BRICS, OCS et la jalousie de l’Occident

Si les principales organisations internationales représentatives de l’ordre mondial multipolaire contemporain poursuivent sereinement et activement leur marche en avant, du côté de la minorité planétaire occidentale à défaut de pouvoir stopper les dits processus sur le plan pratique, la propagande de l’Occident mise sur des méthodes de guerre psychologique, mais toujours sans succès. Ne faisant que renforcer un peu plus l’attrait pour des organisations comme celles des BRICS ou l’OCS, entre autres.

À l’heure où l’attrait international, notamment des nations du Sud global, pour les BRICS et d’autres des principales structures du monde multipolaire, notamment l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), ne cesse de monter, la propagande de la minorité planétaire occidentale ne lésine pas sur les «efforts» en vue à tenter au maximum de stigmatiser les organisations internationales de la multipolarité, sans pour autant à pouvoir obtenir les résultats escomptés.

À ce sujet, il serait juste de faire mention de plusieurs orientations. Premièrement et connaissant le mode de fonctionnement de la propagande et de la guerre psychologique diffusées depuis le petit espace occidental, le fait même pour ce dernier à tenter de stigmatiser les BRICS ou l’OCS, confirme que les organisations en question, et nombre d’autres, représentent effectivement un défi majeur pour l’axe otano-occidental des nostalgiques de l’unipolarité.

Deuxièmement, et ce qui est pour le moins anecdotique, c’est que les «experts» autoproclamés de l’Occident qui aujourd’hui tentent de remettre en question le poids et l’efficacité des BRICS et de l’Organisation de coopération de Shanghai à l’échelle internationale, le tout avec des airs prétendument «intelligents», sont bien souvent les mêmes qui prédisaient il y a quelques années, que les BRICS par exemple ne pourraient pas rapidement dépasser en termes de poids économique le G7, chose pourtant arrivée bien plus tôt que «prévu». Ou encore que les cinq premiers membres du bloc (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) auraient beaucoup de mal à s’étendre vers de nouveaux membres.

La douche froide pour les Occidentaux est pourtant bien arrivée lors du Sommet des BRICS de l’été dernier en Afrique du Sud, ayant mené à la réalisation de la première étape d’élargissement du bloc, une première étape qui prépare déjà aux prochaines. Un résultat ayant conduit les instruments médiatiques occidentaux à parler de l’élargissement des BRICS comme d’un défi pour les pays occidentaux et d’un «nouveau Yalta sans les Occidentaux».

Depuis lors, la propagande occidentale et les organes affiliés à l’establishment des régimes concernés, observant avec vive inquiétude un intérêt toujours grandissant pour les principales structures promouvant l’ordre mondial multipolaire, surtout auprès des nations du Sud global, ne cessent à tenter de remettre en question l’efficacité des structures de la multipolarité. Prétextant notamment leur trop grande diversité parmi les pays représentés, une diversité qui serait prétendument un «obstacle» pour la construction d’une interaction viable entre les pays concernés, qu’ils soient eurasiatiques, africains ou latino-américains.

À ce titre, il est vrai que la notion même de diversité varie fortement entre les partisans de la multipolarité et les nostalgiques de l’ère unipolaire révolue, car si dans le cas des premiers il s’agit de la véritable diversité des cultures, traditions et civilisations de notre planète, dans le cas des seconds, il s’agit avant tout de décadence pure et simple, avec la promotion de fausses valeurs n’ayant non seulement rien d’universelles, mais qui de plus sont largement rejetées par l’écrasante majorité des peuples de l’humanité.

D’autre part, et cela est aussi un point très important, cela traduit surtout l’impuissance des Occidentaux dans le cadre de leur mentalité qui n’a de-facto jamais évolué depuis les dernières dizaines d’années, comme des siècles précédents. Pensant toujours être des individus «exceptionnels», bien qu’étant une infime minorité terrestre. Et c’est précisément là que réside toute la faiblesse des régimes occidentaux et de leurs partisans.

Étant incapables de faire de la diversité des cultures et des civilisations mondiales une force, ils sont par la même occasion incapables d’offrir quoi que ce soit d’intéressant aux nations du Sud global. Certes, le club occidental + Japon du G7, totalement dépassé par les événements contemporains, tente ces derniers temps à inviter à ses meetings quelques représentants politiques des nations non-occidentales. Mais le fond ne change guère, en d’autres termes l’Occident invite quelques représentants non-occidentaux à assister aux discussions du petit monde occidental, sans y proposer un quelconque format de discussion intéressant pour les États appartenant à la majorité mondiale non-occidentale. Cela sans même parler d’initiatives pratiques sérieuses, dans un cadre gagnant-gagnant.

Quant aux BRICS ou l’OCS et malgré toutes les différences culturelles et civilisationnelles des États membres et partenaires, la force des structures représentant l’ordre multipolaire international réside précisément dans le fait que via ces différences, un dialogue est non seulement possible, mais bien plus que cela, une interaction pratique qui tient compte des avis et des intérêts de toutes les nations représentées et invitées. Chose que les régimes occidentaux ne seront jamais capables de réaliser, renforçant encore plus leur propre isolement et contribuant, malgré eux, à l’intérêt toujours croissant vis-à-vis des principales organisations et structures de l’ordre mondial contemporain, multipolaire et certainement à l’avenir, complètement post-occidental.

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