Des navires de guerre chinois, iraniens et indiens sont désormais en mer Rouge/golfe d’Aden

Un blog militaire russe publié jeudi 21 décembre à 11h33, heure de Moscou, a révélé les positions jusqu’ici secrètes de tous les navires de guerre dans la zone annoncée par le Pentagone pour son OPERATION PROSPERITY GUARDIAN.

Les données récentes et la carte ouverte (ci-dessous) n’étaient pas disponibles hier à 09h32, heure de Moscou, sur la stratégie «à deux voies» de la Russie pour s’opposer aux États-Unis et à l’OTAN, et pour protéger les expéditions de pétrole russes tandis que le drone houthi et des opérations de missiles sont en cours contre Israël.

Aucun navire de la marine russe ne se trouve actuellement dans la zone, bien que des cargaisons de pétrole brut russe transitent par la mer Rouge avec l’accord de l’Iran et des Houthis. Parce que ces mouvements de navires défient les sanctions américaines et de l’OTAN, il a été décidé à Moscou de négocier un passage sûr avec l’Iran et le Yémen plutôt que de déployer la marine russe pour les protéger. Cependant, la nouvelle opération combinée des États-Unis et de l’OTAN, ciblant les Houthis et leurs systèmes de soutien et d’approvisionnement iraniens, augmente la possibilité d’une attaque directe américaine, alliée ou sous fausse bannière contre un pétrolier transportant du pétrole russe.

Dans le rapport d’hier matin, j’ai indiqué que «la localisation actuelle du groupe de navires de guerre [chinois] n’a pas été rapportée dans la presse ouverte».

La carte source russe rapporte désormais que la 45e force opérationnelle d’escorte de la marine chinoise, comprenant le destroyer de type 052 Urumqi, la frégate de type 547 Linyi et le navire de ravitaillement Dongpinghu, était à quai à la base chinoise de Djibouti le mercredi 20 décembre.

La carte russe révèle également que le navire iranien MV Behshad se trouve en position debout dans la mer Rouge (image principale, en haut à gauche de la carte). Selon la source russe, il fonctionne comme un centre de surveillance électronique, de commandement et de contrôle pour surveiller les mouvements des navires des États amis – russes, chinois, indiens – ainsi que les navires hostiles des marines américaine, britannique et française, en suivant leurs positions ; et transmettre les données à l’Iran et probablement aux positions côtières au Yémen. Bien que les médias américains et les déclarations du Pentagone accusent le gouvernement d’Ansar Allah au Yémen et les forces Houthis d’agir comme des mandataires iraniens dans la guerre contre Israël, aucune information n’a été publiée jusqu’à présent sur ce navire en mer Rouge.

Selon le service occidental de suivi des navires VesselFinder, le Behshad est un «cargo général» battant pavillon iranien. Il aurait quitté le port du complexe iranien de construction navale et d’industries offshore (ISOICO) pour atteindre sa position actuelle, ce que VesselFinder confirme dans la moitié sud de la mer Rouge il y a quinze minutes. La source occidentale rapporte que le navire est ancré dans 6,5 mètres d’eau.

Dans l’annonce du Pentagone du 18 décembre, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a affirmé que «l’opération Prosperity Guardian rassemble plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, les Seychelles et l’Espagne, pour s’attaquer conjointement défis de sécurité dans le sud de la mer Rouge et dans le golfe d’Aden, dans le but de garantir la liberté de navigation pour tous les pays et de renforcer la sécurité et la prospérité régionales». Les nouveaux renseignements russes indiquent désormais clairement que le Royaume-Uni, la France et l’Espagne sont déjà présents dans la région, aux côtés des États-Unis.

Après la déclaration d’Austin, son homologue italien a annoncé que l’Italie enverrait une frégate «pour protéger la prospérité du commerce et garantir la liberté de navigation et le droit international… pour accroître la présence dans la zone afin de créer les conditions de stabilisation, éviter les catastrophes écologiques et empêcher également une reprise de la poussée inflationniste».

Le ministre grec de la Défense, Nikos Dendias, a suivi l’Italien en déclarant que la Grèce enverrait également une frégate pour rejoindre l’opération américaine. Dendias affirme que la raison en est que la Grèce est «le pays qui possède la plus grande flotte océanique [et qu’elle] a donc un intérêt primordial à préserver la liberté des zones maritimes et à protéger la vie des gens de mer». Ce qu’il veut dire, c’est que l’implication des armateurs grecs dans le commerce du pétrole russe pour contourner les sanctions a été si rentable que Dendias veut protéger les pétroliers grecs et leurs propriétaires ; et en même temps éviter l’embarras d’être si déloyal envers le régime de sanctions des États-Unis et de l’Union européenne.

Pour l’instant, aucun navire de la marine russe n’est signalé dans la zone de la mer Rouge, bien que des rapports indiquent que le sous-marin Ufa se dirige vers l’est à travers la Méditerranée avec un navire de soutien de surface et devrait bientôt transiter par le canal de Suez et la mer Rouge.

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