Aïe les oreilles ! Dans le pavillon desquelles résonnent de stridents appels «Aux Armes, Gueux Sous-Citoyens !» tels que ceux qu’ose émettre le Général Sir Patrick Sanders.1
Ainsi, depuis le podium de Twickenham Stadium lors d’un rassemblement des industries de l’armement cette semaine a-t-on pu entendre Sir Patrick hurler que «nos amis en Europe orientale et septentrionale agissent prudemment en jetant les bases de la mobilisation nationale … ainsi que fait le gouvernement de Suède … anticiper les mesures qui permettront de mettre nos pays sur pied de guerre est plus que souhaitable, c’est fondamental … en tant que génération pré-guerre (sic) nous devons nous préparer de même – et c’est une mission qui doit englober la nation toute entière».2
Voilà le contexte d’un article paru cette semaine dans la revue militaire russe en-ligne VPK signé Nikolaï Krylov, et dont la thèse est celle-ci : si tout homme rationnel aurait tendance à «considérer avec ironie et même scepticisme» les multiples déclarations de représentants de l’OTAN concernant une guerre éventuelle/possible/probable/imminente etc. avec la Russie, l’ironie n’est pas vraiment de mise.3
Ces déclarations, selon Krylov, indiquent une volonté de mettre en condition les citoyens occidentaux d’accepter sans sourciller des temps durs – plus que durs.
Krylov note qu’un centre de contrôlé aérien conjoint intitulé HIGH NORTH est lancé ; l’Allied Joint Force Command Brunssum (JFC Brunssum) en Hollande vient d’être restructuré pour se charger des pays Baltes et de la Scandinavie. Y est subordonnée une structure dite Emergency Response Formation, doté de 10 000 hommes, 150 aéronefs et 40 vaisseaux.
En 2021, la Norvège a signé un accord de défense avec les USA ; ainsi en mer de Norvège seront vraisemblablement déployés des AUGs (que veut dire cet acronyme ? ndlr) et des SSBNs visant là à contrôler la zone Arctique.
Suivirent des accords distincts en 2023 entre les USA et le Danemark, la Finlande et la Suède, par lesquels les USA a la mainmise désormais sur 40 bases militaires en Scandinavie, donc sur toute l’Europe du Nord, la Baltique, et surtout, ces 40 bases lui ouvrent grand les portes de l’Arctique.
Citant des experts stratégiques que l’on suppose russes, Krylov estime qu’il faille avant tout se focaliser sur le transfert des bases navales scandinaves sous juridiction US. Indubitablement, celles-ci sont censées jouer un rôle clef dans la bataille de l’Arctique et où vont dorénavant pulluler les bâtiments de guerre US. Voici par le menu la liste, cauchemardesque :
Suède
Karlskrona
Gothembourg
Malmö
Visby
Muske
Finlande
Upinniemi
Norvège
Haakonsvern
Ramsund
Ulavsvern
Danemark
Copenhague
Frederikshavn
Corser
Selon les précédents articles de Krylov, on peut supposer qu’arriveront sous peu depuis la base de Rota en Espagne dans la Baltique, les destroyers US Carney, Donald Cook, Porter et Ross armés des systèmes de missiles Aegis Ashore et SM-2 / SM-3.
En guise de conclusion, Krylov observe que les peuples scandinaves se sont mis depuis quelques jours à acheter des céréales, des boîtes de conserves, des allumettes, et selon l’Agence de gestion des urgences de la Suède, les recherches Internet sur abris anti-atomiques ont augmenté de 3500% depuis le 1er janvier.
NDLR : Afin de lire VPK, Mendelssohn Moses a dû utiliser le traducteur IA automatique, dont la qualité laisse à désirer, pour ne pas dire plus.