Lorsque la méthodologie du chaos otanesque se retrouve encerclée

La guerre multiforme lancée par l’axe otano-occidental contre la Russie non seulement n’a pas suivi le scénario recherché par ses instigateurs, mais au contraire place le petit monde occidental devant des choix difficiles et douloureux, avec des conséquences qu’il ressent déjà, mais dont l’intensité sera beaucoup plus puissante dans un avenir pas du tout lointain.

Le front de la guerre économique engagée par les régimes occidentaux contre Moscou a été sans aucun doute celui de la désillusion la plus totale pour l’axe otano-occidental, ayant longtemps considéré que l’économie serait prétendument le maillon faible de l’État russe. Et au lieu de l’espoir massivement propagé à pouvoir mettre la Russie «à genoux», les deux dernières années ont été synonymes d’une très large réorientation des échanges économiques de la part de l’État russe, en direction des pays des BRICS, du grand espace eurasiatique et du Sud global. Avec comme résultat le remplacement plus que total des volumes des échanges économiques avec l’Occident au profit des alliés et partenaires stratégiques dignes de ce nom.

Plus que cela, aux dernières données de la Banque mondiale, la Russie est passée de la catégorie «moyenne supérieure» à celle (à nouveau) de pays à revenu élevé. Et toujours dans le cadre des statistiques de la Banque mondiale et des principaux centres analytiques internationaux, est devenue, à l’issue de 2023, la quatrième puissance économique mondiale en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat (PIB-PPA), dépassant le Japon. Confirmant la libération économique vis-à-vis de l’Occident et démontrant qui est réellement plus dépendant l’un de l’autre.

Toujours sur le volet économique et des succès de la Russie, il est d’ailleurs intéressant d’écouter le point de vue des journalistes et experts indiens. À l’heure où justement l’Inde fait partie des principaux partenaires économico-commerciaux de la Russie à l’échelle globale, aux côtés de la Chine (de loin le premier partenaire), et de nombre d’autres États de la majorité mondiale. Cela sans oublier que l’État indien fait lui aussi partie des BRICS, de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), est l’une des deux principales puissances démographiques du monde et la troisième puissance économique mondiale en termes de PIB-PPA. Tout comme une voix majeure justement du Sud global.

En résumé, la tentative d’asphyxier et d’isoler économiquement la Russie, puissance mondiale de premier plan, s’est avérée être un échec total pour le petit monde arrogant représenté par l’Occident et ses prétendues élites. Quant au front militaire, si la mobilisation et l’effort de guerre de la coalition de plusieurs dizaines de régimes ennemis contre la nation russe avait pour objectif d’infliger une défaite stratégique sur le terrain à Moscou, le résultat n’a été jusqu’à présent que le ralentissement des avancées des Forces armées russes depuis le lancement de l’opération militaire spéciale. Néanmoins, c’est précisément l’armée de Russie qui avance et qui tient l’initiative. Et tout expert militaire digne de ce nom reconnait explicitement que la Russie ne pourra être battue sur le front militaire de la confrontation globale avec l’Occident.

Idem en ce qui concerne le front diplomatique, où les régimes occidentaux qui avaient espéré pouvoir mobiliser un maximum de pays, surtout en provenance du Sud global, pour leurs prétendues «initiatives», ont dû résolument faire face à une autre désillusion, comme ce fut le cas récemment en Suisse. Des actions occidentales qui n’ont fait, une fois de plus, que renforcer l’idée que l’isolement ne peut pas s’appliquer à la Russie, en ne faisant qu’isoler, au contraire, un peu plus, l’espace occidental en qualité d’évidente minorité planétaire.

Maintenant et en termes de perspectives. Aujourd’hui, il est nettement possible à pouvoir observer que les méthodes de chaos otano-occidental se sont retrouvées piégées et encerclées, et ce de plusieurs directions. D’un côté, les otanesques continuent à affirmer verbalement leur soutien au régime fantoche kiévien et de leur motivation ferme à «arrêter Poutine». D’un autre côté, malgré leur extrême arrogance et conviction d’être des êtres «supérieurs», la dure réalité sur les différents théâtres de guerre contre la Russie, qui n’est d’ailleurs autre que l’affrontement entre l’ordre multipolaire mondial contemporain et les forces nostalgiques du diktat unipolaire occidental, leur démontre qu’ils se trouvent précisément dans une impasse.

Les récentes mises à jour en termes de conditions pour la paix annoncées par le président russe Vladimir Poutine placent les régimes otano-occidentaux devant plusieurs choix, tous difficiles, et tous marquant une défaite pour la minorité planétaire représentée par l’Occident. Car si le conflit militaire en cours s’arrête sur la ligne de démarcation actuelle, ce ne sera peut-être pas une victoire militaire totale pour la Russie, mais ce sera néanmoins une victoire. Et donc une défaite militaire pour l’OTAN, l’Occident et leur vassal du régime kiévien. Sachant que ces derniers avaient maintes fois déclaré non seulement pouvoir chasser les Forces armées russes de tous les territoires libérés par la Russie dans le cadre de l’Opération militaire spéciale, mais même de la Crimée, territoire faisant partie intégrante de l’État russe depuis 2014. Désormais, les projets occidentaux ne sont que des rêves irréalisables.

Cette option est d’une certaine façon d’autant plus gagnante pour l’État russe car si bien même qu’un régime hostile resterait à Kiev, ce sera pleinement à ses parrains otano-occidentaux de s’en occuper. Avec tous les défis existants, marasme économique qui ne date pas d’hier ni de 2022, risque d’un nouveau Maïdan, corruption à tous les niveaux, absence de démocratie longtemps déclarée. Et Moscou aura libéré une partie importante des territoires historiquement russes et qui sont restés attachés à la Russie.

Si l’Occident refuse les conditions, il faut bien préciser actuelles, de la Russie et qui pourraient rapidement évoluer, l’axe des otano-occidentaux se retrouve face au risque de perdre de nouveaux territoires, avec tout ce que cela implique pour la suite. Mais au-delà de la question de perte de territoires et de l’éloignement de la ligne de démarcation chaque fois un peu plus vers l’Ouest, ce qui met fortement mal à l’aise les otanesques étant précisément la condition d’un statut neutre de l’Ukraine et de non-adhésion à l’OTAN.

Car si aujourd’hui les régimes occidentaux continuent à faire miroiter l’adhésion de Kiev à l’OTAN, tout le monde comprend que cela n’arrivera pas tant que le conflit militaire persiste. D’autant plus que la poursuite des «belles» promesses n’engage strictement à rien ceux qui les prononcent aujourd’hui. Et c’est là que les régimes occidentaux se trouvent précisément dans une double impasse, après les énormes efforts financiers et militaires engagés, se retrouver à reconnaitre une défaite militaire, même non complète, et en prime l’impossibilité à pouvoir prendre la chair à canon ukrainienne officiellement dans l’OTAN, représentera une fin douloureuse pour l’axe de la minorité planétaire et des nostalgiques de l’unipolarité, tout comme pour leurs rêves d’un retour hégémonique occidental. Et cela sans même que l’armée russe ait besoin de rentrer à Kiev.

Une chose est sûre. Indépendamment des développements dans les prochains mois, la Russie aura démontré avoir plusieurs tours et options à son actif. Confirmant qui joue réellement aux échecs, et qui représentent des amateurs de poker, avec le bluff et quelques gesticulations comme armes de premier choix.

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