Entretien avec un homme qui ne fait pas de compromis sur les libertés fondamentales.
Durant son mandat au Parlement européen, l’ancien eurodéputé néerlandais Rob Roos avait interpellé la présidente de la Commission à plusieurs reprises, afin d’obtenir ses explications sur ses manœuvres personnelles et son manque de transparence. Il était l’un des rares parlementaires à s’être immédiatement opposé aux mesures sanitaires, qu’il estimait disproportionnées et contraires à la démocratie.
Ses prises de positions lui ont valu d’être écarté de son groupe politique et ont mis fin à sa carrière de parlementaire, mais l’ancien député n’a pas abandonné son combat pour la démocratie.
Lundi 6 janvier, Rob Roos était au tribunal de Liège en tant que co-plaignant dans l’affaire des SMS entre Ursula von der Leyen et le président de Pfizer Albert Bourla. À la sortie de l’audience, il a accepté de répondre à une interview conjointe de Karo pour BAM! et Senta Depuydt pour Essentiel News.
Attaché aux libertés
Fondateur et directeur de plusieurs entreprises, le néerlandais Robert Roos est entré en politique au sein d’un parti conservateur pour défendre la libre entreprise et les valeurs démocratiques. Il a été élu au Parlement européen en 2019 où il a occupé le poste de vice-président du groupe politique ECR, les «European Conservatives and Reformists».
Rob Roos a fait partie des quelques députés qui ont d’emblée questionné les politiques Covid de l’Union européenne. Il s’était par exemple associé à la célèbre députée écolo Michèle Rivasi pour s’opposer au passe sanitaire et à son extension et pour demander la transparence des contrats des vaccins.
En avril 2022, il proclamait haut et fort qu’il s’agissait d’un coup d’État contre la démocratie.
«Le passe sanitaire a été introduit au motif de «faciliter les déplacements à l’intérieur de l’Union», mais ceci n’a jamais fonctionné. Les pays ont continué d’introduire leurs propres restrictions sanitaires. Mais en l’espace de quelques mois, les États membres ont transformé ce passe en quelque chose de bien plus important : tout à coup, il fallait un code QR pour accéder aux restaurants ou pour aller travailler, alors que ce n’était pas l’objectif initial.
À côté de cela, nous savons que le vaccin ne stoppe pas la transmission. Ce code QR n’apporte donc aucun avantage sur la santé, alors qu’il empiète sur nos droits humains fondamentaux».
Lutte contre les mesures climatiques
Entrepreneur dans le domaine des énergies, Rob Roos s’était également opposé aux mesures «climatiques», en prenant par exemple la défense des agriculteurs néerlandais visés par des réformes assassines sous prétexte de réduire les émissions de carbone.
Lors d’un passage à l’émission américaine «The Highwire», en février 2024, il avait expliqué comment l’attaque sur les fermiers indépendants était un véritable désastre pour la politique alimentaire de l’Union.
Pour l’eurodéputé, tout ceci n’était pas simplement le résultat d’une «mauvaise gestion». Il s’agit de la mise en œuvre d’un agenda mondial criminel.
Alliance contre les mondialistes
Dans un entretien d’octobre 2023 pour The European conservative, traduite par Breizh-info, il appelait même à un ralliement contre les forces mondialistes :
«À mon avis, il est difficile de parler de droite et de gauche ; aujourd’hui il est plus approprié de parler de souverainistes et de mondialistes. Ceux qui sont fiers de leur pays et veulent qu’il prospère, et les mondialistes qui ne veulent pas de frontières.
En fin de compte, les souverainistes doivent coopérer si nous voulons offrir une résistance aux partis mondialistes. C’est difficile, mais c’est nécessaire, et pas seulement dans mon pays, mais dans toute l’Europe. Nous devons être unis, courageux, et ne pas laisser les mondialistes nous diviser.
La plupart des Européens ne réalisent pas qu’une fois qu’une loi est adoptée en Europe, nous ne pouvons pas nous en débarrasser dans nos propres pays. De nombreux souverainistes ne sont pas intéressés par les élections européennes, mais ils devraient l’être.
Nous savons que nous ne pouvons pas faire confiance aux gouvernements qui nous disent que quelque chose n’arrivera jamais. Il ne s’agit pas d’une théorie du complot : lorsque les gouvernements disposent d’un outil pour réduire la liberté des personnes, ils l’utilisent. Nous l’avons vu à maintes reprises. Le passeport CO2 (et le passeport sanitaire) sont des outils qui peuvent mener à un État totalitaire, et c’est très facile à faire, surtout quand on le combine avec une monnaie numérique de banque centrale, comme ils l’ont fait en Chine. Tous ceux qui aiment la liberté doivent s’y opposer».
Le combat contre Pfizer et von der Leyen
Lors de toutes ces batailles, Rob Roos a interpellé la présidente de la Commission à de nombreuses reprises, en particulier sur la question de la transparence des contrats des vaccins Covid. En tant que vice-président d’un groupe politique au Parlement et coordinateur d’une commission interne sur le Covid, il bénéficiait d’une position privilégiée pour exiger des comptes.
Il est d’ailleurs connu comme le député qui a contraint la représentante de Pfizer à admettre que les vaccins n’avaient pas été testés pour savoir s’ils empêchaient la transmission du Covid avant d’être mis sur le marché.
Lundi 6 janvier, au micro des journalistes de BAM et Essentiel News, Rob Roos a déclaré que s’il a rejoint la plainte de Frédéric Baldan contre Ursula von der Leyen, c’est avant tout pour tenter de faire valoir ce droit à la transparence :
«Quand j’étais un membre du Parlement européen, j’ai posé des questions à Mme von der Leyen en séance plénière. Mais le problème, c’est qu’après les premiers tours de questions qui sont réservées aux présidents des groupes politiques, elle a disparu. Elle n’a jamais daigné répondre «aux députés ordinaires du Parlement». Elle ignore tout simplement le peuple, c’est complètement arrogant de se comporter comme cela. Et ce n’était pas un cas isolé, c’est arrivé plusieurs fois.
J’ai aussi posé des questions urgentes par écrit à propos des fameux SMS. Il s’agit tout de même d’un montant de 71 milliards de dollars payés par les contribuables. Les gens ont le droit de savoir comment cela a été dépensé. Mes questions auraient dû avoir une réponse dans un délai de trois semaines, mais il a fallu 8 huit mois pour recevoir une non-réponse».
Le député n’hésite pas non plus à soulever des remarques embarrassantes : Madame von der Leyen n’est pas élue et ne représente pas le peuple. Elle semble plutôt agir par intérêt pour les institutions ou, qui sait, par intérêt personnel, puisque son mari Heiko von der Leyen était impliqué dans une société qui intervenait dans la production des vaccins de Pfizer.
Interrogé à propos des députés qui avaient lutté sur ces questions à ses côtés et sur l’impact de leur action, Rob Roos explique comment ce dossier a provoqué sa mise à l’écart par son groupe politique.
«Je me suis battu pour la vérité, je me suis battu pour la liberté et je me suis battu pour les Droits de l’Homme. Mais la politique est un système hideux. Au sein de mon propre parti, ils m’ont dit : Rob il n’y a aucun avantage politique à ce que tu fais. Je leur ai répondu qu’il ne s’agit pas d’avantage politique. J’ai été élu par les gens pour les représenter, je dois donc me battre pour leurs droits fondamentaux.
…mes collègues étaient tellement fâchés que je pose ces questions et que je me batte pour les droits fondamentaux… les gens comme moi se font éliminer.
…Michèle Rivasi aussi était désavouée par son parti, notamment parce qu’elle discutait avec moi, un conservateur, soi-disant «extrême».
À la fin, c’est moi qui ai démissionné, mais de toutes façons ils ne m’auraient plus donné de place décente sur leur liste».
Au-delà du fonctionnement de la particratie, c’est le poids de multinationales comme Pfizer qui défie l’entendement. Pour Rob Roos, il est clair que les institutions européennes étouffent les petites et moyennes entreprises par un système réglementaire démesuré et que l’Union est en train de détruire la classe moyenne partout en Europe.
«Les multinationales arrivent dans les grosses voitures avec chauffeur et se rendent directement aux étages supérieurs du bâtiment de la Commission. Mais les PME doivent travailler dur et payer beaucoup d’impôts pour ensuite engager toute une série de consultants pour parvenir à suivre toutes ces folles réglementations.
Ce n’est pas que Pfizer, nous voyons la même chose dans le secteur de l’énergie ou dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation. C’est l’agenda mondialiste qui dessert les populations».
Mais le député n’abandonne pas la partie. Il espère que ce procès sera l’occasion d’obtenir justice et de restaurer la séparation des pouvoirs.
«J’espère que ce tribunal aura le courage de rendre justice. Les personnes contre lesquelles nous nous battons sont puissantes. Il ne s’agit pas uniquement de messages échangés par SMS. Il s’agit de l’État de droit dans l’Union européenne. C’est ce qui nous unit».
Finalement, face à la prise de pouvoir constante des institutions européennes sur les États membres, comment l’ancien député voit-il aujourd’hui l’avenir de l’Union ? Et qu’espère-t-il suite à l’arrivée de Robert Kennedy à la tête de la santé aux États-Unis. Verra-t-on la fin d’Ursula von der Leyen ?
Ses dernières réponses dans l’entretien ci-dessous…