La province soudanaise vit au rythme des violences entre communautés arabes et non arabes. En avril, des factions armées se sont entretuées jusque dans les hôpitaux du centre-ville.
Sur le marché du centre-ville d’Al-Geneina, la capitale du Darfour-Occidental, dans l’ouest du Soudan, la kalachnikov se vend désormais à plus de 800 dollars. Six fois plus cher qu’il y a deux ans. Une inflation qui s’explique par la dégringolade de la livre soudanaise, mais aussi par la hausse de la demande.
A Al-Geneina, on ne fait pas 100 mètres sans croiser un homme armé. Cette ville de plus de 200 000 habitants, à la frontière avec le Tchad, est le théâtre de violences incessantes depuis 2019. La chute du régime d’Omar Al-Bachir, poursuivi pour génocide au Darfour par la Cour pénale internationale (CPI), n’a pas fait taire les armes. Pire, la région connaît une recrudescence des conflits sans précédent depuis dix ans.