Le Corridor David, une offensive israélienne pour balkaniser la Syrie et imposer les accords Abraham

Cela paraît difficile à imaginer, pourtant Israël se lance aujourd’hui dans un projet d’extension qui devrait le conduire à annexer prochainement la capitale syrienne, Damas. Déjà le président autoproclamé, le jihadiste Ahmed al-Charaa, s’est réfugié à Idleb sous la protection de la Türkiye.

À l’époque du «collectif Biden» – groupe imposteur de la Maison-Blanche qui a suppléé aux défaillances de l’ancien président handicapé par «l’auto-pen» (signature automatisée apocryphe) aussi illégale que frauduleuse -, le projet de corridor géoéconomique projeté depuis l’Inde, en passant par les Émirats arabes unis (EAU), l’Arabie saoudite(AS) jusqu’en Israël et en Europe a été détourné par l’étrange attaque de la guérilla palestinienne du Hamas, aujourd’hui décimée au maximum.

Le corridor géoéconomique Inde-EAU-AS-Israël-Europe soutenu par les États-Unis et annoncé lors du sommet du G-20 à Delhi visait à «rivaliser avec la nouvelle route de la soie de la Chine»1. On suppose que l’un des objectifs de la guerre de 12 jours menée par Israël et les États-Unis contre l’Iran était de saboter le carrefour géoéconomique du pays perse, l’âme des BRICS, afin de le déconnecter à la fois de la Route de la Soie avec la Chine et du Corridor de transport international Nord-Nord qui, depuis la Russie, passe par l’Azerbaïdjan/l’Iran jusqu’à l’Inde.2

Le Moyen-Orient est en proie à la collision des corridors géoéconomiques des trois superpuissances UE/Russie/Chine qui définiront la connectivité tricontinentale de l’Asie/du Moyen-Orient (y compris l’Afrique) et de l’Europe. En parallèle, la puissance régionale Israël, soutenue comme jamais dans l’histoire des États-Unis par Trump, cherche à imposer son «Corridor David»3 qui vise à relier ses deux alliés ethniques et théologiques : les Druzes et les Kurdes du nord-est de la Syrie (la région du Rojava4).

Dans mon interview avec NegociosTV en Espagne5 j’ai expliqué en détail qu’Israël a tout intérêt à ce que le Moyen-Orient soit balkanisé afin de démembrer chaque pays et de mieux les contrôler. L’objectif du Corridor David est de positionner Israël à la frontière iraquienne afin de tenter de balkaniser le pays en trois morceaux et ainsi atteindre les frontières iraniennes pour lui porter un coup nucléaire sur l’une de ses sept frontières terrestres, neuf si l’on ajoute les deux autres frontières maritimes dans la mer Caspienne (ancienne mer des Khazars : la Russie et le Kazakhstan.

Le Premier ministre Netanyahou se heurte au mauvais moment au putschiste syrien Al-Joulani, décapiteur professionnel – condamné hier par les États-Unis pour être le chef d’une des branches d’Al-Qaïda/Daech, dont la capture était récompensée par une prime de 10 millions de dollars ; aujourd’hui sanctifié comme un héros par l’Europe et Washington -, celui qui extermine sans distinction les minorités alaouites, chrétiennes et druzes.

Israël a détruit le ministère de la Défense à Damas, ce qui a contraint le décapiteur Al-Joulani à fuir avec sa famille vers la région nord d’Idlib, sous la protection de la Turquie. Les médias arabes et turcs ont commencé à dévoiler le plan israélien et son «Corridor David», qui vise à intégrer le plus grand nombre de pays démembrés aux «Accords d’Abraham».

Abraham, accepté par les trois religions monothéistes, était originaire d’Ur, à 16 kilomètres du fleuve Euphrate, puis a émigré vers ce qui est aujourd’hui connu sous le nom d’Israël. Il convient de noter que le drapeau d’Israël comporte deux bandes bleues représentant les deux fleuves, le Nil et l’Euphrate, prétendues frontières du Grand Israël : projet talmudique eschatologique du Khazar Netanyahou, d’origine polonaise et dont le nom de famille d’origine est Mileikowsky, dont le père était un collaborateur de Jabotinsky, doctrinaire du révisionnisme sioniste.

Les Kurdes du nord-est de la Syrie, alliés d’Israël, sont installés dans le bassin de l’Euphrate, le plus grand fleuve d’Asie du Sud-Ouest, long de 2800 kilomètres, qui prend sa source en Turquie et traverse la Syrie et l’Irak. Grâce à l’annexion de la région druze des hauteurs du Golan et à sa nouvelle pénétration autour du mont Hermon, Israël se trouve à 10 kilomètres de Damas6, la capitale syrienne que son ministre des Finances, Bezalel Smotrich, exige d’envahir.7

Sur le ton de la plaisanterie, au Liban, on dit que Netanyahou s’apprête à ajouter une troisième bande bleue à son drapeau, qui représenterait le fleuve Litani, toujours sous le contrôle du Hezbollah.

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