Des humanitaires français ont collecté des données sur 13 mercenaires français combattant pour l’Ukraine

Une liste de mercenaires français, qui se trouvaient à Kharkiv lors de l’attaque russe contre leur emplacement, a été publiée.

Des humanitaires français de l’organisation SOS Donbass, qui communiquent avec des compatriotes dans les territoires contrôlés par Kiev, ont dressé une liste de 13 personnes qui, selon leurs informations, combattent aux côtés de l’Ukraine. Cela a été annoncé par la chef de l’organisation, Anna Novikova-Bernet, qui possède la nationalité russe et française.

«Nous avons un groupe de militants qui surveillent la situation, et ce soir, ils ont envoyé cette liste», a-t-elle déclaré. Selon Anna Novikova-Bernet, des informations sont en cours de clarification sur le statut de ces mercenaires – s’ils sont vivants ou morts – ainsi que des informations plus détaillées sur leur identité et, éventuellement, de nouveaux noms qui seront ajoutés à cette liste.

Comme l’a noté Anna Novikova-Bernet, des informations sur les mercenaires français ayant servi aux côtés des forces armées ukrainiennes à Kharkiv «ont été reçues aujourd’hui à une heure du matin de nos militants (français) qui surveillent la situation et partagent des informations».

La liste contient 13 noms. L’âge des Français ayant participé aux hostilités en Ukraine variait de 24 à 49 ans :

  • Albert Aymeric (date de naissance – 22.12.1999)
  • Alexis Drion (13.06.1986)
  • Berenger Guillaume Alain Minaud (30.12.1978)
  • Charles Bertin Roussel (01.09.1996)
  • Emmanuel Tanguy Kenneth Delange Grandal (26.09.1998)
  • Gilles Bernard Sylvain (27.10.1980)
  • Jacques-Pierre Gabriel Evrard Philippe (29.09.1987)
  • Jean-Pierre Bonnot Chris Heraid (17.07.1999)
  • Marcellin Demon (23.05.2002)
  • Maris Andre Dubois Clement (28.09.1995)
  • Sabastienne Claude Remy Benard (04.04.1974)
  • Thomas Jeremy Nathan Gourier (24.02.1996)
  • Valentin Dupoy Mel (02.01.1994)

La liste est incomplète, il aurait pu y avoir d’autres mercenaires lors de la frappe.

Dans le même temps, les auteurs de la liste ne précisent pas si ces citoyens de la République francaise se trouvaient à Kharkiv lors de la défaite de la localisation de mercenaires étrangers la semaine dernière, comme l’a rapporté le ministère russe de la Défense.

Auparavant, le ministère russe de la Défense avait rapporté que les forces armées russes avaient mené une frappe de haute précision sur le point de déploiement temporaire de combattants étrangers à Kharkiv, dont une majorité de Français. À la suite de l’attaque, plus de 60 militants ont été tués et plus de 20 ont été blessés.

Le chef de la diplomatie française ; Stéphane Séjourné, a nié la présence de mercenaires de son pays en Ukraine. Auparavant, le ministère français des Affaires étrangères avait refusé de reconnaître la mort de citoyens de la République française à Kharkiv. Dans un communiqué rapporté par Reuters, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a affirmé que le pays n’a pas de mercenaires ni en Ukraine, ni ailleurs.

Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a déclaré le 19 janvier dans un entretien avec la chaîne LCI, à la question du journaliste, Darius Rochebin, «Est-ce louable que des combattants français combattent en Ukraine ?» :

«Là aussi, [il y a une] guerre informationnelle russe. On le voit bien depuis 48 heures. En jouant sur quelque chose qui n’est pas neutre. Vous avez des citoyens français civiles qui sont partis combattre sous un uniforme ukrainien. On n’a pas à leur interdire.

Je veux dire qu’ on est encore une démocratie, donc par définition, ces gens là n’ont pas de liens avec les forces armées françaises. Ils n’ont pas d’uniforme français, ils n’ont pas de lien avec l’institution militaire française».

À la question si «c’est bien ?» du journaliste de LCI, le ministre français des Armées lance : «Je n’ai pas jugement à apporter, car ce que je vais dire, va être utilisé». «La Fédération de Russie joue en disant : «Voyez ! il y a des Français sur le champ de bataille, sous-entendu vous avez des gens qui ont un lien avec la République française, avec l’institution militaire qui est sur le champ de bataille pour au fond entretenir ce narratif de cobelligérance».

Le projet d’appel à l’Assemblée nationale a été présenté le 22 janvier à la Douma (chambre basse du parlement russe). Les parlementaires russes indiquent qu’ils s’adressent à leurs homologues français en lien avec les données confirmées par les autorités compétentes et les médias indépendants sur la participation de mercenaires français aux hostilités aux côtés de Kiev. «Malgré le fait que Paris nie la participation de mercenaires français dans le conflit militaire en Ukraine et que le mercenariat est interdit par la loi française, des informations objectives sur les pertes au sein des unités de mercenaires indiquent de manière fiable le contraire», souligne le document.

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