Les pilotes de chasse de la marine américaine ont décrit comme «traumatisantes» leurs rencontres avec les forces armées yéménites.
En effet celles-ci lancent des frappes audacieuses sur des navires appartenant à Israël et ceux à destination d’Israël dans les eaux de la mer Rouge, en représailles au génocide perpétré pendant des mois par le régime d’occupation contre les Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.
Les pilotes de chasse sont rentrés chez eux en Virginie, vendredi 12 juillet, après neuf mois d’affrontements maritimes avec l’armée yéménite et ses frappes de missiles et de drones, dans ce que CBS News a qualifié de «la bataille navale la plus intense à laquelle la marine ait été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale».
Le groupe d’attaque du porte-avions USS Dwight D. Eisenhower, qui comprend trois autres navires de guerre soutenus par des escadrons de F/A-18 Super Hornets, a été chargé de protéger les navires israéliens et les navires de guerre des [pays] alliés des États-Unis dans un couloir de la mer Rouge qui mène au canal de Suez et à la Méditerranée.
Le groupe aéronaval a quitté la Virginie à la mi-octobre de l’année dernière, mais son déploiement sur la voie navigable stratégique a été prolongé à deux reprises suite à l’escalade des attaques de représailles pro-palestiniennes du Yémen.
«Honnêtement, c’était complètement incroyable», a déclaré le lieutenant-commandant Charity Somma à CBS News. «Je ne pense pas que quiconque à bord du groupe aéronaval s’attendait à ce que cela se produise».
Le commandant Benjamin Orloff, un pilote de la Marine, a déclaré aux journalistes à Virginia Beach que la plupart des marins, y compris lui, n’étaient pas habitués à être pris pour cible, compte tenu de leurs engagements militaires antérieurs au cours des dernières décennies.
«C’était incroyablement différent», a reconnu Orloff qui a ajouté : «Et je vais être honnête, c’était un peu traumatisant pour le groupe. C’est quelque chose auquel nous ne pensons pas beaucoup jusqu’à ce qu’on nous le présente».
Lorsque CBS News lui a demandé si l’incident auquel ils ont été confrontés pouvait être décrit comme le combat naval le plus intense depuis la Seconde Guerre mondiale, Orloff a répondu qu’il s’agissait d’un terme «plutôt approprié».
Soulignant la gravité de la confrontation entre l’armée yéménite et les forces de la marine américaine, Orloff a déclaré : «Ce n’était pas une projection à long terme. C’était… juste sous nos yeux».
CBS News a également cité Caitlyn Jeronimus, dont le mari est lieutenant-commandant et pilote de la marine, qui a déclaré qu’elle pensait initialement que ce serait un «déploiement amusant» et relativement facile, mais que les plans d’Eisenhower avaient changé en raison de l’escalade des frappes au Yémen et que «c’était stressant» au fil du temps.
Selon un rapport de l’AP citant des commandants et des experts militaires américains le mois dernier, la campagne menée par les États-Unis pour protéger les intérêts israéliens dans la mer Rouge s’est transformée en la bataille navale «la plus intense» à laquelle la marine ait été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le rapport indique que la marine américaine est épuisée après avoir été confrontée à des opérations navales ininterrompues menées par les forces armées yéménites ; les commandants avertissant que la situation là-bas est dangereuse pour eux.
Les Yéménites ont promis de soutenir ouvertement la Résistance palestinienne contre l’occupation israélienne et ce, depuis que le régime israélien a lancé une guerre dévastatrice contre Gaza.
Les forces armées yéménites ont rappelé qu’elles ne cesseront pas leurs attaques tant que les offensives terrestres et aériennes israéliennes à Gaza ne prendront pas fin.
Depuis le 7 octobre 2023, au moins 38 443 Palestiniens ont été tués et 88 481 autres blessés.
Abdul-Malik al-Houthi, le Leader du mouvement de résistance yéménite, Ansarullah, a réaffirmé que c’était «un grand honneur d’affronter directement les États-Unis».
Les attaques ont forcé certaines des plus grandes compagnies maritimes et pétrolières à suspendre le transit sur l’une des routes commerciales maritimes les plus importantes du monde.
Les pétroliers concernés sont donc obligés de contourner le continent africain pour éviter la mer Rouge.