Seule une «Grande guerre» au Moyen-Orient peut mener vers la paix dans la région

«Nous sommes un peuple parasite : nous n’avons aucune racine dans la terre, aucun sol sous nos pieds. Nous ne sommes pas uniquement des parasites économiques, mais aussi des saprophytes de la culture des autres, de leur poésie, de leur littérature et même de leurs valeurs et de leurs idéaux. Tout courant de leur vie nous entraîne, toute brise soufflant dans leurs régions nous porte. Faut-il alors s’étonner de n’être rien aux yeux des autres peuples ?» -A.D Gordon idéologue sioniste 1856/1922

C’est cette pensée, qui était à l’origine des premiers Kibboutz. L’idée était de déconstruire le sentiment «anti-juif» européen envers les juifs considérés comme apatrides. Pour Gordon c’est la terre qui garantit le respect des autres.

Une sentence grave, car la terre sur laquelle il a vécu et où vivent encore les siens appartient au peuple palestinien ! Son raisonnement a été ultérieurement justifié comme une compensation pour les atrocités commises contre les juifs européens, mais qui a eu des conséquences graves sur la vie des Palestiniens, qui n’étaient aucunement responsables des persécutions qu’ils ont subi des Européens.

1898 est considérée comme l’année où les sionistes ont déclaré leur volonté de créer «l’État d’Israël». À cette époque, la population palestinienne se composait principalement de musulmans, de 25% de chrétiens et de 5% de juifs. Selon les trois historiens israéliens Sand, Pappe et Herzog les Palestiniens sont les descendants des anciens Hébreux tandis que les Israéliens juifs actuels, occupant la Palestine, viennent de diverses régions du monde, ayant souvent adopté le judaïsme sans lien historique avec la Palestine, une terre à laquelle leurs ancêtres n’ont aucun lien ancestral ; ce qui invalide tout droit à la terre.

Israël, dit-on, est confronté à un dilemme complexe et apparemment insurmontable. Une guerre d’usure qui affaiblit continuellement ses capacités militaires, économiques et morales et la perspective d’un conflit majeur qu’il ne peut pas soutenir indéfiniment, sachant surtout qu’il finira par subir une défaite, d’après des analystes.

Selon le général de réserve de l’armée d’occupation, Yitzhak Brik, «l’armée n’a pas la capacité de renverser le Hamas, même si la guerre dure longtemps. Il n’y a aucun avantage à poursuivre les combats à Gaza et Israël subira de graves dégâts…». Il est suivi par le contre-amiral Daniel Hagari, qui, dans une interview à la chaîne de télévision israélienne, confirme l’impossibilité d’éliminer le Hamas «… Dire qu’on va faire disparaître le Hamas, c’est jeter de la poudre aux yeux du public», selon le site d’information Al-Manar. Donc si l’Armée d’occupation a les capacités, elle peut mener la guerre et la faire durer si nécessaire et la gagner.

À notre sens, cette armée dispose de toutes les capacités fournies par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Elle déclare même qu’elle a la capacité de raser des villes entières avec des bombes d’une tonne. Elle ne manque donc de rien et peut agir à sa guise selon sa volonté ! Il est inexact de croire à une quelconque réticence ou blocage des livraisons d’armes par les États-Unis. Ces affirmations sont des mensonges qui servent leur programme de guerre par procuration, mais ils aideront sans limite leur mandataire en cas de guerre intense tout en s’absolvant de toute responsabilité.

Les sionistes en Israël sont en mesure d’obtenir les armes qu’ils désirent sans risque. Cependant, ils doivent compter sur leur propre volonté plutôt que d’attendre le «feu-vert» des USA qui décident de leur sort, qu’ils ne leur révéleront pas !

Dans ce jeu, il n’est pas dans l’intérêt des dirigeants sionistes d’Israël de prolonger cette situation de «ni guerre ni paix» ; de voir leur armée et population constamment harcelée et leurs proches tués ; d’assister à l’abandon de leurs colonies avec une forte probabilité d’une guerre civile qui emportera tout. La situation est encore aggravée par le sentiment général dans le monde (y compris en occident) qui favorise de plus en plus le soutien aux Palestiniens, sapant ainsi la réputation de cette «armée la plus morale». Plutôt que de s’engager dans un combat loyal avec leurs adversaires, ils ont recours à des attaques contre des civils non armés, en particulier des femmes, des personnes âgées et des enfants, aux convois humanitaires, aux personnels médicaux même de l’ONU, aux lieux de culte etc. Des rapports indiquent que, chaque jour, des enfants sont intentionnellement abattus1 dans la bande de Gaza par des tireurs d’élite israéliens, comme l’a déclaré le Dr Mark Perlmutter, chirurgien orthopédiste de Caroline du Nord, dans une interview accordée à CBS News le 21 juillet en soulignant qu’il «n’a jamais vu un tel carnage contre des civils». Que pense le monde quand il voit aussi ce bébé trembler de terreur2 après une attaque ? Comme leur sauvagerie et aliénation sont sans limite, ils tirent même sur des … brebis qui errent comme le montre cette vidéo.3

La seule solution pour ces colons – qui nagent dans l’humiliation tout en exploitant leurs Kibboutz à caractère militaire et agricole, au milieu d’un danger permanent qui dure depuis plus de 70 ans – c’est de trouver une solution durable qui ne peut être qu’une guerre de haute intensité !

Il est vrai que dans l’histoire de l’humanité, il n’y a jamais eu d’exemple de colonialistes, ayant aspiré à «tout acquérir», qui ont réussi dans leurs actions ! Au contraire, ils ont tout perdu même après des dizaines, voire une centaine, d’années de colonisation ! Cependant, il semble y avoir une exception dans l’histoire avec Israël, au vu des aides multiples qu’il peut avoir, même s’il ne possède pas la puissance caractéristique des empires passés.

Pour réaliser le «Grand Israël» qui est son objectif fondamental, des sacrifices sont nécessaires. Ces sacrifices doivent commencer par le déclenchement d’une «Grande Guerre» au Moyen-Orient, avec le Hezbollah, comme point de départ, qui est leur abcès de fixation.

– Avec la conviction que le «monde» les soutient, ils se permettent d’assassiner qui ils veulent dans n’importe quel pays, d’ignorer les lois internationales et les décisions de la CIJ, de laisser ses soldats violer les prisonniers.

– Avec la certitude qu’ils peuvent tout gagner tant que les dirigeants occidentaux et leurs médias taisent leurs actes, fussent-ils diaboliques, ou les admettre appuyés par le mantra «Israël a le droit de se défendre» ; que Dieu est de leur côté en tant que «peuple élu»…

… il n’y a pas de doute qu’ils n’atteignent pas leur objectif.

Nous ne pensons pas qu’il est déraisonnable pour les sionistes d’Israël s’ils adoptent cette stratégie de «guerre totale», malgré l’avis de beaucoup qui la déconseillent. Ils peuvent ensuite poursuivre leur projet de conquête du reste des terres du Moyen-Orient, et même au-delà.

Tirer des plans sur les comètes en projetant d’introniser Mohamed Dahlan futur dirigeant de Gaza après la guerre ou en essayant de «normaliser» avec les Arabes quelque chose «d’anormal», comme le problème non résolu de la Palestine, sont des actions vouées à l’échec !

Au moment où cet article touche à sa fin, je lis que Dimitri Medvedev a exprimé sur X 4 ses inquiétudes aux tensions et les conséquences sur les vies innocentes au Moyen-Orient en imputant la responsabilité aux Etats-Unis qu’il qualifie «d’État répugnant».

Medvedev pense qu’une «guerre à grande échelle est le seul chemin vers une paix précaire dans la région». Cependant, Scott Ritter pense5 qu’Israël «ne survivra pas à ce qu’il a commencé» si le sionisme ne disparait pas rapidement et «pacifiquement» !

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