Lundi soir, deux ressortissants suédois ont été tués à Bruxelles dans une attaque à l’arme à feu.
L’attentat islamiste a été perpétré peu avant le match de football entre la Belgique et la Suède qui avait lieu au stade Roi-Baudouin. Les 35 000 spectateurs présents pour la rencontre et les joueurs n’ont été informés des événements qu’à la mi-temps, et ont dû attendre ensuite de longues minutes dans le stade alors que le match a été suspendu. Le terroriste, un Tunisien, a succombé à ses blessures après son arrestation mardi après avoir été identifié dans un café de Schaerbeek. Les autorités belges indiquent qu’il était soupçonné de faits de trafic d’êtres humains, et qu’il aurait tenté de rejoindre des zones de conflit djihadistes en 2016.
Tragique de répétition
Le djihadisme est-il de retour en Europe ? La question est ici mal formulée. Le djihadisme n’avait pas disparu, il s’était assoupi légèrement. Il vit caché dans les interstices de notre société, exploitant les moindres de nos failles, prospérant sur nos renoncements et nos systèmes démocratiques qu’il utilise contre nous. Nos faiblesses collectives sont sa force, en France comme en Belgique. Il est à craindre d’ailleurs que nous connaissions une nouvelle séquence de troubles majeurs, comme celle que nous avions vécue en 2015. Les conflits sahéliens et israélo-palestiniens ayant réanimé ce démoniaque fantôme que nous avons trop oublié.
Hier à Bruxelles, un Tunisien clandestin nommé Abdesalem Lassoued a donc tué deux supporters suédois après avoir fait allégeance à l’État islamique. Armé d’une kalachnikov, il a échappé à la police une nuit durant à bord de son scooter qui le faisait ressembler à l’un de ces livreurs Uber qu’on croise désormais constamment dans les paysages urbains.
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— Le Monde (@lemondefr) October 17, 2023
Il a été abattu au petit jour alors qu’il prenait tranquillement son dernier café avant de rejoindre les 72 démons qui l’attendent en enfer. Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne a déclaré que le djidhadiste était connu des services de renseignement belges :
« L’individu a également été signalé une fois dans une mosquée de Bruxelles en juin 2022. Plus tôt cette année, il aurait menacé un occupant d’un centre d’asile sur les réseaux sociaux. Cette personne l’a dénoncé en ajoutant que l’intéressé avait été condamné pour terrorisme en Tunisie. Bien sûr, cette condamnation avait décidé la police judiciaire d’Anvers de convoquer une réunion de l’agence antiterroriste. (…) »
Humour belge
Connu aussi pour des faits de trafic d’êtres humains, de séjour illégal et d’atteinte à la sûreté de l’Etat, l’homme avait introduit une procédure d’asile finalement rejetée en 2020. « Il n’y avait aucune indication concrète de radicalisation », a osé le ministre de la Justice. Il a même ajouté, toute honte bue, qu’ « en juillet 2016, des informations non confirmées ont été transmises par un service de police étranger selon lesquelles l’homme avait un profil radicalisé et voulait partir vers une zone de conflit pour le jihad »… Que dire face à de tels manquements ? L’Europe est une véritable passoire, incapable d’expulser ou d’emprisonner, parce que ses lois libérales sont inadaptées à la guerre qui nous est faite sur notre sol. Dans les pays musulmans, singulièrement les monarchies, ces individus disparaissent purement et simplement sans même qu’on ait eu le temps d’apprendre leur existence ! Nous nous devons d’agir avec une extrême fermeté. Les excuses et explications donnent désormais la nausée, révélant que nos dirigeants ne savent pas nous protéger contre cette terrible menace. Bruxelles n’est plus une ville belge. Pour s’en convaincre, il suffit de visionner les vidéos montrant le terroriste agir, toutes filmées par des vidéastes amateurs ne parlant ni flamand ni français.
L’imam Iquioussen l’a une fois admis : « Le véritable islam est en Europe ». Il voulait signifier par-là que nos régimes autorisent les Frères musulmans à faire absolument ce qu’ils veulent et à installer de véritables bastions islamistes sur nos territoires. Si nous n’agissons pas aujourd’hui, le Liban des années 1970 sera non pas notre futur lointain, mais notre présent dans très peu de temps.