, méchant flic ». Pendant que l’un, ostensiblement sauvage et agressif, hurle et menace, l’autre vous dit : « aidez-moi à le calmer ! Donner-moi quelque chose pour m’aider à le calmer ! » Ainsi, après chaque attentat c’est le même scénario : il faudrait donner des gages à la communauté musulmane pour lui prouver qu’on ne la stigmatise pas, pour « éviter qu’elle se radicalise », pour « lutter contre la montée aux extrêmes », ou que sais-je. Assez ! N’est-ce pas au contraire la communauté musulmane qui devrait enfin donner des gages au reste de la nation ?

Et la sortie du président du CFCM, Mohammed Moussaoui, déclarant qu’il faudrait renoncer à notre liberté d’expression pour pouvoir fraterniser avec les musulmans, illustre à merveille ce que je dénonce ici : pour calmer les terroristes, renoncez de votre plein gré à ce dont ils veulent vous priver par la force. Odieuse soumission, et ne doutons pas un instant que si nous cédons ce ne sera pas interprété comme un geste de paix mais comme une preuve de faiblesse, et ils exigeront toujours plus.
« Cépaçalislam » ?

Les islamistes veulent notamment instaurer un délit de blasphème. Pourquoi ? Par arrogance, par susceptibilité infantile, mais pas seulement. C’est la première étape vers le contrôle des esprits, l’interdiction de toute critique de leur idéologie, la censure, le contrôle de l’écrit, de la parole puis de la pensée, puisqu’il est impossible de penser convenablement ce que l’on ne peut exprimer, ce dont on ne peut débattre.

Tout ce que François Burgat et ses pareils ont à dire, c’est que si nous avions renoncé à publier et à montrer les caricatures du prophète de l’islam, Samuel Paty serait encore en vie. Certes. Esprit de Munich : si nous cédons aux exigences du Führer, personne ne mourra à la guerre puisqu’il n’y aura pas de guerre. Nous marcherons tous au pas de l’oie, mais qu’importe ?

Sans doute faut-il ici cesser de parler d’islamisme et désigner clairement l’islam, puisque ce projet de censure mondiale est ouvertement porté par l’université Al Azhar, qui n’est certes pas une autorité stricto sensu mais tout de même une référence majeure pour l’islam sunnite.

#Al_Azhar appelle la communauté internationale à la nécessité d'adopter une législation mondiale incriminant la diffamation des religions et de leurs symboles sacrés
— الأزهر الشريف (@AlAzhar) October 17, 2020

Alors dites-moi, Al Azhar, c’est l’islam ou « cépaçalislam » ?

Je stigmatise ? Mais dans ce cas c’est la réalité qui est stigmatisante ! Car il faut le dire et le redire : en France, toutes les religions sont critiquées, moquées, caricaturées, mais une seule tue pour ça ! Une seule tente d’imposer ses caprices pour qu’ils deviennent loi ! Ne réduisons pas les musulmans à l’islam, beaucoup de musulmans valent mieux que leur religion, mais osons dire qu’il y a bel et bien un énorme problème dans et avec l’islam.

Si votre objectif est la paix à tout prix, la solution est simple : interdisez toute critique de l’islam et faites-en la religion d’État. Islam signifie à la fois « paix » et « soumission » : la paix obtenue par la soumission. Encore que. Il y en aura toujours qui trouveront qu’un Etat musulman n’est jamais assez musulman : on parle trop peu des attentats commis au nom d’Allah qui ensanglantent presque quotidiennement le monde musulman. Qu’en disent nos analystes bien-pensants ? Est-ce parce que les pays où l’islam est religion d’Etat seraient islamophobes ? Ou parce que la tentation de surenchère permanente et pathologique est consubstantielle à cette idéologie ?

Il ne faut pas s’y tromper : pour prendre des références historiques connues, nous ne sommes pas en 1913, nous sommes en 1938. Il ne s’agit pas pour nous d’éviter une guerre fratricide absurde, mais de tenir tête à un totalitarisme qui ne s’arrêtera que si on l’arrête par la force.

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