Le cancer américain et notre conscience de la maladie mortelle

Au début des années 1930, Robert Aron (1898-1975) semble avoir compris le caractère malsain de l’influence qu’avaient les États-Unis sur la France et, plus généralement, dans le monde.

Écrivain français, auteur d’essais politiques et d’ouvrages historiques, il est également dramaturge. Il sera une figure importante du mouvement personnaliste dans les années 1930.

Avec Antonin Artaud et Roger Vitrac, il fonde en 1926 le premier et unique théâtre surréaliste Alfred Jarry

Sous le pseudonyme de Max Robun, il est l’auteur de la pièce «Gigogne».

Avec Arnaud Dandieu, ancien condisciple du lycée Condorcet à Paris, ils entreprennent un travail systématique de recherches philosophiques et politiques qui se traduira, au début des années 1930, par la publication de trois ouvrages : «Décadences de la nation française» (1931), «Le Cancer américain» (1931) et «La Révolution nécessaire» (1933) (Nous reprenons ci-après : Rober Aron, Arnaud Dandieu, «Le cancer américain», L’Age d’Homme, 2008).

Leurs recherches constituent une des principales bases théoriques sur laquelle se fonde le groupe L’Ordre nouveau qu’ils rejoignent en 1931. Ce groupe s’attache à mettre fin au «désordre établi» du monde contemporain, victime d’un rationalisme à tout va qui aurait pour conséquence de détacher l’homme de la véritable réalité. La revue «L’Ordre nouveau» est éditée de 1933 à 1938.

Les travaux de Aron et Dandieu, notamment «Le cancer américain», reçoivent en quelque sorte aujourd’hui leur consécration à travers l’étape, de toute évidence, finale, du mouvement minoritaire et dictatorial des «mondialistes» mêlé des «satanistes» (les surhommes et autres maîtres de l’univers) qui, en toute cohérence, ne peut qu’entraîner la destruction de «l’humanité faible» s’il n’est pas freiné et mis en échec.

L’homme du XXIe siècle semble être happé par le transhumanisme que le surhomme veut imposer au monde pour avoir le pouvoir absolu sur l’Autre. La virtualité est son domaine de prédilection, le domaine du néant, le domaine du déconstructionnisme nihiliste menant au suicide.

Ci-après, je reprends quelques citations du «Cancer américain».

En 1931, certaines personnes en Occident commençaient à comprendre la construction du «monde occidental» et étaient peu écoutés. En 2024, les propos restent autant valables, voire vérifiés depuis à de nombreuses reprises, mais semblent toujours perdus dans cette virtualité d’un monde en premier lieu schizophrénique et suicidaire.

Ce «monde occidental» purement matériel, souffrant du complexe de puissance (encore mieux, du suprémacisme anthropologique), se voulant à terme victorieux de la mort, semble arriver au bout de ses possibilités de mentir au monde et, dans ce cadre, accélère «la Catastrophe» dont on avait déjà senti quelques premiers parfums pendant la Seconde Guerre mondiale avec les nazis.

Comme l’indique Pierre Arnaud, Maître de Conférences à l’Université Paris-Nanterre-X, «la guerre, la haute finance, les méfaits de la colonisation, le racisme, la négation de l’homme en tant qu’individu, le culte du profit, travail et chômage, tous les thèmes abordés dans ce livre sont aujourd’hui d’une poignante actualité».

Laissons la parole à Aron et à Dandieu.

*
«Le cancer du monde moderne a pris naissance bien loin des charniers de la guerre, en un terrain bien abrité, mieux même qu’on ne le croit souvent».

«Le cancer américain n’est pas seulement une déchéance physique ou économique, c’est une aberration du spirituel. Son royaume, naturellement, n’est pas de ce monde : il est du monde artificiel et clos des idées fausses et des concepts abstraits (…)».

«Le cancer américain, pour ne le définir encore que par ses modes apparents, c’est la suprématie de l’industrie et de la banque sur la vie entière de l’époque. C’est l’hégémonie des mécanismes rationnels sur les réalités concrètes et sentimentales, ressorts profonds du véritable progrès de l’homme. L’esprit américain, cancer et détournement de l’esprit véritable, telle est la maladie que nous prétendons diagnostiquer».

«(…) l’État nouveau (…) n’était pas un État ordinaire, né du sol et de la coutume, mais un État transcendant né d’une volonté théorique, un État de démonstration, rigoureux et artificiel».

«Du plan individuel, passons au plan collectif : au lieu d’un individu menacé, parlons d’une époque malade : à conscience, substituons civilisation (…). Le monde est aujourd’hui en proie à une instabilité, à une inquiétude qui rappellent singulièrement les affres du cancéreux. Le devoir humain y est malaisé à remplir comme aux temps troubles de l’agonie et l’on ne compte pas tous les gens de sens et honnêtes qui, vivant sur une planète folle, se résignent ou, pis encore, se trahissent».

«La crise actuelle n’est pas seulement une crise sociale, nationale ou économique : elle est une crise de conscience, donc une crise universelle».

«L’impérialisme américain à base économique et mystique, est l’héritier direct de la tradition coloniale européenne».

«(…) la nature profondément morbide du gigantesque échafaudage (…)».

«(…) c’est que ce n’est pas seulement une crise de régime, mais une crise plus profonde de civilisation ou de conscience ; crise de conscience du monde helléno-chrétien qui affecte aussi bien la conscience morale que la conscience psychologique».

«(…) un écroulement plus ou moins conscient de tout ce qui fait la dignité et la nécessité de l’homme – lucidité, agressivité, honneur».

«(…) Sur ce monde moderne, si orgueilleux, si sûr de soi, que l’on prétend si conquérant et si fort, une véritable fatalité pèse».

«(…) le phénomène décisif n’est ni d’ordre économique, ni même d’ordre financier : il est, par une intrusion que nul de nos spécialistes ne pouvait en droit prévoir, d’ordre purement psychologique : il est la perte de confiance dans le système tout entier, non seulement de production, mais de vie et de pensée, qui est celui des pays soi-disant neufs. Il constitue une réaction, la première, du concret contre l’abstrait, des forces spontanées de vie contre tous les mécanismes de rationalisation».

«La magie bancaire jouait à plein : il suffisait de formules, de jeux d’escompte, d’accords financiers pour augmenter les crédits. Le cercle des opérations bancaires se fermait, mettant ainsi à l’abri de tout avatar extérieur cette prospérité factice».

«En ce sens, plus exact et précis qu’on ne serait d’abord tenté de croire, la société et même la société moderne dans son ensemble, apparaît comme toute proche d’une assemblée de quakers en état de transe : le quakerisme, d’ailleurs, avec son mysticisme à bon marché et sa philanthropie stérile, n’est-il pas aux États-Unis la forme de sentimentalité névrotique qui convient le mieux à cette civilisation de banquiers et de «rationalisateurs» ?»

«Quakers sont des auditeurs, c’est-à-dire au sens le plus littéral et physique du mot, des «trembleurs». Ils tremblotent d’un tremblement qui n’a pas comme les grandes peurs fécondes sa source en des dangers extérieurs et réels, mais d’un tremblement de gâteux ou d’épileptiques, qui portent en eux-mêmes la cause morbide de leur agitation. L’homme moderne (…) de plus en plus ne semble à l’aise qu’au sein d’un vaste concile de trembleurs».

«Si l’on analyse en effet le malaise de notre époque, que d’autres, lyriques ou romanciers, ont exprimé sans le définir, on voit qu’il consiste essentiellement en une rupture de contact de l’humanité avec le monde».

«(…) nous n’avons pas pu nous empêcher, devant l’effarement des esprits et la ruine de toute conscience, de jeter un cri d’alarme et de porter un diagnostic».

«(…) il faut, procédant par l’exemple, montrer rapidement quelques cas où des nécessités bancaires ont pour solutions des crises humaines et des menaces de guerre».

«De la prépondérance bancaire au chômage, ensuite du chômage à la ruine et à la guerre, telle est la marche inéluctable du déterminisme actuel. Déterminisme issu de l’Amérique, mais dans lequel l’Europe à son tour se trouve prise. Drame qui fait le sujet de ce livre. Danse macabre des nations conduites par les États-Unis. Nulle n’y peut faire exception».

«Rien toutefois ne permettait de supposer que l’Allemagne allait en deux ans devenir la citadelle européenne du «Scientific Management» à l’américaine».

«Quel chœur ou quelle voix aura la puissance de déterminer, en France comme en Allemagne, la prise de conscience du véritable ennemi ?».

«(…) le gouvernement français s’est engagé dans l’orbite américaine, et y gravite avec une incompréhension foncière de la psychologie yankee, dont il ne saisit que la lettre. (…) Le grognard français avance courageusement sur le chemin de croix de la prospérité, avec une confiance en son guide que ne peuvent lasser ni la fatigue, ni la contradiction entre les ordres reçus».

«Mais ce n’est pas là le pire : ce qui nous menace le plus, ce sont les résidus abstraits et matériels du progrès des deux derniers siècles ; c’est le système industrialiste à prétention cartésienne, la politique de la production à prétention philanthropique. C’est tout ce déterminisme inhumain et implacable qui est sur le point de briser les ressorts mêmes de tout progrès humain».

«Ainsi, le Federal Reserve System (Banque de Règlements internationaux, la BRI – NdT), trust américain du crédit, a pour objet véritable, plus ou moins conscient, de stériliser l’or et de libérer de ses liens matériels le pouvoir psychologique du crédit. Celui-ci ne dépend plus que d’opérations bancaires».

«Construite sur un modèle américain, placée en fait sous le contrôle américain, elle constitue pour les États-Unis un instrument formidable d’hégémonie. Que cette hégémonie ne s’exerce pas drapeaux déployés, troupes en marche ou sous le poids massif de l’or – mais qu’elle fasse triompher le rationalisme yankee et sa religion du crédit – la rend peut-être moins flagrante, sans la rendre moins redoutable».

«Une fois le Gold Exchange Standard incorporé dans le système mondial de l’échange, il n’y a plus moyen de modifier la conception ni le régime du crédit qu’en reprenant la question de sa base. Autrement dit, il n’est de solution que révolutionnaire. Les formules du crédit sont magiques et religieuses».

«Toute l’Amérique est là, pays de la pépite et du chèque barré : le chèque issu de la pépite, et considéré comme un remède ou un moyen d’organiser la folie spéculative spontanée, qu’engendre le mirage des gisements. Si la finance américaine se hâte follement tout le long de son histoire vers une organisation systématique de la spéculation, c’est qu’elle a la spéculation dans le sang, dans un sang agité perpétuellement par la fièvre de l’or. La spéculation du type actuel des Yankees est un fait foncièrement américain : c’est peut-être leur seul patrimoine, le seul apport qu’ils aient fait à la civilisation mondiale».

«Ainsi, tout va d’un même élan aveugle, prospérité industrielle, inflation spéculative. Mais des deux coursiers attelés au char américain, et qui s’entraînent mutuellement, l’industrie est le sous-verge : comme il est plus facile de spéculer que de produire, la religion du succès et de la prospérité engendrera nécessairement plus de spéculateurs que de producteurs».

«L’Europe, c’est pour les banquiers (américains) la dernière chance de mettre au point leur système, de réaliser leur chef-d’œuvre. On comprend qu’ils s’y cramponnent».

«Ainsi, c’est contrainte et forcée que l’Amérique se réfugie dans la sphère du crédit et qu’elle l’impose à l’ancien continent. C’est sans le vouloir positivement et généralement malgré elle qu’elle entraîne le monde dans l’irrespirable sphère de son abstraite prospérité».

«Cherchant à éliminer par la statistique ou par l’influence ses caractéristiques individuelles, voulant laisser dissoudre dans une nappe de confiance et de bonne humeur officielle ses résistances personnelles, voulant en un mot faire au crédit place nette, débarrassée de toute surprise psychologique, dans la rue comme dans l’alcôve, dans la presse comme par la banque, par l’enseignement, par le loisir organisé, par le code ou par le roman, par la discipline mondaine ou par la contrainte industrielle, les mêmes mots d’ordre collectifs attentent à son indépendance, les mêmes obsessions le poursuivent, non plus nées de son organisme comme les phantasmes de naguère, mais imposées de l’extérieur à grand renfort d’affiches, de discours ou d’articles de quotidiens».

«Le cancer américain est maintenant inopérable par des moyens matériels parce qu’il est devenu avant tout un cancer du spirituel».

«C’est donc dans l’ordre spirituel que l’on doit chercher le remède. Pour l’humanité d’aujourd’hui, un dilemme net se pose : on consacre le triomphe du mythe de la production, de la religion du crédit et accepter par conséquent le pire asservissement de l’homme – ou, par une révolution profonde, libérer ses facultés psychiques envahies par l’abstraction et qui subissent en ce moment le renoncement à elles-mêmes, conséquence nécessaire du cancer américain».

«De ce point de vue, même après son échec, il marquait l’aboutissement du cancer américain, qui met l’abstrait au-dessus du concret, l’homme politique et surtout économique au-dessus de l’individu vivant, et qui procède d’une hypocrisie d’un genre nouveau en substituant à l’impérialisme par l’autorité, l’impérialisme par la suggestion. Le colonialisme ne s’appelle plus colonialisme mais rationalisation».

«On ne soumet pas impunément la conscience d’une époque à des nécessités inhumaines, industrielles ou financières. Quand ils s’exercent chez l’individu, les mécanismes destructeurs ont une issue commode, la mort. Il n’en est pas de même pour les sociétés ; l’humanité ne peut mourir, ni se suicider. Mais elle peut passer par des crises, où toutes ses valeurs morales et ses valeurs spirituelles seront bafouées et ébranlées».

«Contre l’esprit américain, ce cancer du monde moderne, il n’est aujourd’hui qu’un remède. Pour échapper à l’engloutissement dont nous menacent les déterminismes matérialistes et bancaires, c’est avant tout le mythe de la production qu’il faut attaquer et détruire : c’est avant tout une révolution spirituelle qu’il est de notre devoir de susciter».

«Si les constructions rationnelles, sous leur forme bancaire, sociale ou industrielle, n’avaient pas de contact avec les faits réels, rien ne les empêcherait de continuer jusqu’à l’infini et sans danger leurs opérations simplistes. Mais le point critique pour elles est celui où, bon gré mal gré, elles se raccordent à la réalité où, stupéfaites de constater des sanctions concrètes à leurs orgies immatérielles, elles voient des individus pâtir, des foules s’ameuter en conséquence de leurs jeux désintéressés ou abstraits. Le système capitaliste et bancaire repose ainsi sur une mystification dont il est dangereux d’oublier le caractère éminemment frauduleux : il prétend à régenter le monde alors qu’il tire en réalité ses lois de son propre exercice. Homicide par imprudence ou par réelle inconscience, il devient vite prisonnier et victime de son propre jeu, ou plutôt de sa prétention folle d’imposer les règles de son jeu à des réalités externes».

«L’affirmation magique, le bluff de la prospérité, l’a emporté sur les conditions matérielles de la prospérité. O, prospérité, que de crises on prépare en ton nom».

«Victime maintenant de sa propre création et du développement monstrueux qu’elle a pris, il n’agit plus aujourd’hui, malgré ce que l’on fait croire à l’opinion américaine aussi bien qu’à l’opinion européenne, qu’en vertu d’un principe négatif, et non pas du tout pour ou contre quelqu’un ou quelque chose de positif. Comme dans toute tragédie humaine, le drame est ici essentiellement intérieur. Bien loin que les impulsions par lesquelles l’Amérique dirige la danse macabre des nations soient des mouvements volontaires, ils ne sont que les efforts désespérés d’un grand corps malade pour échapper à un mal rongeur et qui tantôt se tourne vers le monde pour y chercher un remède, tantôt se rejette dans la solitude pour y trouver un repos. Peine perdue, et les gestes du malade deviennent de plus en plus brusques ? En même temps, sans couleur de solidarité, la contagion gagne bientôt les autres États. Cette solidarité mondiale, dont on nous rebat les oreilles, n’est guère qu’une solidarité de fiévreux, de léproseries, de cabanons».

«Janus bifron, elle (Amérique) exhibe selon les circonstances son masque pacifique ou son masque guerrier : et souvent, les deux en même temps. Contradiction ? Du point de vue européen, peut-être, car certains en Europe ne se résignent pas encore à considérer la guerre ou la paix sous un angle purement économique ; mais à coup sûr, pas du point de vue américain. Par le moyen de la paix ou de la guerre, il s’agit toujours de sauver le standard of life de l’Américain et de l’Américaine, c’est-à-dire non seulement leur bien-être, mais leur ressort moral. Guerre ou paix ? Pure question d’opportunisme».

«Qu’est-ce à dire, sinon, une fois de plus, que les techniciens (banques, assureurs, financiers de tous types) s’entendent comme larrons en foire, et qu’à l’intérieur de la foire leurs combinaisons sont parfaites ? Mais s’enfermer en une baraque ou une bourse, en un lieu clos, entre habitués du même système, c’est sans doute nier le monde extérieur avec ses crises agricoles ou ses crises psychologiques, ce n’est pourtant pas l’annuler, et tout remède à un système, qui ne sort pas de ce système, n’est au fond qu’un jeu d’autruche, mettant sa tête sous son aile. Théoriquement, il est parfait : pratiquement même, il peut égaliser provisoirement la confiance, et parer à de courtes crises d’angoisse. Mais, qu’une grande peur se déclenche, ou que l’imprévisible jeu des récoltes accumule exceptionnellement les disettes ou les pléthores, le vice du système éclatera, d’autant plus violemment qu’il sera plus perfectionné. Reculer pour mieux sauter, c’est sauter encore plus haut. Le système le plus parfait est toujours le plus dangereux, s’il repose sur une base fausse».

«On ne s’étonnera pas que cette charité, bien ordonnée s’il en fût, commence par répandre ses largesses sur les organismes sociaux, qui contribuent le plus à former ou déformer l’opinion. Singulière philanthropie, dont le but principal ne semble pas être tant de soulager les souffrances que de maintenir les esprits dans un conformisme rassurant».

Le monde financier, seulement mécanique, surhumain, par là-même inhumain, des finances et de l’Asset Management qui veut gouverner le monde est un monde habité avant tout par des assassins conscients et inconscients, un monde de l’éphémère purement antique, totalement artificiel et mensonger, dénué de toute compréhension de la Terre au-delà du chiffre maniaque.

En dernière remarque, devant les derniers développements tragiques sur la scène internationale, on nous rabâche sans cesse le coup de «l’horloge» qui s’approcherait dangereusement de 12 :00, une sorte de fin du monde dans les délires eschatologiques de Rome. Nous n’y pouvons rien ! Quoi que l’on fasse !

Nous connaissons dorénavant immanquablement les tribus de barbares qui, depuis au moins deux siècles, créent, financent, développent ces guerres. Ces tribus veulent toujours et encore nous tuer.

Comment pouvons-nous continuer à supporter ces criminels ?

La maladie est en train de nous recouvrir totalement.

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