Lorsque l’Histoire se fait illusion, l’illusion devient Histoire. Dans ce théâtre mondial où les géants de l’Occident, drapés dans l’armure de la démocratie et du progrès, orchestrent des jeux de pouvoir et d’influence, il semble que l’unique vérité réside dans la manipulation. Derrière les discours enflammés et les gestes grandiloquents des États-Unis, de l’OTAN comme de l’ONU, se cache une structure insidieuse, un empire non pas d’épées et de soldats, mais de promesses non tenues et de visages masqués. Cet «Empire du Bluff» n’est pas fait de fer et de ferveur, mais d’une construction spectrale, où l’apparence et la forme prennent le pas sur la substance. Un empire où, sous l’ombre des grandes puissances, se joue la danse macabre de l’illusion de sécurité et de prospérité. Le monde n’est pas dirigé par des démocraties aux mains tremblantes, mais par des entités financières, froides, cyniques et organisées autour d’intérêts qui se moquent éperdument des peuples, des frontières ou des morts. Car les guerres ne naissent pas d’un coup de folie ou d’un excès de passion nationaliste mais elles sont financées, planifiées, allumées volontairement par des acteurs qui, eux, ne meurent jamais dans les tranchées.
L’Empire du Bluff n’est pas une construction pérenne, mais une illusion soigneusement entretenue, un château de cartes sur lequel l’ombre d’une puissance invisible s’étend, chaque fois un peu plus loin, jusqu’à engloutir les derniers vestiges de vérité. Loin des vertus qu’il prétend incarner, cet empire s’articule autour de l’art de la manipulation, du chantage et de la corruption. Les États-Unis et l’OTAN, en apparence artisans de la paix et de la stabilité, se révèlent les maîtres incontestés d’une géopolitique du flou et du faux-semblant. Derrière le masque de la solidarité transatlantique, les dessous de l’histoire sont une toile d’araignée, tissée de promesses vides, de faux objectifs et de calculs stratégiques. Chaque geste et chaque parole semblent conçus pour entretenir l’illusion d’une lutte pour la liberté, où les seules victimes du jeu sont les peuples, piégés dans une guerre perpétuelle contre des ennemis souvent invisibles mais toujours manipulés par de véritables stratèges.
Entre la réalité palpable et le mirage fabriqué, la première victime de cet empire est la vérité elle-même. Les États-Unis, en première ligne de ce spectacle, se donnent comme les gardiens du monde libre tout en tissant des réseaux d’intérêts hégémoniques qui transcendent les frontières de la morale et de l’éthique. Leur bras armé, l’OTAN, est alors un catalyseur de cette dynamique, transformant des idéaux en armes géopolitiques, des valeurs en stratégies, et des nations souveraines en pions d’un jeu où seuls les maîtres cachés de la scène connaissent les règles. Il est temps donc, d’arracher les masques et de nommer ce que les médias taisent depuis des années. De cesser de croire que le désordre mondial est un accident ou le fruit d’un malentendu entre puissances mal coordonnées. La vérité, est d’une simplicité brutale car le chaos est devenu un mode de gouvernance, un outil et même une stratégie !
Les États-Unis, illusionnistes fatigués d’un empire en décomposition, persistent à jouer au poker menteur avec des cartes marquées et l’arrogance obstinée du tricheur convaincu que la table lui appartient. À grand renfort de slogans creux, de missiles «intelligents» et de discours moralisateurs, ils continuent de dominer un monde qu’ils croient encore dupe. Leur monnaie est un mirage gonflé à la dette, leur armement une relique d’un siècle révolu, leur diplomatie un théâtre d’ombres. Mais l’illusion tient, tant que les caméras filment, que les journalistes se couchent, et que personne n’ose nommer les ruines qu’ils laissent derrière eux. Quant à répondre de leurs actes ? Inutile d’espérer. Ce mot n’existe ni dans le dictionnaire de la Maison-Blanche, ni dans celui de leurs plus fidèles complices d’Israël, cet avant-poste colonial basé sur des mensonges historiques et archéologiques, (voir les 5 articles sur «La construction du mythe juif») érigé en modèle démocratique, qui travestit l’occupation en résistance et les bombardements en «droit à l’existence» tout en annihilant ce même droit aux autres peuples.
On nous l’a vendue comme un bouclier, mais l’OTAN n’est qu’un bélier. Depuis la fin de la Guerre froide, cette alliance militaire n’a cessé de se transformer en machine de conquête, poussant ses pions toujours plus à l’Est, au mépris des équilibres régionaux, des promesses faites, et des avertissements répétés. Loin de garantir la paix, elle attise le feu. L’Ukraine ? Un prétexte parfait. Une zone tampon habilement transformée en champ de bataille pour affaiblir la Russie sans se salir les mains. Or, ce n’est pas la liberté qu’on exporte à Kiev, mais les armes. Pas la démocratie, mais la dette. Et pendant que les néoconservateurs américains s’extasient sur leur nouveau terrain de jeu, les peuples meurent pour des frontières redessinées sur des cartes de think tanks. L’Ukraine, tragiquement, n’a jamais été l’enjeu mais elle en est l’instrument.
Dans ce théâtre de dupes, la Russie joue le rôle du méchant. Parce qu’elle refuse de se soumettre, parce qu’elle ose encore défendre sa souveraineté, elle devient alors l’agresseur par définition. Mais qui encercle qui ? Qui a déplacé ses forces aux frontières de qui ? Qui a rompu les équilibres et transformé un voisinage fragile en poudrière ? Et malgré cela, Vladimir Poutine, présenté comme un monstre froid, continue de jouer avec la retenue d’un stratège, là où d’autres auraient depuis longtemps fait sauter l’échiquier.
On peut haïr ses méthodes, redouter sa vision, mais il faut au moins reconnaître qu’il n’est absolument pas fou, bien au contraire ! En revanche, il est patient, très patient… Et dans un monde dirigé par des bluffeurs, cela fait de lui une anomalie redoutable. Il ne joue pas pour les caméras, il joue pour gagner. Mais pendant que les peuples s’entre-déchirent pour des symboles et des illusions, les véritables maîtres du jeu restent invisibles. Ce ne sont pas les chefs d’État, mais ceux qui les tiennent en laisse comme les banquiers sans drapeau, les financiers transnationaux, les architectes silencieux de la dette et de l’armement. Pour eux, une guerre est une ligne de chiffre, une source de liquidité, une fluctuation à exploiter. Et derrière eux, leurs bras armés que sont les fabricants d’armes, les multinationales du feu, les lobbies qui prospèrent sur la destruction. Et pour allumer l’incendie, ils peuvent toujours compter sur les vieux rouages mis en place et activés par la CIA, le Mossad et le MI6, ces services secrets dont la mission n’est plus de protéger, mais de provoquer, d’instaurer le chaos, puis le gérer. Chaque guerre, un contrat. À chaque coup d’État, une commission. À chaque chaos dans le monde, la pate de leurs actions délétères.
Voyons les choses sans fard, pour une fois puisque le monde réel n’est rien d’autre qu’une vaste arène, une fosse aux lions géopolitiques où les puissants s’entre-dévorent à coups de traités hypocrites et de missiles «préventifs», pendant que les peuples servent de chairs à canon et de prétextes moraux. Les victimes ne sont jamais que les figurants tragiques d’un scénario écrit ailleurs, par d’autres. Reprenons le cas de la Russie qui est présentée à l’Occident comme le loup affamé à la porte du poulailler démocratique, elle ne fait pourtant que réagir à un étranglement stratégique mûrement orchestré. Un encerclement lent, méthodique, glacial, mené par une OTAN camouflée en garante de paix, mais armée jusqu’aux dents, et dirigée par une clique de néoconservateurs américains pour qui le monde est un jeu de Monopoly impérial.
L’Ukraine, dans cette farce sanglante, n’est qu’un paravent, un pion docile sacrifié sur l’autel de la Sainte Expansion. Derrière les grands discours sur la liberté et l’autodétermination se cache une entreprise de démantèlement soigneusement menée : celle des vestiges soviétiques, des zones tampons, des souverainetés post-URSS trop proches du Kremlin pour être tolérées. On parle de «démocratisation», on entend «vassalisation». On invoque la «sécurité», on installe des bases. L’Ukraine, pauvre Ukraine, devient le théâtre d’un affrontement qui la dépasse, un échiquier tragique où chaque case coûte des vies, et où les coups sont joués à Washington, pas à Kiev.
Et bien sûr, le narratif est servi, prêt à consommer, assaisonné de vertu occidentale où seule la Russie est l’agresseur, l’impérialiste, l’ours menaçant qui gronde sans raison. Quelle farce, quelle ironie. Ce discours millimétré efface d’un trait l’ingérence, la provocation, le grignotage constant de ses zones d’influence, cette obsession maladive de pousser l’Alliance atlantique jusqu’aux grilles du Kremlin. Et au milieu de ce tumulte, un homme, Poutine ! Froid, méthodique, implacable. Un joueur d’échecs là où ses adversaires ne savent que bluffer avec des cartes sales et des mines faussement indignées.
On peut le haïr, le craindre, le diaboliser, mais force est de constater que sa patience relève de l’ascèse. Qui, à sa place, n’aurait pas déjà balayé la table et retourné le plateau ? Depuis des années, il encaisse les provocations, les sanctions, les insultes diplomatiques, les bases aux portes de son pays. Et pourtant, il joue encore. Lentement, avec cette précision glacée que les Russes réservent à ceux qui croient encore que tout se résout par le bluff et l’argent. L’Amérique joue au poker avec son hybris, la Russie avance ses pions, et dans ce duel asymétrique, le plus dangereux n’est peut-être pas celui qu’on croit.
L’OTAN quant à lui, serpent de mer géopolitique, hydre aux visages multiples née soi-disant pour garantir la paix en Europe mais qui, depuis la chute du mur, n’a cessé de muer en une machine de conquête américaine aux dents asserrées. On nous avait promis une alliance défensive, un rempart contre les tyrannies. Ce que nous avons, en réalité, c’est une entreprise d’expansion obsessionnelle, une mécanique implacable qui avance masquée, enchaînant les pays de l’Est à son attelage atlantiste, sans jamais s’interroger sur les failles qu’elle creuse à chaque pas. L’Ukraine n’est pas un partenaire, encore moins une priorité. Juste un levier, une pièce commode dans le jeu opaque des stratèges de Washington. Un appât jeté aux frontières russes pour provoquer, tester, affaiblir.
Les néoconservateurs américains, ces architectes de désordre mondial perpétuel, rêvent d’une Europe docile, satellisée, alignée jusqu’à l’os, et d’une Russie amputée de sa puissance, agenouillée devant les lois du marché et les dogmes de la démocratie préfabriquée. Leur méthode consiste à avancer leurs pions à coups de bases militaires et de traités biaisés, jouer avec les lignes rouges comme des enfants avec des allumettes, puis feindre l’étonnement quand l’incendie se déclare. Et tout cela, bien sûr, au nom de la liberté, ce mot magique dont l’Occident se sert comme d’un camouflage moral pour justifier toutes ses entreprises destructrices. Quelle noble manière, vraiment, de «protéger la démocratie» en l’imposant par le feu et le sang.
Et l’Ukraine, dans tout ça reste une pauvre nation prise au piège de ses illusions. Piégée entre l’étau américain et la réaction russe, transformée en champ de ruines pour des intérêts qui ne sont pas les siens. À l’Ouest, des promesses creuses, des garanties de sécurité brandies comme des talismans, mais que personne n’a jamais eu l’intention d’honorer. À l’Est, une Russie acculée, qui voit chaque avancée de l’OTAN comme une lame s’approchant de sa gorge. L’Ukraine, dans cette partie d’échecs cynique, n’est pas une Reine ni même une Tour. C’est un Pion, et les pions, on les sacrifie toujours en premier.
On voudrait nous faire croire à une Russie impérialiste, un Poutine revanchard qui rêve de restaurer un empire disparu. Mais ce récit, si confortablement binaire, évacue l’essentiel de ce que nous appelons aujourd’hui «agression» et n’est bien souvent que la réponse à une provocation. Une riposte à une guerre menée sans chars ni canons, mais par l’encerclement, la manipulation, l’étouffement stratégique. Une guerre froide qui n’a jamais cessé, seulement changé de nom. Et quand l’équilibre rompu menace de tout faire basculer, ce ne sont jamais ceux qui ont tendu la corde qu’on accuse, mais ceux qui finissent par tirer dessus.
Les États-Unis, même sous la houlette de l’illusionniste Trump, ce «négociateur» autoproclamé plus prompt à tweeter qu’à comprendre, n’ont jamais cessé de jouer leur partition favorite basée sur le bluff. Le Poker menteur est désormais érigé en doctrine. Maîtres dans l’art de désigner les monstres à l’extérieur pendant qu’ils s’agitent, masqués, dans les coulisses de la dévastation. Le chaos, pour eux, n’est pas une tragédie, c’est un outil, une méthode, un modèle d’exportation. Et leur génie – si tant est qu’on puisse appeler cela un génie – réside dans cette capacité à faire croire qu’ils gagnent sans jamais montrer leurs cartes. Convaincre le monde qu’ils sont les sauveurs alors qu’ils jouent les pyromanes.
Ainsi ont-ils imposé leur récit sur le conflit russo-ukrainien : un conte moral en noir et blanc, avec les bons d’un côté – l’Occident, si vertueux, si pacifique – et les méchants de l’autre – cette Russie agressive, archaïque, impérialiste. Une fable rassurante pour les foules désinformées. Pendant ce temps, l’OTAN grignote les frontières, les néoconservateurs ressassent leurs litanies creuses sur la démocratie et la liberté – deux mots vidés de leur substance à force de servir de paravent aux pires entreprises. Dans l’ombre, les banquiers comptent, les marchands d’armes vendent, et les morts s’accumulent loin des caméras.
Et pourtant, il suffit d’ouvrir les yeux. De regarder les faits sans le filtre anesthésiant des médias alignés. L’Ukraine, dans cette tragédie cynique, n’est qu’un instrument, une pièce malléable entre les mains d’un Occident qui ne cherche ni paix, ni stabilité, mais domination. Et au centre de cette pression constante, encerclé, provoqué, acculé, un dénommé Vladimir Poutine. Bête noire des mondialistes depuis plus de 20 ans. L’homme que l’on dépeint comme l’incarnation du mal, alors qu’il demeure, paradoxalement, l’un des seuls acteurs à faire véritablement preuve de sang-froid. La Russie, humiliée, encerclée, menacée, aurait pu, et dans d’autres mains, l’aurait fait, répondre par une déflagration totale. Mais non. Poutine joue, patiemment, comme aux échecs. Il calcule, observe, attend. C’est un diplomate hors pair, n’en déplaise à ses détracteurs.
Car, et c’est là le paradoxe que l’Occident feint de ne pas comprendre, ce n’est pas un tyran hystérique qu’ils affrontent, mais bien un stratège méthodique, formé à l’école de la retenue calculée. Et s’il joue, c’est rarement pour perdre. Son jeu n’est pas celui des cow-boys américains, impulsifs et spectaculaires. C’est un jeu de profondeur, de durée, où chaque mouvement est une réponse à l’agression qu’on lui inflige en feignant l’innocence. Et s’il gagne, comme il le fait bien souvent, ce n’est pas parce qu’il est plus brutal, mais parce qu’il est moins aveugle.
Les États-Unis ne sont plus que des illusionnistes vieillissants d’un empire qui s’effiloche, mais qui continue, par réflexe impérial, à agiter ses cartes truquées sous le nez d’un monde lassé. À la table de ce grand jeu géostratégique, ils jouent encore au poker menteur, le sourire figé et la morgue intacte, convaincus que la partie leur appartient parce qu’ils en ont rédigé les règles. Annonces pompeuses, gesticulations martiales, rhétoriques creuses et rituels d’indignation feinte. Tout cela compose le théâtre d’ombres dans lequel ils excellent, incapables de concevoir que la lumière du réel commence à poindre.
Leur monnaie est une illusion imprimée à la chaîne, maintenue à flot par la foi aveugle d’un système qu’ils contrôlent mais ne comprennent plus. Leur armement sont des reliques d’une époque où les bombes suffisaient à faire taire les peuples. Leur diplomatie est un carnaval sinistre, oscillant entre la menace et la flatterie, dont les coulisses suintent l’hypocrisie. Mais peu leur importe tant que l’illusion tient, que l’écran de fumée reste épais, que l’on continue de croire qu’ils sont les gardiens du monde libre, ils avancent, ravageant ce qu’ils prétendent sauver. Quant à assumer les conséquences de leurs actes, il est bien inutile d’y songer. Ce mot, dans leur lexique, a été banni depuis longtemps, tout comme chez leurs jumeaux idéologiques, les Israéliens, dont la colonie militaro-messianique, plantée au cœur du Moyen-Orient, continue de se justifier par une inversion perverse du réel où l’occupation y devient un acte de survie, le vol de terres un droit ancestral, et le massacre une forme sacrée d’autodéfense. Le cynisme a changé d’échelle ; il s’est institutionnalisé.
Ensemble, Washington et Tel-Aviv ne défendent pas un ordre, mais un privilège : celui de l’impunité souveraine. Dans leur monde, la violence est une marchandise, la loi une arme, et le droit, un miroir déformant au service de leur domination. Ils ne gouvernent pas, ils manipulent. Ils ne protègent pas, ils soumettent. Et dans cette farce tragique, ils s’arrogent encore le rôle du héros, alors même que l’Histoire les inscrit, peu à peu, dans la galerie des fossoyeurs. Mais tout n’est pas chaos aveugle. Parmi les fauves, il en est encore qui n’aboient pas, qui n’exhibent pas leur force à la première provocation. Des joueurs silencieux, froids, méthodiques. Des maîtres d’échecs dans un monde de joueurs de poker hystériques. Ils ne cherchent ni la gloire ni l’applaudissement, seulement l’équilibre, aussi précaire soit-il. Ce sont eux, paradoxalement, que l’on présente comme des monstres. Parce qu’ils refusent de se soumettre. Parce qu’ils savent, eux, que la guerre n’est jamais un jeu, mais un dernier recours.
Voilà donc, en quelques traits, le tableau. Un monde livré aux caprices des puissants, où les pièces du grand puzzle géopolitique sont déplacées avec l’indifférence glacée du joueur qui ne voit dans une vie humaine qu’un chiffre de plus sur une carte d’état-major. Les peuples sont sacrifiables. Les frontières sont ajustables. La vérité est finalement très malléable dans leur esprits psychotiques. Car dans cette partie sinistre, ce ne sont pas la justice ou la paix qui décident du sort des nations, mais les intérêts obscurs d’une poignée de stratèges sans visage, tapis dans les arcanes du pouvoir. Et pourtant, cette guerre contre l’humanité, qu’elle soit économique, idéologique ou militaire, ne cesse de s’étendre. Elle ronge les fondements de la civilisation sous couvert de démocratie, de sécurité ou de développement.
Mais à qui profite-t-elle réellement ? La réponse est aussi ancienne que cynique puisque c’est toujours à ceux qui la financent. Aux banquiers sans patrie, ces marionnettistes invisibles pour qui la guerre n’est pas un drame, mais un marché. À leurs relais dans l’ombre, ces fabricants d’armes, véritables marchands d’Armageddon, qui, par le truchement des services secrets – CIA, Mossad, MI6 et consorts – attisent les braises, renversent les régimes, alimentent les haines, fomentent les soulèvements. Car tant que le feu brûle quelque part, les usines tournent, les dividendes montent, et l’opinion reste hypnotisée par le fracas des bombes plutôt que par le silence des bilans. C’est là le vrai cœur du système basé sur une fabrique de chaos rentabilisé. C’est là où nous en sommes à l’heure actuelle. Un monde où la paix est un mensonge rentable et la guerre, une économie florissante. Un monde où l’information n’informe plus, mais anesthésie. Où la démocratie est une marque déposée, vendue à la tonne avec clauses imposées. Où l’indignation est sélective, calibrée par les intérêts de ceux qui ont les moyens de la financer. Mais ce premier tableau n’est qu’un fragment.
Dans le prochain article, nous lèverons le voile sur les neuf autres foyers de conflit qui, aux quatre coins du globe, empoisonnent la planète au nom de cette folle mécanique de profit. Neuf guerres larvées ou ouvertes, nourries par les mêmes intérêts, les mêmes parrains invisibles, les mêmes armes bénies en coulisses par les seigneurs de la finance et les faiseurs de guerre professionnels. Là aussi, les cartes sont marquées. Et les pions, toujours, saignent en silence. Neuf enfers soigneusement entretenus par les mêmes intérêts, avec les mêmes méthodes de financement opaque, manipulation de terrain, intervention indirecte. Syrie, Yémen, Sahel, Libye, Somalie, Caucase, Balkans, Asie centrale, Pacifique Sud…
Tous ces fronts brûlent pour une seule et unique cause : la rentabilité ! Mais la rentabilité de qui d’autre sinon de ceux qui fabriquent les armes ! De ceux qui prêtent aux États en guerre. De ceux qui se gavent de cendres pendant que les peuples enterrent leurs enfants…