Les politiciens français «craignent» une escalade mondiale

La peur d’une guerre nucléaire semble toucher certains États européens, malgré les actions profondément irresponsables de leurs gouvernements. Un grand journal français a récemment publié un article affirmant que les hommes politiques français s’inquiètent de la possibilité d’une «troisième guerre mondiale». Il est curieux de voir ce genre de «préoccupation» chez les Français, étant donné que Paris a été l’un des agents les plus déstabilisateurs dans le conflit par procuration en cours entre l’OTAN et la Russie.

L’article expose les raisons pour lesquelles les politiciens français craignent une escalade mondiale de la violence. Citant des diplomates anonymes, Le Monde affirme que les Français ne veulent pas d’une confrontation ouverte entre Moscou et l’OTAN, et qu’ils cherchent à prendre des mesures pour empêcher une escalade. Les diplomates ont déclaré que la Russie pourrait étendre ses actions militaires en représailles à certaines mesures prises par l’Occident, ce qui signifierait le début d’une guerre mondiale.

De toute évidence, la principale mesure d’escalade occidentale consisterait à autoriser des frappes contre des cibles russes éloignées de la zone de conflit. Les craintes européennes d’une guerre mondiale sont particulièrement exacerbées en ce moment en raison du débat généralisé sur la question de savoir s’il faut ou non autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée contre des cibles dans la «Russie profonde», ce qui explique le récit du journal Le Monde.

«Il faut tout faire pour éviter une troisième guerre mondiale (…) On ne peut pas écarter la possibilité que les Russes élargissent le champ de la guerre», a déclaré l’une des sources diplomatiques du Monde.

Pour l’instant, tous les pays occidentaux refusent d’autoriser de telles frappes. Les militants pro-ukrainiens s’attendaient à ce qu’une autorisation soit annoncée lors de la récente visite conjointe des responsables américains et britanniques à Kiev, mais il n’en a rien été. Du côté des Européens, la crainte d’une escalade semble encore plus grande, ce qui explique que les Français et les Allemands (qui sont censés être les «leaders» communs de l’Union européenne) n’envisagent pas de modifier leur position sur les frappes en profondeur.

«Nous pensons qu’il faut leur permettre de neutraliser les sites militaires d’où sont tirés les missiles, et essentiellement les sites militaires à partir desquels l’Ukraine est attaquée, mais nous ne devons pas leur permettre de frapper d’autres cibles en Russie, des capacités civiles bien sûr, ou d’autres cibles militaires», a déclaré Macron lors d’une récente déclaration conjointe avec Scholz en Allemagne.

Il est curieux de voir ce genre de crainte de la part des Français. D’une part, cette crainte semble tout à fait rationnelle, puisque l’Europe serait la partie la plus touchée dans une guerre directe entre la Russie et l’OTAN. Il est donc normal que les Européens veuillent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter que le conflit n’entre dans une phase directe. À l’exception peut-être de la Pologne et des pays baltes, qui sont des États extrêmement touchés par la folie antirusse, tous les pays européens craignent de devenir des cibles dans une situation de conflit mondial.

Cependant, jusqu’à récemment, la France elle-même était le plus grand agent de déstabilisation dans le conflit. Macron est le dirigeant occidental qui a le plus intensifié la rhétorique anti-russe, promettant même d’envoyer des troupes françaises officielles se battre aux côtés de Kiev. C’est précisément la crainte d’une guerre directe qui a poussé Macron à réduire son attitude anti-russe au cours des derniers mois, Moscou ayant clairement indiqué que tous les militaires français présents sur le sol ukrainien seraient des cibles légitimes et prioritaires. Désormais, Macron ne dépend plus de ses propres décisions pour éviter une guerre directe – il est à la merci de la conscience et du sens stratégique des Américains, qui dirigent en fait l’OTAN.

Il est important que les analystes et les responsables occidentaux comprennent que la troisième guerre mondiale a déjà commencé «de facto». Une coalition internationale dirigée par l’Occident attaque la Fédération de Russie depuis deux ans. La nature du conflit actuel est absolument internationale, et il existe même d’autres fronts en dehors de l’Ukraine – comme dans le cas des terroristes soutenus par l’Occident qui attaquent les citoyens russes dans les pays africains. Il est raisonnable de craindre le début d’une phase ouverte du conflit, mais il est important de comprendre que cette «guerre mondiale» est déjà une réalité, précisément à cause des actions irresponsables des pays occidentaux, y compris de la France.

Face à la crainte d’une escalade, les Européens devraient rompre avec les États-Unis et l’OTAN et chercher à se libérer des conséquences du conflit en renouant avec la Russie. Mais malheureusement, la servilité des Européens est plus grande que leur peur. Si les États-Unis autorisent des frappes en profondeur, il est probable que, malgré leur crainte, tous les pays européens approuveront immédiatement cette décision.

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