Remigration, une chance pour la France?

L’intégration d’une partie des immigrés musulmans en France et de leurs descendants est un échec patent. Pour inverser la vapeur, il faudrait limiter drastiquement l’immigration des pays musulmans et renvoyer dans leurs pays certains binationaux, à commencer par les délinquants. Les «identitaires» proposent des mesures légales et républicaines pour le faire. Nous les passons en revue…

Comme tout le monde ou presque, j’aurais préféré que l’histoire de ces cinquante dernières années donne tort aux prédictions de Jean-Marie Le Pen sur l’immigration. Comme beaucoup de Français indécrottablement idéalistes, j’ai espéré que la France, dans sa grandeur et sa générosité, déjoue les pièges de la fatalité et voie naître en son sein un islam éclairé, pratiqué à bonne distance d’un dogme totalitaire, conquérant et criminel par une majorité très écrasante de nos concitoyens musulmans séduits par les charmes du monde libre. Un islam français dévoyé (mais de quelle voie ?) enrichi de liberté, d’égalité et de fraternité qui, au moment des printemps arabes, aurait poussé de jeunes Français musulmans à partir en Syrie au secours des femmes yézidies, combattre les barbares de Daesh pour leur apprendre la religion de paix et de tolérance. Après tout, les communistes ont bien mis au rencard leurs rêves de dictature du prolétariat, desserré les dents pour laisser tomber le couteau et se changer en assistantes sociales à la tête de municipalités populaires, propalestiniennes certes, mais si on se civilise, on ne se refait pas.

Mais ça ne s’est pas passé comme ça. C’est un autre islam qui est passé. Ça avait pourtant plutôt bien commencé. Dans un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître, à Barbès, les jeunes femmes étaient libres et sexy, le voile qui ne couvrait que leurs vieilles mères était une espèce en voie de disparition. La burqa n’était nulle part, aussi exotique que l’étui pénien chez les Papous. Ceux qu’on appelait les « beurs », par délicatesse, car le mot « arabe » était un peu excluant, portaient des blousons de cuir, jouaient du rock et chantaient « douce France, cher pays de mon enfance ». Mais la mode a changé. Dix ans plus tard, des banlieusards en survêtement et casquette sont venus chanter « qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ? », annonçant en musique les pressions, les intimidations, les destructions, les insultes, les menaces, les agressions et les meurtres qui allaient venir de certains immigrés qui prennent la voie d’un séparatisme pas du tout amish.

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