Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait souligné sa «préoccupation extrême» face à l’utilisation d’enfants «soldats» par l’organisation terroriste.
L’organisation terroriste PKK/YPG poursuit sa pratique de recrutement d’«enfants soldats» en Syrie, malgré le plan d’action signé par Ferhat Abdi Sahin, surnommé «Mazloum Abdi», l’un des soi-disant dirigeants du PKK/YPG, avec le Bureau des Nations unies à Genève (Suisse) en juin 2019.
Selon ce plan d’action, l’organisation terroriste devait mettre fin à cette pratique et «libérer les enfants soldats» qui se trouvent piégés en son sein.
Depuis qu’elle a pris le contrôle d’immenses pans de territoires dans le nord de la Syrie, avec le soutien notable des États-Unis, l’organisation terroriste PKK/YPG kidnappe des enfants, qui sont en âge d’aller à l’école, et les recrute de force dans ses forces armées, comme a déjà pu le démontrer des organisations non gouvernementales, ainsi que l’ONU (Organisation des Nations unies).
Des images et des informations sur les «enfants soldats» apparaissent également dans les soi-disant organes médiatiques de l’organisation terroriste.
Ainsi, l’organisation terroriste emmène les enfants qu’elle a kidnappés dans des camps, où ils sont détenus et soumis à un entraînement armé. Ces adolescents ne sont pas autorisés à communiquer avec leurs familles. Ils sont, ensuite, forcés à participer aux activités terroristes de l’organisation.
Tombes d’adolescents à Ayn-al Arab
Des photographies des pierres tombales du district d’Ayn-al Arab (connue sous le nom de Kobané en Europe) ont été prises par Anadolu en juin 2022. On peut y apercevoir les noms et les âges des enfants soldats kidnappés par le PKK/YPG. Ceux-ci étaient âgés de 14 à 17 ans, lorsqu’ils sont morts. Ces pierres tombales de la zone occupée par le PKK/YPG démontrent, une fois de plus, que l’organisation terroriste entraîne les enfants dans la violence après leur enlèvement et la séparation de leurs familles.
Les États-Unis, qui mettent en avant la rhétorique de la démocratie et des droits de l’homme, renforcent leur coopération avec le PKK/YPG, malgré leur connaissance factuelle des actions terroristes du groupe, et lui apportent un soutien financier et politique, qui mène à la séparation des centaines d’enfants de leurs familles, alors que ces enfants sont équipés d’armes légères et lourdes pour qu’ils puissent participer à des activités terroristes.
Document de l’ONU
Virginia Gamba, Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour les Enfants dans les conflits armés, a signé le 29 juin 2019 le plan d’action prévu «pour la libération des enfants combattants se trouvant au sein de l’organisation», mais cette signature s’est faite à l’insu des États membres de l’organisation internationale.
Ankara a ensuite adressé une note de contestation à l’ONU à ce sujet, rappelant que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a révélé dans un rapport publié le 16 janvier 2020 que les terroristes du PKK/YPG utilisent des enfants comme «combattants» en Syrie.
Le fait que le groupe terroriste force les enfants à se battre a également été mentionné dans le «Rapport sur la traite des êtres humains 2020» publié par le département d’État américain le 26 juin 2020.
Les YPG ont continué de recruter et d’utiliser de force des garçons et des filles de 12 ans provenant des camps de réfugiés du nord-ouest de la Syrie, selon ce rapport.
L’ONU a également publié un rapport annuel intitulé «Les enfants dans les conflits armés», notamment pour la période janvier-décembre 2022, dans lequel il est indiqué que plus de 1200 enfants ont été utilisés comme «soldats» en 2022 par l’organisation terroriste PKK/YPG.
Selon le rapport, la branche syrienne du PKK, les FDS (Forces démocratiques syriennes, constituées pour l’essentiel des éléments YPG), a recruté 637 enfants, et les organisations affiliées au PKK/YPG et aux FDS ont recruté 633 enfants dans leurs effectifs.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dont les opinions ont été incluses dans le rapport, a souligné qu’il est «extrêmement préoccupé» par l’utilisation d’enfants comme «soldats» par le PKK/YPG.
«Je les invite à cesser d’utiliser des enfants comme soldats et à d’autres fins et à libérer tous les enfants dans leurs rangs», lit-on dans le rapport citant le secrétaire général de l’ONU.
Dix-huit enlèvements en juillet
Selon le groupe d’opposition kurde «Ordre Kurde Indépendant», les terroristes du PKK/YPG ont kidnappé, en juillet dernier, 18 autres adolescents âgés de 14 à 17 ans, dont six dans la province de Hassaké, sept dans le district de Qamishli et cinq dans la province d’Alep, et les ont emmenés dans des camps d’entraînement.
Sabah Anter, dont la fille a été kidnappée par des éléments du PKK/YPG, il y a deux ans dans le district de Qamishli, contrôlé par l’organisation terroriste, dans le nord-est de la Syrie, a rappelé à Anadolu le 3 août dernier que sa fille «allait à l’école lorsqu’elle a été kidnappée».
«Je me suis adressée aux forces de sécurité et aux bureaux de l’ONU dans la région pour protester contre son enlèvement», a déclaré Anter soulignant qu’elle a tenté un recours devant toutes les organisations internationales présentes dans la région, mais en vain.
«Ma fille était si jeune. Elle a été kidnappée par l’organisation terroriste alors qu’elle n’avait que 16 ans. Elle voulait devenir enseignante», a expliqué Sabah Anter à Anadolu.
Au cours de sa campagne terroriste de 40 ans contre la Türkiye, le PKK – répertorié comme organisation terroriste par la Türkiye, les États-Unis et l’Union européenne – a été responsable de la mort d’au moins 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons, sur le seul territoire turc.
Les YPG constituent la branche syrienne du groupe armé terroriste PKK.