Mali: Burkina Faso : six supplétifs civils de l’armée tués dans une attaque dans le Nord

Au moins six supplétifs civils engagés dans la lutte antijihadiste ont été tués jeudi soir dans une embuscade dans le nord du Burkina Faso.

Une embuscade dans le nord du Burkina Faso a fait, jeudi 1er avril, au moins six morts parmi des supplétifs de l’armée engagés dans la lutte contre les jihadistes.

“Un groupe est tombé dans une embuscade ce jeudi soir dans la commune de Dablo, six éléments (civils) ont été tués et un autre a été blessé”, a affirmé un des responsables des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des civils recrutés pour lutter contre les jihadistes. Dablo est situé à 120 km au nord de la capitale Ouagadougou.

Ce groupe effectuait une opération de “ratissage après la disparition d’un volontaire du village de Dou, lorsqu’il a été pris pour cible”, a expliqué ce responsable. “Des opérations de ratissage ont été entreprises après l’accrochage”, a indiqué une source sécuritaire, qui a confirmé la mort de six volontaires.

Des missions auprès des militaires

Créés en décembre 2019, les VDP sont des supplétifs civils exerçant aux côtés des forces armées des missions de surveillance, d’information et de protection, après une formation militaire de 14 jours. Ils font également office de pisteurs et combattent souvent aux côtés des forces de défense et de sécurité.

Le 21 mars, deux volontaires avaient été tués lors de deux attaques, deux semaines après la mort de cinq autres de leurs camarades lors d’une embuscade contre un détachement militaire dans le nord du pays.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis 2015. Le nord du pays est la zone la plus touchée par les exactions jihadistes, qui ont fait plus de 1 200 morts et plus d’un million de déplacés internes fuyant les zones de violences.

Sous-équipées et peu entraînées, les forces de l’ordre burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes malgré l’aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans les pays du Sahel avec 5 100 hommes dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.

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