La société minière canadienne Barrick Mining Corporation a accepté de verser 430 millions de dollars au Mali pour mettre un terme à un différend de longue date concernant la propriété des mines d’or de Loulo et Gounkoto, a annoncé mardi Bloomberg.
Tant Barrick que le gouvernement malien ont confirmé, dans des communiqués séparés, qu’un accord avait été conclu, mettant ainsi fin à toutes les procédures judiciaires en cours. Cependant, ni la société ni l’exécutif malien n’ont précisé les détails financiers de l’accord.
Le Mali réclamait environ 400 millions de dollars en impôts impayés, une demande que Barrick contestait fermement. La société canadienne, l’un des plus grands producteurs d’or au monde, a précisé que le gouvernement malien avait accepté de retirer toutes les accusations contre la compagnie, ses filiales et ses employés, tout en s’engageant à prendre les mesures nécessaires pour libérer quatre travailleurs détenus dans le pays.
Le contrôle des mines de Loulo et Gounkoto, qui représentent environ 15% de la production d’or de Barrick, sera restitué à la société. « Suite à cet accord, les filiales de Barrick retireront les demandes d’arbitrage en cours auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) de la Banque mondiale », a ajouté Barrick dans son communiqué.
Du côté du gouvernement malien, celui-ci a simplement indiqué que des responsables des ministères des Mines et de l’Economie avaient rencontré une délégation de Barrick lundi, au terme de laquelle un accord avait été conclu sur l’exploitation des mines, sans fournir d’autres précisions.
Cette résolution intervient après l’introduction, en 2023, d’un nouveau code minier par le général Assimi Goita, chef de l’Etat, qui permet au gouvernement malien d’acquérir jusqu’à 35 % des parts des projets miniers et oblige les entreprises étrangères à renégocier leurs contrats existants.
En juin 2023, Barrick avait perdu le contrôle des mines de Loulo et Gounkoto, l’un des plus grands complexes miniers du pays, suite à une décision du tribunal de commerce de Bamako de placer sous administration provisoire la filiale malienne de Barrick Gold.
Actuellement, le Mali détient 20 % des parts des mines, tandis que Barrick en possède 80 %. Après l’annonce de l’accord, les actions de Barrick ont augmenté de 8,5 % à la Bourse de Toronto, clôturant à 55,93 dollars canadiens (environ 39,63 dollars américains). Ce mardi, cependant, les actions ont ouvert en légère baisse de 0,9 %.
Eurasia Press & News