Russie-Ukraine : Une guerre fratricide (1/2)

Si les occidentaux ont une vision biaisée de la guerre en Ukraine, c’est peut-être parce que les médias ne relatent qu’un point de vue, celui de Kiev. L’info en provenance de Russie est purement et simplement censurée. Pour un meilleur équilibre de l’information, nous avons voulu donner la parole à un ressortissant russe, Oleg Nesterenko, président du Centre de Commerce et d’Industrie Europe (CCIE), vivant à Paris. Entretien.


Vous êtes Russe d’origine et vous vivez entre la France et la Russie depuis plus de 25 ans. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le conflit russo-ukrainien après les déclarations de Vladimir Poutine sur la mobilisation partielle des réservistes et la menace de l’utilisation de l’arme nucléaire si les intérêts vitaux de la Russie étaient menacés ?

Oleg Nesterenko : Vous évoquez deux choses distinctes : les déclarations de Poutine sur la mobilisation partielle d’une part et, d’autre part, la menace de l’utilisation de l’arme nucléaire.

Mon regard sur le conflit en cours, il n’a nullement changé, du point de vue stratégique.

Contrairement à ce qu’on laisse croire aux populations occidentales qui n’ont accès qu’à des informations très partielles, sélectives et déformées par les pseudos experts de la propagande de l’Otan – c’est-à-dire quasi l’intégralité des médias de l’UE – l’annonce de Poutine n’est nullement une très grande surprise pour les Russes.

Il faut bien comprendre qu’en face, en Ukraine, il y a eu une mobilisation générale dès le premier jour de guerre et, d’ailleurs, le pouvoir de Kiev n’a demandé à aucun de ses citoyens si cela leur plaisait ou pas de devenir de la chair à canon. Leur mobilisation est générale et non pas partielle, plus d’un million d’ukrainiens sont déjà appelés sous les drapeaux, et cette mobilisation continue toujours. La phrase russe que vous avez peut-être déjà attendue « l’OTAN a l’intention de mener cette guerre jusqu’au dernier ukrainien » n’est nullement qu’une métaphore. À la suite de cette mobilisation, sur les champs de bataille, le rapport de force en nombre de soldats est, au minimum et selon les endroits, de 1 contre 4 et, parfois même, de 1 contre 7 en faveur des forces ukrainiennes. Après, c’est une autre question que la majeure partie de soldats ukrainiens nouvellement « créés » est mal formée, ce qui a mené à des pertes gigantesques dans leurs rangs, selon les informations que je reçois non seulement des diverses sources, y compris directement de la part des soldats et officiers qui sont au combat tant du côté russe que du côté ukrainien. Ce n’est pas pour rien que j’ai mentionné le terme « de la chair à canon ».

Aucune guerre ne se gagne que par des bombes balancées par les avions, peu importe leur nombre. Et c’est depuis des mois et non pas depuis quelques jours que les sérieux experts militaires russes démontrent qu’il est impossible de gagner cette guerre sans une augmentation importante du nombre du personnel combattant du côté russe. L’annonce de Poutine était donc attendue par tous ceux qui suivaient ce qui se passe sur le terrain, en Ukraine.

Des peuples frères

Par ailleurs, il faut souligner que malgré le miroir déformant de la propagande occidentale, dès le premier jour de la campagne militaire en Ukraine et jusqu’à aujourd’hui, l’armée russe a réellement fait le maximum possible pour sauvegarder les infrastructures civiles et la vie de la population civile. Ceci est dû au fait que, contrairement à des balivernes qu’on vous raconte, d’une part, pour les russes les ukrainiens sont des peuples frères, sont de la famille proche – et ceci a toujours été ainsi et sera de même à tout jamais ; d’autre part, aucune négation de l’existence du peuple ou de la culture ukrainienne n’existe pas en Russie et personne n’a aucune attention de les « faire disparaitre ».

Sans même entrer dans des nombreux détails, il m’est très facile de prouver ces affirmations.

Sur le premier point : vous pensez qu’il serait difficile pour les forces armées russes de détruire la quasi-intégralité de l’infrastructure civile de l’Ukraine dès les premiers jours de l’opération ? C’est-à-dire détruire l’intégralité des points-clés des chemins de fer ; l’intégralité des ponts stratégiques parmi environ mille ponts que compte le pays, dont 1/3 ferroviaires ; détruire l’infrastructure de l’accès à l’électricité et à l’eau potable de l’intégralité des grandes et moyennes villes. En ne détruisant que les éléments énumérés parmi tant d’autres des infrastructures civiles – ce qui ne prendrait que dans les 24 heures – l’Ukraine aurait basculée dans un chaos totalement incontrôlable. Et vous savez combien d’éléments parmi ceux mentionnés ont été détruits par les Russes ? Zéro ! Aucun !

Ce n’est qu’à la suite des bombardements par les drones et les pilonnages quasi quotidiens de l’artillerie par l’armée ukrainienne de la centrale nucléaire d’Energodar, prise et sécurisée par les russes dès les premiers jours de l’opération spéciale, qu’elle été progressivement arrêtée pour des mesures de sécurité, avant d’arriver à l’arrêt complet, le 25 août dernier. À la suite de cet arrêt l’Ukraine est privée d’environ de ¼ de l’électricité que le pays a consommé en temps normal. Mais, le bien-être de ses populations n’a jamais été dans les priorités du régime de Kiev.

193 peuples, 280 langues

Sur le second point concernant la soi-disant volonté du Kremlin à faire disparaitre les ukrainiens en tant que nation. C’est une énormité sans nom qui ne peut passer qu’auprès des profanes de l’occident qui n’ont strictement aucune connaissance de ce qu’est la Fédération de Russie. La Russie est composée de 193 peuples qui ont leur culture propre et qui parlent plus de 280 langues ! Non seulement la coexistence au sein de la Fédération de 193 peuples est, tout simplement, dans la génétique du pays, mais en plus la différenciation entre les peuples qui la composent est très appréciée et largement soutenue par le pouvoir en tant que la richesse naturelle qui est la nôtre.

Génétiquement, les russes et les ukrainiens sont exactement le même peuple, hormis les habitants de l’ouest extrême de l’Ukraine, et la volonté de toujours de la Russie, n’est nullement d’anéantir et supprimer le pays en tant que nation – ce qui était parfaitement visible à tous avant l’arrivé au pouvoir des ultra-nationalistes et des néo-nazis en 2014. À partir de cette époque ce n’est pas l’anéantissement de l’Ukraine que la Russie vise, mais celle de ces rebuts de la société d’hier qui sont devenus le pouvoir officiel, « l’état profond » ukrainien d’aujourd’hui.

Vous n’êtes certainement pas au courant, mais même après le rattachement de la Crimée à la Russie, la langue ukrainienne reste une des trois langues officielles de la péninsule, exactement au même titre que les langues russe et tatar. Et ceci est malgré une farouche opposition de la quasi-intégralité de la population de Crimée au régime de Kiev.

Sans le coup d’état de 2014, l’Ukraine vivrait aujourd’hui en paix et ni la Crimée, ni la région du Donetsk, ni la région de Lougansk n’aurait même pas la moindre pensée de se séparer de l’Ukraine.

Le ministre de la Propagande du IIIème Reich disait : « Un mensonge dit une fois reste un mensonge, un mensonge dit dix fois reste un mensonge, un mensonge dit mille fois devient une vérité ». Et il est très préoccupant de constater que, dans le monde d’aujourd’hui, nul besoin de répéter un mensonge mille fois pour qu’il devienne une « vérité ». Depuis tant d’années les masses sont préformatées par la propagande de l’OTAN à tel point que tout et n’importe quoi qui est diffusé par cette dernière devient quasi immédiatement une vérité inébranlable.

Et s’agissant de la menace de l’arme nucléaire ?

Il est totalement inconcevable que la Russie utilise un jour la moindre arme nucléaire sur le territoire de l’Ukraine. Aucune arme nucléaire ne peut et ne sera jamais utilisée sur un territoire qui est considéré comme une partie de la patrie.

Cela étant, je peux vous décrire l’un des scénarios très plausible de l’utilisation de l’armement nucléaire par la Fédération de Russie.

Si l’Occident décide de franchir le pas et de livrer à l’Ukraine des armements de longue portée qui seront ensuite utilisés contre les grandes villes russes, frontalières de l’Ukraine et contre l’infrastructure russe en Crimée, la probabilité est énorme que la Russie procède à la destruction des infrastructures militaires-clés de passage des armements vers l’Ukraine sur le territoire de la Pologne et de la Roumanie, membres de l’OTAN. En utilisant les missiles conventionnels non nucléaires en guise d’avertissement ultime.

De fait, l’article 5 de l’OTAN se déclenchera et la riposte la plus probable sera la destruction juste de quelques éléments de l’infrastructure militaire russe responsables des frappes sur la Pologne et la Roumanie, en utilisant les armements conventionnels non nucléaires.

Si cela arrive, il est quasiment impossible que la Russie ne procède pas par une frappe ponctuelle avec une arme nucléaire tactique. Très probablement sur un objectif mineur de l’OTAN qui se situera sur un territoire peu peuplé. Et si cette frappe nucléaire tactique a une moindre riposte de la part de l’OTAN, l’humanité connaitra l’Apocalypse.

Pourquoi, selon vous, cette attitude belliqueuse du président russe que l’Occident interprète comme un aveu de faiblesse ? Va-t-elle conduire, comme l’a dit Emmanuel Macron, vers un isolement diplomatique de la Russie ?

L’attitude belliqueuse de Poutine, comme vous dites, peut être considérée comme telle uniquement si on la sort du contexte général. La population du Donbass doit être tout simplement sauvée, à court terme et, à long terme, protégée à tout jamais du danger qui est le pouvoir ultra-nationaliste installé à Kiev depuis 2014.

La mobilisation partielle n’est qu’une suite logique à la réalité sur le terrain.

J’aimerais que tout le monde comprenne clairement : il est totalement inconcevable que la Russie perde la guerre qui est pour elle une guerre sacrée. Si pour arriver à ses objectifs il faut multiplier l’effort par dix ou par vingt et non pas par deux, ce qui est le cas aujourd’hui, cela sera fait et ceci sans le moindre doute possible.

Ce que la propagande « otanienne » présente comme un aveu de faiblesse n’est qu’un ajustement de tir vis-à-vis de la réalité sur le terrain, où l’intégralité du bloc de l’OTAN est devenue une partie belligérante à part entière.

Oui, on entend les médias occidentaux affirmer que Moscou comptait gagner ce conflit en quelques jours. Ces affirmations sont un aveu flagrant d’un grand manque d’intelligence de ses auteurs.

Sans même avoir à décortiquer les histoires de guerre par le monde, il suffit de prendre la guerre de Tchétchénie qui a déjà eu lieu en Russie. Cette opération anti-terroriste a duré pratiquement deux ans : de décembre 1994 à septembre 2006. Et même plus tard, en 1999-2000 il a été nécessaire de mener des opérations militaires supplémentaires qui ont duré sept mois de plus, afin d’éradiquer les islamistes indépendantistes. En tout, ce conflit a donc duré plus de deux ans et demi. Et, en comparaison avec l’Ukraine, la guerre de Tchétchénie était menée sur un territoire minuscule et contre des forces incomparablement plus petites et moins armées que celle de l’armée ukrainienne. Quand j’entends donc parler de quelques jours pour terminer l’opération lancée en Ukraine, ça me fait sourire, car les pseudo-experts qui racontent cela n’ont strictement aucune idée de ce dont ils parlent et ils s’adressent à des gens qui en savent encore moins, pour croire à des énormités pareilles.

Quid de l’isolement diplomatique de la Russie ?

En ce qui concerne les déclarations répétées de Emmanuel Macron sur l’isolement diplomatique de la Russie – il ne fait que prendre ses rêves pour des réalités.

Les faux postulats mènent vers des conclusions erronées.

Les sanctions occidentales ne sont nullement un facteur de l’isolement de la Russie du reste du monde, mais un facteur qui a déterminé une ligne de démarcation entre les pays hostiles à la Russie et les pays amis. D’un côté : les Etats-Unis avec les pays-satellites et vassaux et, de l’autre : le reste du monde.

Il faut bien rester lucide et comprendre que face à une gigantesque pression et à des menaces de représailles de la part du bloc de l’OTAN et de son hégémon, les USA, continuer quand même à garder la position officiellement neutre, sans se plier à la volonté et à la ferme exigence de la part de ceux qui se sont autoproclamés comme les maitres du monde – c’est déjà un grand signe de l’amitié vers la Russie et d’une parfaite compréhension des raisons du combat mené par les Russes.

L’appel de Emanuel Macron du 20 septembre dernier à tous les pays de la tribune de l’ONU, devant la salle plutôt vide, de rejoindre le camp anti-russe n’est nullement un appel à faire le choix – le choix est déjà fait depuis longtemps par tous dans le monde d’une manière réfléchi et ferme, mais une menace voilée de représailles vers ceux qui ne voudront pas se plier à la volonté de l’occident. Et, personnellement, je crois que l’effet de cette allocution a été à l’opposé de ce que Macron en espérait : le monde non occidental qui est considéré par ce dernier comme des sauvages, n’est ni stupide, ni aveugle : il voit parfaitement et tout ce que le pouvoir occidental est en train de commettre en appliquant les doubles standards et tout ce qu’il a perpétré depuis des décennies en extra-muros de ses frontières – et je ne prends que l’histoire contemporaine. Le monde est parfaitement conscient du précipice qui existe entre la rhétorique et les actions de ceux qui essaient de le dominer.

Ce n’est pas pour rien qu’au moment où l’Union européenne a exigé d’Islamabad de condamner l’opération militaire russe en Ukraine, le Premier ministre pakistanais Imran Khan a répondu : « Nous ne sommes pas vos esclaves ! ». Il ne pouvait pas être plus clair dans son rappel à l’Occident de la réalité, en s’exprimant sur la position des pays non alignés à ce dernier.

Si l’on en croit les médias occidentaux, de nombreux Russes fuient le pays après les annonces de Poutine.

Est-ce un désaveu pour le maître du Kremlin ?

Je pense que la volonté pour un civil d’échapper à la mobilisation militaire est, humainement, parfaitement compréhensible et ceci est commun à tous les peuples, je n’y vois rien d’étonnant. Après, ce que les médias occidentaux « oublient » de mentionner, c’est que les frontières russes ne sont nullement fermées et les garde-frontières russes n’arrêtent personne au passage douanier de la frontière à la sortie du pays.

Les occidentaux, en revanche, font, comme d’habitude, un grand effort pour aider Moscou dans sa mobilisation. Contrairement à des déclarations du 23 septembre de Charles Michel, président du Conseil européen, sur l’accueil des Russes qui fuient la mobilisation, cela ne reste que des déclarations. La Finlande, par exemple, a déjà déclaré qu’elle mettra de significatives restrictions à l’entrée de cette nouvelle vague de Russes ; les pays baltes ont annoncé de leur côté que ceux qui fuiront la mobilisation en Russie auront le refus d’asile chez eux. La Russie ne peut donc que remercier ses anciens partenaires européens pour le soutien de l’effort de guerre à l’armée russe.

Il existe aussi en Russie des manifestations importantes contre la guerre…

Avant tout, il faut préciser que ce ne sont pas vraiment des manifestations contre la guerre, mais contre la mobilisation. Certes, elles ne sont pas autorisées, car comme dans tous les pays du monde, en commençant par la France, pour manifester il faut d’abord obtenir une autorisation administrative. Nul en Russie n’a déposé de demandes d’autorisation pour manifester. Mais, ces manifestations spontanées sont parfaitement compréhensibles et je dirais même normales : c’est parfaitement humain pour un civil de ne pas vouloir personnellement participer à des combats et risquer sa vie, encore moins d’y envoyer ses enfants ou son mari. Ce n’est qu’un instinct normal de survie qui n’a pas grande chose à voir avec la politique : ceux qui manifestent aujourd’hui n’ont nullement manifesté dans les sept derniers mois.

En Ukraine, cependant, avec la mobilisation générale ils n’ont eu, tout simplement, aucune manifestation. Les propagandistes de l’OTAN vont vous raconter, bien sûr, que c’est suite au grand patriotisme des Ukrainiens et leur grand amour pour Zelenski. La réalité est tout autre. Si vous manifestez en Ukraine contre la guerre ou contre la mobilisation générale, dans le meilleur des cas vous risquez de passer plusieurs années en prison. Dans les pires des cas, vous allez être porté disparu et votre cadavre enterré dans une forêt du coin ne sera jamais découvert. La liberté de parole et de toute action contraire à la ligne politique des régimes successifs de Kiev est anéantie depuis 2014 et non pas depuis le début de l’année en cours.

C’est pire en France ou aux États-Unis !

Pour ceux qui manifestent en Russie, sachez que la grande majorité est relâchée le soir même, après qu’ils se soient calmés et ceci sans aucune poursuite judiciaire. Dans le pire des cas, vous êtes retenus pour 1 ou 2 semaines et vous avez une amende qui peut aller jusqu’au 200-300 euros. Un exemple concret de deux personnes arrêtées dans une manifestation prohibée contre la mobilisation qui a eu lieu à Ekaterinbourg, le 22 septembre dernier : ils ont été condamnés en comparution immédiate par le tribunal à 14 jours de rétention et à une amende d’environ 40 euros chacun. Ce jugement est considéré comme « sévère », car ces deux personnes ont fait de la résistance contre la police au moment de leur interpellation. En France dans les mêmes circonstances ils ne pourraient, certainement pas, compter sur un résultat du jugement aussi clément. Encore moins aux États-Unis. Ceci est la réalité. Et cette réalité est très éloignée des fantaisies que vous attendez à votre télé.

Après, on vous parle du matin au soir des 1500 personnes arrêtées durant les manifestations non autorisées des premiers jours, mais on ne vous parlera pas beaucoup des plus de 10 000 volontaires qui se sont présentés aux autorités militaires dès le lendemain de la déclaration de Poutine, afin d’être enrôlé immédiatement dans l’armée.

Quatre provinces ukrainiennes ont décidé de participer à un référendum d’annexion à la Russie du 23 au 27 septembre 2022. Il s’agit des régions de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson. Cette consultation en période de guerre vous paraît-elle légitime ?

Du point de vue de l’occident, un référendum d’annexion à la Russie sera toujours illégitime et qu’il ait lieu en période de guerre ou pas n’a strictement aucune importance. S’il avait lieu en période de paix et en présence de tous les observateurs internationaux qui confirmeront le déroulement approprié du processus, les chances pour la reconnaissance par l’Occident sont connues d’avance : elles sont nulles.

Par ailleurs, en ce qui concerne le référendum sur l’entrée en Russie de la Crimée qui a eu lieu en 2014 et sur lequel la propagande occidentale a raconté que les malheureux habitants ont voté sous la menace des fusils de l’envahisseur et que c’est l’armée d’occupation qui a fait une énorme pression et même affiché des milliers de drapeau russes tout simplement partout. J’y étais personnellement. Et je peux vous affirmer que la réalité été très exactement à l’opposé des grossiers mensonges que la propagande « otanienne » a raconté et à quoi la majorité de la population occidentale crédule a cru, comme d’habitude. Non seulement on ne voyait de militaires pratiquement nulle part (!) – uniquement stationnés sur les points clés stratégiques de la péninsule et à l’entrer des bureaux de vote, et ceci uniquement afin de rassurer les populations et de les protéger contre d’éventuelles provocations et attenants ukrainiens, sans interagir et sans même parler aux habitants – c’est une véritable fête nationale que je n’ai jamais vue auparavant et nulle par ailleurs qui a eu lieu sur place. Vous n’imaginez même pas l’état du bonheur général qui y régnait partout. Et ceci est non seulement le jour du vote, mais également des jours avant et des jours après l’événement. L’intégralité des magasins qui ont vendus des drapeaux russes ont été en rupture de stocks avant même le jour des élections. Je me souviens bien que je me suis dit à l’époque : les habitants de la Crimée sont plus russes que les russes.

Revenons aux élections qui ont lieu actuellement. Imaginons juste que lors de ce même référendum la région du Donetsk vote en faveur de l’Ukraine et contre le rattachement à la Russie. Ceci est, bien évidemment, totalement ridicule même à imaginer de la part des habitants torturés et massacrés à l’échelle industrielle par le régime de Kiev depuis 8 ans. Mais, dans ce cas théorique, ce qui est important c’est qu’il ne faut pas être devin pour savoir d’avance que dans cette hypothèse, les pays de l’OTAN ne s’interrogeraient plus sur l’illégitime du référendum et tout ce qui les dérange aujourd’hui n’aura strictement aucune importance demain. La légitimité du processus à l’égard de l’opinion occidentale ne se pose donc même pas.

Revenons aux racines de ce conflit. Pourquoi Poutine a-t-il décidé de mener cette « opération militaire spéciale » en Ukraine le 24 février 2022 ?

Cette question sur les racines du conflit est vaste et nécessite une réponse développée. Il existe plusieurs éléments stratégiques qui ont fait que cette guerre devienne pratiquement inévitable.

Il est clair que l’un des éléments-clés déclencheurs du conflit est l’élargissement de l’infrastructure militaire du bloc de l’OTAN vers les frontières russes et ceci depuis plus de 30 ans. L’Ukraine a été un pas de trop, la ligne rouge à ne pas franchir.

Oui, on entend aujourd’hui les exhortations : Poutine n’a pas voulu avoir l’OTAN à sa frontière en Ukraine, alors, il l’aura encore plus près de Moscou, en Finlande. Il y a un proverbe russe qui dit : « si on ne laisse pas entrer le voleur par la porte, il entrera par la fenêtre ». Ce proverbe reflète parfaitement l’état des lieux.

Après, l’Ukraine et la Finlande ne peuvent même pas être comparés du point de vue de leur poids stratégique respectif. Je n’ai rien contre les Finlandais, de plus que mon épouse est porteuse de quelques gènes finlandais, mais, il faut bien le dire la Finlande est un pays qui n’a aucun intérêt stratégique pour personne. D’ailleurs, l’Estonie qui est encore plus proche de Saint-Pétersbourg que la Finlande est déjà membre de l’OTAN depuis 2004 et ce pays minuscule n’a aucun intérêt stratégique pour personne non plus. Son unique rôle et utilité au sein de l’OTAN, de même que pour la Lettonie et la Lituanie, c’est d’énerver la Russie par ces excès d’impuissance russophobes. Avec la Finlande, l’unique conséquence pour la Russie au niveau de son entrée dans l’OTAN sera juste la nécessité à avoir quelques missiles nucléaires à pointer vers son territoire, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Les Finlandais ont donc bien tiré le ticket gagnant.

L’Ukraine, c’est tout autre chose.

En dehors de plusieurs éléments fondamentaux que je vais vous développer plus loin, dans le cadre de la confrontation avec l’OTAN, il était totalement exclu pour la Fédération de Russie que la base navale russe de Sébastopol en Crimée, qui est sur les lieux depuis le milieu du XIXe siècle, devienne une base navale de l’OTAN. Celui qui contrôle Sébastopol, contrôle l’intégralité de la mer Noire. Seule la ville de Sébastopol est déjà une raison valable pour que la Russie entre en guerre.

Second élément-clé déclencheur de l’opération est le non-respect très grave dit des « accords de Minsk » par Kiev. D’ailleurs, je n’en ai pas le moindre doute que les véritables auteurs et non pas les exécutants de ce non-respect ne sont pas à Kiev, mais à Washington. Je ne vais pas développer davantage ces deux éléments, car on peut assez facilement trouver des informations sur la position claire de la Russie sur ces deux points.

Ensuite, sans être exhaustif, je vais quand même vous désigner le cadre global qui a conduit vers la phase active des hostilités qu’on connait depuis le 24 février.

Avant tout, il est important de souligner que ce que j’ai déjà mentionné tout à l’heure : avant le coup d’État sanguinaire de 2014 à Kiev, ni Poutine, ni personne d’autre n’a eu aucune attention, ni même l’idée de faire récupérer par la Russie une partie de l’Ukraine actuelle, même si ce sont des territoires ethniquement, historiquement et culturellement russes.

À titre personnel, je connais parfaitement et le Donbass et la Crimée, dont je considère la seconde comme mon deuxième chez moi. Et je peux vous affirmer en toute connaissance de cause, que même en période de paix entre 1991 et 2014, hormis le drapeau, ces régions n’ont eu strictement rien d’ukrainien.

Glorification des bourreaux nazis

Si on commence par le commencement, il faut dire que ce n’est pas depuis le coup d’État de 2014, mais depuis la création de l’État ukrainien en 1991, qu’il y avait une tolérance accrue vers les « héros » serviteurs des nazis du passé qui sont aujourd’hui reconnus officiellement comme les plus grands héros de la nation ukrainienne. Mais, néanmoins, il y avait un consensus au sein de la société ukrainienne et cette tolérance était supportable par tout le monde, dès lors que la glorification des bourreaux nazis et la russophobie aiguë n’a été l’attribut que d’une très fine couche radicalisée de la société. Elle se situe principalement dans les régions plongées dans une grande pauvreté de l’ouest de l’Ukraine (à savoir que dans ces régions la misère n’a nullement diminué depuis, bien au contraire), des marginaux que la majorité des Ukrainiens normaux a considéré comme des rebuts de la société.

La loi sur les minorités

Depuis donc 1991, malgré les dérives des minorités ultranationalistes, la majorité absolue du pays a quand même vécu dans une tolérance des uns envers les autres. Non seulement les Ukrainiens russophones mais également toutes les autres minorités nationales ont été protégées non seulement sur parole, mais par la législation. La loi de 1992 sur les minorités nationales en Ukraine qui leur garantissait les droits égaux et la liberté dans leur développement sur la base des engagements internationaux sur le respect des minorités prises par le pays.

Pour que vous compreniez comment cela se reflétait en pratique, juste quelques exemples : l’enseignement dans les écoles publiques était non seulement en russe sur les territoires russophones, mais également en d’autres langues pratiquées par des minorités ; les administrations pouvaient utiliser la langue russe librement et les documents administratifs et juridiques pouvait être rédigés en russe librement et ceci est dans l’intégralité des sphères de la société. En 2012, le Conseil Suprême de l’Ukraine a même renforcé et concrétisé cette liberté naturelle en votant et en ratifiant une loi supplémentaire protégeant les langues parlées au pays – loi sur « Les fondements de la politique étatique sur les langues ». Selon cette loi, dans toutes les régions dont plus de 10% de la population considère comme langue natale une autre langue que l’ukrainienne, cette seconde langue acquière le statut de langue d’état au niveau régional, au même titre que la langue principale qui est l’ukrainien.

Aujourd’hui, le régime de Kiev affirme qu’aucune discrimination linguistique n’existe en Ukraine et n’a jamais existé. Et comme preuve il présente les arguments que, d’une part, Zelensky lui-même a la langue russe comme sa première langue natale et, d’autre part, que parmi ceux qui combattent aujourd’hui, les Russes au sein de l’armée ukrainienne il y beaucoup de russophones.

Maintenant les faits. Y compris les faits juridiques

Voici ce que s’est passé concrètement en 2014 et a été vécu sur le terrain par les régions historiquement russophones et russophiles : les représentants ultra-nationalistes, dont une partie est carrément néo-nazi, des régions ukrainophones plongées dans la misère, qui ne survivent qu’avec les dotations d’État constituées des richesses produites par les régions russophones riches, arrivent un jour chez ces derniers et proclament : à partir d’aujourd’hui, nous vous interdisons d’utiliser la langue russe dans vos administrations locales, nous interdisons à vos enfants d’apprendre dans les écoles en langue russe, nous interdisons l’accès à la fonction publique de ceux qui ne parlent pas ukrainien et nous ferons tout pour vous interdire de parler en russe à la rue.

Cette exigence était adressée à des populations, dont la majorité écrasante ne parle, tout simplement pas, la langue ukrainienne et ne l’a jamais parlée.

Il faut bien comprendre qu’une telle situation était inconcevable et totalement inacceptable pour les habitants des régions russophones de Crimée et du Donbass.

Le fait qu’on continue à pratiquer la langue russe même dans les rangs de ceux qui combattent l’armée russe n’est nullement une preuve du contraire de ce que je viens d’énumérer ou d’une tolérance quelconque. Loin de là.

Oui, ceux qui ont parlé russe, continuent à parler russe et dans le camp de Kiev, mais ce n’est que pour une raison très simple : les exigences formulées par le nouveau pouvoir ultra-nationalistes était initialement d’une profonde stupidité et totalement irréaliste. Car, avec toutes les volontés du monde, vous ne pouvez pas obliger une personne à commencer à parler ukrainien si elle ignore, tout simplement cette langue.

La réalité linguistique

À l’arrivée au pouvoir, en février 2014, les ultra-nationalistes et les mouvances néo-nazis ont très rapidement été confrontés à la réalité linguistique et ont compris qu’il était vain de vouloir et pouvoir régler « le problème russe » à la manière de leurs maîtres idéologiques du passé.

Alors, un programme fondamental de la « dé-russification » de l’Ukraine, cette-fois-ci progressive, à court, moyen et long terme a été donc élaboré. Le nouveau Conseil Suprême d’où, progressivement, la totalité de l’opposition a été chassée et persécutée, a voté, dès la prise du pouvoir, la suppression de la loi de 2012 sur la protection des langues pratiquées dans le pays. Quatre ans plus tard, en 2018, cette loi a été même reconnue comme anticonstitutionnelle.

L’histoire réécrite dans les manuels scolaires

En 2017, une nouvelle loi « Sur l’éducation nationale » a été adoptée. Selon cette loi, l’enseignement en langue russe dans les écoles publiques a été interdit. En ayant déjà une mauvaise expérience de la confrontation à la réalité linguistique que les ultra-nationalistes ont connue en 2014, ils ont bien prévu le passage total du russe à l’ukrainien d’une manière progressive : en 3 ans. Au terme de ce délai, à partir du 1er septembre 2020, l’enseignement en russe est définitivement interdit. Tous les enseignants qui n’ont pas été en mesure d’enseigner en ukrainien sont licenciés.

Parallèlement, de nouveaux manuels d’histoire pour l’école publique ont vu le jour. Dans ces manuels, l’histoire a été réécrite d’une manière on ne peut plus radicale et ces nouvelles versions de supports pédagogiques ne peuvent être comparées qu’avec ceux qui ont circulé dans les écoles sous le IIIème Reich. On y trouve des choses totalement délirantes. Sans parler de la glorification des nazis et la diabolisation de la Russie – cela va de soi – on y trouve des éléments sur la France, par exemple, que les Français sont, en fait, juste les descendants des Ukrainiens. Et si les ancêtres des Français s’appellent les Gaulois, c’est parce qu’ils ont migré vers la France depuis la région ukrainienne qui s’appelle la Galicie.

Précision : ce ne sont pas les éléments de propagande des sites internet des extrémistes incultes, ce sont les manuels de l’histoire officielle de l’école publique, élaborés et mis en service par le ministère de l’Éducation Nationale de l’Ukraine.

J’espère que vous êtes heureux d’apprendre que vous – les Français – vous êtes, en fait, les Ukrainiens !

Le délire ultranationaliste

Quand tout à l’heure j’ai mentionné l’interdiction de l’accès à la fonction publique de ceux qui ne parle pas ukrainien, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. En fait, cela va beaucoup plus loin dans le délire ultranationaliste.

Par exemple, si étant des fonctionnaires vous parlez même entre vous durant une réunion interne en russe, vous serez punis par la loi. Les fonctionnaires sont contrôlés par des espions. Dans le privé, si vous êtes en relation avec des clients (à la banque, au restaurant par exemple), il vous est interdit de parler en russe, sous peine de poursuites et de très importantes amendes. C’est uniquement à la demande explicite de la part du client de lui parler en langue russe que vous pouvez avoir le droit de le faire sans risquer d’être puni par la loi.

Et ce n’est ni une blague, ni le délire d’un individu échappé de l’asile psychiatrique, c’est la législation ukrainienne depuis les articles des lois promulguées en 2019 et entrés en vigueur en janvier 2021. Et j’en ai cité que de petits extraits de cette folie furieuse.

Je suis quelqu’un qui connait plutôt bien l’histoire et je peux vous affirmer que même dans les heures les plus sombres du IIIème Reich, les Allemands qui venaient faire leurs courses dans les commerces juifs déjà persécutés où ils avaient inscrit en grosses lettres « N’achetez pas chez les juifs » ! n’ont jamais eu les amendes de la part de autorités nazis que les pauvres serveuses en Ukraine ont dans cette année de 2022.

Des crimes en bande organisée

Pour ma part, en connaissant la réalité, je me demande parfois si, les populations qui soutiennent aujourd’hui le pouvoir de Kiev, « le dernier rempart protégeant l’Europe contre la barbarie, le porteur des idéaux démocratiques, de la lumière et de la liberté, etc. » ne sont pas atteintes par une maladie mentale collective. En ce qui concerne les individus actuellement au pouvoir en occident et qui sont parfaitement informés de la réalité que je suis en train de vous décrire, je ne pose pas la même question, car je connais la réponse : ce sont des criminels. Des criminels qui agissent en bande organisée.

Au début de 2022 aucune opposition au régime n’existait plus en Ukraine depuis longtemps et l’oppression de la langue russe est arrivé à son paroxysme juste avant le début de la guerre : à partir du 16 janvier 2022 toute presse éditée en langue étrangère est, tout simplement, interdite sur le territoire de l’Ukraine. Vous comprenez bien que ce n’est nullement la presse en langue chinoise, qui n’existe pas en Ukraine, qui était visée.

Je vous laisse donc comparer les faits incontestables que je viens de vous exposer avec les déclarations officielles de Kiev qu’aucune oppression de la langue russe sur le territoire de l’Ukraine n’existe.

Parallèlement au processus de l’extermination de la langue russe sur le territoire ukrainien via son interdiction dans les administrations, dans l’enseignement, dans la presse et dans la société civile, la nazification progressive de la société s’élargit.

Défilé des néonazi avec, en tête, cette pancarte : « Notre religion est le Nationalisme ! »

Sur cette photo d’une marche avec des drapeaux qui n’ont rien de particulier, avec une gentille inscription « Svoboda »-« Liberté », tout parait assez normal. Sauf que « Liberté » – c’est un parti politique fondé en 1991 et qui a porté jusqu’en 2004 un autre nom « Parti National-Socialiste de l’Ukraine ». Son patron O. Tiagnibok fait partie des personnes du top-10 des antisémites au monde dans le classement du Simon Wiesenthal Center. L’une des dernières marches de ce parti a eu lieu à proximité de l’office du président Zelensky à qui personne en occident bienveillant n’a jamais posé une question directe sur ce qu’il pense de ce parti.

Les menteurs au sein de la propagande de l’OTAN minimisent les faits, en disant que oui, les ultranationalistes en Ukraine existent, mais dans les élections présidentielles de 2010 ils n’ont obtenu que 1,43% de voix. Non ce ne sont pas les ultranationalistes qui ont obtenu 1,43%, mais carrément les néo-nazis, dont le parti est autorisé. Autorisé, tandis que le parti communiste est interdit purement et simplement. L’intégralité d’autres partis ukrainiens, hormis l’opposition pro-russe sont des partis de l’ultranationalisme. Et si je compare leur programme et rétorque avec, par exemple, celui d’Eric Zemmour, je peux vous assurer que Zemmour apparait presque comme un gauchiste pacifiste.

L’ancien et le nouveau blason de Svoboda

Parmi tant d’autres manifestations du régime de Kiev sur le chemin de la nazification, les rues sont renommées et portent dorénavant le nom d’un grand criminel de guerre nazi, Stepan Bandera, le héros national de l’Ukraine d’aujourd’hui. On pourrait croire qu’une telle renomination des rues ne porte qu’un caractère isolé, dû à la dérive autoritaire d’un maire ultranationaliste d’une ville quelconque. Ce n’est pas le cas : ce sont les rues dans les 45 villes, dont les plus grandes, commençant par la capitale, qui se sont vu attribuer le nom de ce « glorieux » personnage. C’est-à-dire, il n’y a pas un seul endroit dans le pays, hors l’est pro-russe, qui n’a pas été nazifié.

Pendant ce temps, la guerre fait rage à Donbass. D’avril 2014 à mars 2022, plus de 3500 civils, dont plus de 150 enfants ont déjà été assassinés par le régime de Kiev. Le dénominatif officiel du massacre à Donbass : « ATO » – Opération Anti-terroriste. Les 15% des ukrainiens habitant dans la région du Donbass, dès 2014, ont été classés par le pouvoir de Kiev en tant que terroristes.

À l’époque, ces « terroristes » sont assassinés majoritairement non pas par les troupes conventionnelles constituées d’hommes « normaux », mais par des troupes ultranationalistes et néo-nazis, tels que régiment « Azov », milice « Secteur Droit », bataillon « Donbass », … dont l’existence est due à une tolérance à toute épreuve de la part des pouvoirs ukrainiens successifs, dès février 2014. Pourquoi une telle tolérance ? C’est simple : ce sont bien les membres de ces structures constituées des rebus de la société ukrainienne qui ont été le fer de lance dans le processus du renversement du gouvernement ukrainien « pro-russe » en 2014. Ces marginaux d’hier sont le nouveau « état profond » de l’Ukraine d’aujourd’hui.

Il était beaucoup trop dangereux pour Zelenski qui a été, à savoir, élu surtout sur son programme de l’instauration de la paix à Donbass, de s’attaquer à ces exécutants de la création par les USA, avec le soutien « logistique » de leur vassal l’UE, de l’état ukrainien d’aujourd’hui.
Dès son arrivé au pouvoir, au lieu même d’essayer à réaliser son programme électoral, Zelensky a préféré la voie de la collaboration avec les forces ultranationalistes et néonazis qui ont déjà contrôlé l’intégralité du pays à l’arrivée de ce dernier.

Et ce n’est toujours pas tout

Lors de la conférence sur la sécurité à Munich, le 19 février 2022, Zelensky a publiquement annoncé qu’il réfléchit sur l’acquisition par l’Ukraine du statut du pays-détenteur de l’arme nucléaire. Cinq jours après cette déclaration la Russie lance l’opération spéciale.

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