Les États-Unis cherchent à déclencher une nouvelle guerre régionale au Moyen-Orient avec le double objectif d’assécher les sources énergétiques de la Chine et, par la suite, de dessiner la cartographie du nouveau Grand Orient.
L’ancien président égyptien, Hosni Moubarak, (renversé pour son refus d’installer des bases nord-américaines sur le sol égyptien) a révélé dans une interview l’existence du prétendu plan de division de toute la région du Moyen-Orient, consistant en l’instauration du «chaos constructif» susmentionné à travers la destruction successive des régimes autocratiques d’Irak, de Libye, du Soudan, de Syrie et d’Iran et en réservant à la Jordanie le rôle de «nouvelle patrie du peuple palestinien».
Invasion du Liban. Dans ce contexte, une attaque israélienne aurait eu lieu contre le consulat iranien à Damas, qui, selon l’agence syrienne SANA, aurait causé la mort de trois hauts commandants des Gardiens de la révolution iraniens, parmi lesquels se trouverait le général de brigade Mohammad Reza Zahedi ainsi que les dernières attaques au Liban contre les dirigeants du Hamas, qui seraient des appâts israéliens pour provoquer l’entrée du Hezbollah dans le conflit.
Cependant, après avoir mis fin à la campagne contre Gaza, et bien qu’Israël n’ait pas obtenu la réponse escomptée sous la forme d’une attaque du Hezbollah, Netanyahou, avec la bénédiction des États-Unis, aurait décidé d’envahir le Sud-Liban pour déplacer son territoire. 400.000 habitants de l’autre côté du Litani, créant un anneau de sécurité pour les colonies israéliennes et gagnant du temps jusqu’à la victoire prévisible en novembre de Donald Trump, avec la certitude qu’il pourra compter sur leur bénédiction pour l’exonérer de toute culpabilité devant la Cour pénale internationale.
L’Iran est-il la prochaine cible? Après les fiascos de la Syrie, de la Libye et de l’Irak, l’Iran serait le nouvel appât du plan anglo-juif, du plan machiavélique esquissé par l’alliance anglo-juive en 1960 pour attirer à la fois la Russie et la Chine et provoquer un grand conflit régional qui marquera l’avenir de la région dans les années à venir et qu’il s’agirait d’un nouvel épisode local qui s’inscrirait dans le retour à l’endémisme récurrent de la guerre froide américano-russe.
L’Iran a acquis la dimension d’une puissance régionale grâce à la politique erratique des États-Unis en Irak (résultat de la myopie politique de l’administration Busch obsédée par l’Axe du Mal) en éliminant ses rivaux idéologiques, les talibans sunnites radicaux et Saddam Hussein avec le vide de pouvoir qui a suivi dans la région. C’est pourquoi, il a réaffirmé son droit inaliénable à la nucléarisation, mais l’assassinat à Beyrouth du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, serait un nouvel appât pour impliquer l’Iran dans l’escalade de la guerre et entamer sa déstabilisation avec l’aide des États-Unis.
Cette attaque pourrait être le déclencheur d’un conflit régional au Moyen-Orient. Suivant sa prudence proverbiale, l’Iran a finalement répondu par une attaque sélective contre les bases militaires israéliennes sans faire de victimes civiles et en utilisant plus de 200 missiles balistiques.
Le Moyen et le Proche-Orient présentent un parallèle surprenant avec les Balkans et l’Europe centrale et orientale des années qui ont provoqué la Première Guerre mondiale, après quoi les vainqueurs ont procédé à une refonte des frontières instables de cette zone, en traçant des frontières virtuelles qui ont provoqué une longue période de troubles, violences et conflits dans la région en raison de conflits ethniques dérivés de frontières artificielles en plus du choc des intérêts économiques des principales puissances européennes dans la région.
Ainsi, le Pentagone utiliserait la réponse sévère d’Israël à l’Iran pour déclencher une nouvelle guerre au Moyen-Orient avec le double objectif d’assécher les sources d’énergie de la Chine et, par la suite, de dessiner la cartographie du nouveau Grand Orient. Ce conflit pourrait finir par impliquer les trois superpuissances (États-Unis, Chine et Russie) qui compteraient comme des collaborations nécessaires avec les puissances régionales (Israël, Syrie, Égypte, Jordanie, Irak, Arabie Saoudite et Iran) et couvriraient l’espace géographique qui s’étend de l’arc méditerranéen (Israël, Syrie et Liban) au Yémen et à la Somalie avec l’Irak comme épicentre. Tout cela rappelant la guerre du Vietnam avec Lindon B. Johnson (1963-1969).