Économie mondiale : où en est on ?

Le FMI vient de publier sa réactualisation d’Avril pour l’état de l’économie mondiale et ses prévisions pour l’avenir.

Avant de rentrer dans le détail des chiffres, deux remarques préalables méritent d’être prises en compte.

  1. Les chiffres et prévisions donnés par le FMI dont je suis l’évolution depuis 30 ans, sont toujours optimistes pour les pays de l’occident US-UE et les pays qui leur sont proches (Japon, Corée du Sud, Taïwan, Australie) et toujours pessimistes pour les pays émergents qualifiés aujourd’hui de Sud global. À chaque réactualisation trimestrielle, les chiffres se détériorent le plus souvent pour les pays occidentaux et s’améliorent pour leurs challengers.

Ainsi, la Russie donnée par le FMI à 0,7% en début d’année 2023 a terminé l’année à 3,6%, ce qui n’était pas une mince erreur d’appréciation de la part du FMI.

  1. Les chiffres et classements donnés par le FMI sont différents de ceux donnés par la Banque mondiale et pas qu’un peu. Ainsi, la Russie donnée 4ème puissance mondiale en PIB/Parité de pouvoir d’achat par la Banque mondiale en fin 2024, n’est que 6ème selon le FMI qui semble plus sévère pour la Russie, mais qui reverra sa copie en cours d’année. À noter que le FMI garde le classement Japon, Allemagne, Russie dans cet ordre jusqu’à 2029 inclus.

L’avenir nous dira qui de la Banque mondiale ou du FMI avait raison.

Passons aux tableaux chiffrés des PIB mesurés par le FMI en parité de pouvoir d’achat.

• Les BRICS 10, (qui pourraient devenir 15 ou 20 ou davantage d’ici 2029)

• Le G7

• USA + UE

Commentaires sur les tableaux ci-dessus :

  1. Sans compter les biais et les erreurs d’appréciation involontaires ou délibérées toujours favorables aux pays occidentaux, le FMI donne plus de 10 points d’écart en faveur des BRICS 10 à l’horizon 2029. (BRICS 38,34% du PIB mondial, G7 27,55%, USA+UE 27,91%).
  2. Qu’en sera-t-il si les BRICS 10 deviennent BRICS 20 ou davantage à l’horizon 2029 ? Il n’est pas exclu que des BRICS 20 ou davantage dépassent, à eux seuls, les 50% de l’économie mondiale surtout si des pays importants comme l’Indonésie et pourquoi pas la Turquie rejoignent la multipolarité.
  3. Si les nouveaux adhérents aux BRICS sont judicieusement choisis parmi les nombreux candidats, et ils le seront probablement, ils pourraient bien disposer, à eux seuls, d’une énorme proportion de l’énergie (Gaz, pétrole) et des matières premières encore disponibles sur la planète. Le futur des économies des pays de l’occident otanien et du G7 serait alors bien sombre d’autant que la matière grise semble aussi migrer vers la multipolarité qui forme aujourd’hui beaucoup plus d’ingénieurs et dépose deux fois plus de brevets d’inventions innovantes que l’Occident otanien.

On comprend que cet Occident otanien s’accroche désespérément à son hégémonie et à son système financier fondé sur un dollar en déclin pour tenter de rester à flot le plus longtemps possible.

C’est devenu existentiel pour lui, au point peut être de risquer les aléas d’une guerre pour tenter de prolonger son hégémonie de quelques décennies de plus.

Avec les événements d’Ukraine et des Proche et Moyen Orients, les choses pourraient évoluer très vite.

Check Also

The End of American Exceptionalism

Trump’s Reelection Will Redefine U.S. Power The only thing uncontroversial about Donald Trump is how …