Coup de chaud!

Le président Macron a été giflé lors d’un déplacement dans la Drôme. L’impayable Jean-Luc Mélenchon profite de cet évènement honteux pour se victimiser et y voit une illustration des menaces qui planeraient sur lui.

La France a chaud. Les thermomètres devraient indiquer 30 degrés à la fin de semaine, dans notre capitale. Il fait chaud, et gare au coup de soleil ! Le président Macron a choisi de s’exposer ce mardi. Sans protection solaire. Il n’aurait pas dû.

La tarte à Tain

Lors de son déplacement dans la Drôme, alors qu’il était devant un lycée hôtelier de Tain-l’Hermitage, le chef de l’État a été giflé vers 13 heures par un jeune homme rapidement identifié. Ce dernier a été interpellé et placé en garde à vue, avec un compère. Lors de son geste, l’homme aurait prononcé “Montjoie St Denis, à bas la macronie !”, ce qui semble rattacher l’acte de cet hurluberlu à la mouvance royaliste. Dans la vidéo que l’on peut trouver sur Twitter, Emmanuel Macron est vu s’approchant d’un groupe de personnes derrière une barrière, puis il échange quelques mots avec un homme. Soudain, l’individu saisit l’avant-bras du président. Et il commet son acte hautement répréhensible : s’en prendre au chef de l’État, démocratiquement élu, c’est symboliquement s’en prendre à tous les Français !

L’Élysée a ensuite immédiatement tenté de relativiser la portée de l’incident, parlant de “tentative de gifle”. Le journal Le Figaro indique que les deux personnes interpellées évolueraient autour de la mouvance des gilets jaunes, dont certains s’étaient montrés particulièrement virulents envers le chef de l’État en 2018 – 2019. Interrogé par l’hebdomadaire Le Point, le procureur de la République de Valence Alex Perrin dit qu’il est encore trop tôt pour connaitre les motivations exactes de l’agresseur.
Le président venait d’appeler au calme…

Cruelle ironie, cet épisode violent, qui rappelle la gifle qu’avait reçue Manuel Valls lors d’un déplacement en Bretagne en janvier 2017, intervient alors que le président Macron venait d’appeler à l’apaisement démocratique et au respect, et alors qu’il venait d’annoncer des nouvelles réjouissantes concernant la crise sanitaire. Peu de temps avant qu’on s’en prenne à lui, le chef de l’État affirmait que “la haine et la violence fragilisent une seule chose: la démocratie” ! Les violences légères sur personne dépositaire de l’autorité publique sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Mais en France, les peines encourues sont rarement appliquées dans les faits… Ce laxisme dans l’exécution des peines est régulièrement dénoncé dans ces colonnes par Philippe Bilger.

Pour tenter de démontrer que cet évènement fâcheux ne l’affectait pas vraiment, Emmanuel Macron a procédé à une déambulation très encadrée à Valence en fin de journée. Les journalistes en étaient tenus à l’écart.

De mauvais esprits indiquent que le président ne peut s’en prendre qu’à lui même. L’exécutif sera rapidement la cible de reproches d’une opposition qui a heureusement unanimement condamné le gifleur mardi. On pourra lui reprocher d’avoir abaissé la fonction, avec des pitreries élyséennes avec les comiques McFly et Carlito il y a quelques jours. Quand des gamins se font des grimaces, il n’est pas rare que cela se termine en jeux de mains.
Jean-Luc Mélenchon ramène tout à lui

De son côté, Jean-Luc Mélenchon – qui tente de faire oublier des propos indignes sur un “système” complotant contre la démocratie française et une allusion insupportable à Mohammed Merah (nous vous en parlions dimanche) en disant être victime de menaces de mort – a profité de cet évènement pour se victimiser davantage et alerter sur les menaces de factieux. “Cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l’acte ? Je suis solidaire du président” a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

On peut légitimement se demander si le leader d’extrême gauche s’indignerait autant si cet incident drômois n’était pas aussi un nouveau et merveilleux prétexte pour se victimiser.

Le pays est tendu. Les agressions de maires sont fréquentes, et les politiques sont perpétuellement vilipendés, notamment dans les médias audiovisuels. Hier, l’émission Quotidien nous montrait un Francis Lalanne s’en prenant à un de ses cadreurs à Avignon. Les gazettes et médias progressistes sectaires sont crispés. Y répondent parfois avec virulence des médias plus conservateurs, dont les éditorialistes ont soif de revanche. La campagne présidentielle est pourtant encore loin !

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